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21 février 2009 | à 16h37

Dopage : les Rennais sceptiques face aux nouvelles mesures

Dopage : les Rennais sceptiques face aux nouvelles mesures

Depuis le 1er janvier est rentrée en vigueur une nouvelle procédure censée renforcer la lutte contre le dopage dans le sport. Déjà en vigueur dans certains sports comme le ski, l’athlétisme ou le cyclisme, cette procédure vise à connaître la localisation des sportifs 365 jours par an, afin de favoriser les contrôles inopinés.
Les sportifs doivent ainsi remplir un formulaire annonçant leur programme quotidien pour les trois mois à venir, laissant à disposition chaque jour une heure où ils sont susceptibles d’être contrôlés. Trois contrôles manqués, et le sportif s’expose à une suspension de 1 à 2 ans.

Cette mesure, inscrite au Code mondial antidopage, est loin de faire l’unanimité dans le monde du football, comme toujours très réticent au moment d’évoquer un thème toujours un peu tabou. Interrogés à ce sujet en conférence de presse jeudi, joueurs et entraîneur rennais ne font pas exception.

« C’est un peu curieux. Ils veulent mettre tous les sports sur un pied d’égalité, pourquoi pas... Mais, cela va être très compliqué de donner un programme annuel pour dire où l’on est. Sur le fond, je trouve que c’est un peu too much », estime notamment Bruno Cheyrou.

Au vu du nombre de footballeurs à contrôler - en rapport avec le nombre de sportifs pratiquant d’autres sports - l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD) a choisi de cibler plus particulièrement les capitaines des équipes, jugés représentatifs. Un choix évidemment contesté par les intéressés, Juninho (Lyon), Dalmat (Sochaux) ou encore Da Rocha (Nantes) ayant déjà exprimé leur mécontentement par voie de presse. « C’est un peu bizarre, c’est un peu trop pour du foot. Et c’est encore plus bizarre que ça ne concerne que le capitaine. Je pense que c’est la dernière année que quelqu’un veut être capitaine », s’est quant à lui amusé Petter Hansson.

Guy Lacombe, lui, se veut fataliste. « C’est pour marquer le coup par rapport à deux autres sports, le cyclisme et l’athlétisme. Mais, nous, on n’est pas des cyclistes on est un sport collectif », fait-il remarquer.

Si l’on pardonnera à l’entraîneur rennais l’absence de rapport entre dopage et type de sport pratiqué (individuel ou collectif), on remarquera que le football a décidément bien du mal à se soumettre à une règlementation plus stricte, quand bien même ce sport n’a pas été épargné par quelques scandales en la matière par le passé.