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22 avril 2009 | à 10h32

Grenoble - Stade Rennais : les réactions

Grenoble - Stade Rennais : les réactions

À Rennes

Du côté des vainqueurs, l’heure était évidemment à l’euphorie après cette qualification acquise sans coup férir. Une performance due selon Guy Lacombe a une supériorité « technique, physique et mentale ». Bruno Cheyrou mettait lui en avant la difficulté de la tâche rennaise avant la rencontre. « Tout le monde nous donnait favoris, mais c’était loin d’être gagné d’avance », a fait remarquer le milieu de terrain.

Pierre Dréossi s’est lui voulu plus enthousiaste, soulignant l’arrivée d’une « grande joie attendue depuis 38 ans » par le Stade Rennais. Le manager général a également fait remarquer que l’équipe a ces dernières années une certaine tendance à briser les séries. « On a battu Nantes après 44 ans sans victoire (NDLR : à la Beaujoire), le challenge maintenant, c’est de gagner cette coupe » a affirmé Dréossi

Chez les joueurs, nombreux furent les messages de remerciements à l’adresse des supporters. « Merci à tous les supporters qui ont fait le déplacement et qui nous ont soutenu jusqu’au bout. Merci aussi à tous les gens présents au Parlement » dixit Fabien Lemoine. Moussa Sow, lui, leur dédiait son but, ainsi qu’à ses coéquipiers Jimmy Briand et Kader Mangane.

Encadrement comme joueurs sont néanmoins déjà tournés vers la finale. Un match toujours particulier. L’expérimenté Petter Hansson déclarait après coup « être heureux de disputer sa première finale », quand Stéphane Mbia rappelait en avoir disputé une avec le Cameroun lors de la dernière CAN.
Guy Lacombe lui se tournait davantage vers son futur adversaire. Interrogé sur sa préférence, le technicien aveyronnais a avoué souhaiter une finale 100% bretonne. « Toulouse, j’en ai gardé de très bons souvenirs en tant que joueur, mais je dirais Guingamp au final. Ce serait sympa de réunir tous les Bretons à Paris ».
Le mot de la fin est revenu au Douarneniste Romain Danzé, impeccable sur son côté droit. « J’espère qu’au Stade de France, il y aura les Rennais et la Bretagne en général avec beaucoup de Finistériens ! ».

À Grenoble

Du côté des vaincus, évidemment, l’ambiance était nettement plus morose. Les regrets des Grenoblois pointaient du doigt le manque de combativité de l’équipe, mais surtout l’arbitrage de M. Piccirillo, largement critiqué hier soir.
« Comment vous pouvez envoyer ce monsieur quand vous savez très bien qu’il va siffler contre nous ?, a lancé Baždarević à la cantonnade. Il a réussi à énerver 20.000 personnes, et surtout les joueurs. Il nous avait déjà coûté quelques points en championnat et là, il a bien maîtrisé son match : il a tout sifflé contre nous », a affirmé l’entraîneur bosniaque.

Niveau virulence, le président délégué du GF38 Pierre Wantiez ne fut pas en reste. Ironique, il a fait remarquer qu’il avait été « surpris » de la désignation d’Hervé Piccirillo pour cette demi-finale, celui qui avait « brillamment dirigé à Lorient en championnat », en référence à un match où l’arbitrage avait semblé hostile aux Isérois.
Ce ne fut pas la seule plainte de M. Wantiez, qui invita la presse à « se pencher sur le but inscrit par le Stade Rennais », entaché selon lui d’une position de hors-jeu, et qui dénonça de trop nombreux contrôles antidopages (« sanguins, capillaires et urinaires ») pratiqués vendredi dernier et ce mardi sur ses joueurs.

Côté joueurs, la tendance était plus à l’abattement qu’à la colère. J’ai l’impression qu’on n’a rien tenté, lâcha Larsen Touré après coup. « C’est bête de sortir comme ça. Peut-être qu’on s’y voyait déjà, et on n’a pas joué à 100 %. Tout le monde aura des regrets, moi le premier. Ce soir, quand je vais me coucher, je vais y repenser. Pas mal de mes coéquipiers aussi ».

Même son de cloche du côté de Mécha Baždarević, dépité par la performance de son équipe. « On est malheureux car on n’a pas tout montré. On était trop fébrile et on n’a pas su être plus concret devant le but adverse, a t-il avoué. On aurait dû plus se lâcher, il fallait encore plus pousser. Trop de crispation... »

Une affirmation nuancée par Touré. « Je connais le groupe, il n’y a pas de stress affirmait le Franco-Guinéen. On avait bien préparé ensemble... Maintenant, il va falloir tourner la page. C’était un bonus mais l’aventure se termine là. On se voyait soulever cette coupe... ».

L’aventure en Coupe de France terminée, il ne reste plus que le maintien à assurer en championnat pour les Isérois. Ceux-ci pourront néanmoins se consoler en se disant qu’ils viennent sans doute de réaliser la meilleure saison de l’histoire de leur club.

Sources déclarations : Ouest-France, Site officiel du Stade Rennais, AFP, lequipe.fr, Le Dauphiné Libéré, RMC.fr