Dréossi : « Un problème de personnalité »

Interrogé ce dimanche matin sur les ondes de RMC, Pierre Dréossi a fait le point sur la situation actuelle du Stade rennais, entre la déroute enregistrée à Saint-Étienne et le difficile match qui s’annonce ce soir contre Lille.

« On a besoin de se rassurer et de prendre des points, a reconnu le manager général. On a pris une bonne rouste à Saint-Étienne. On a d’abord besoin de faire un bon match, et puis de faire un très bon résultat. Sinon, après ça va s’échapper (au classement, ndlr) et ça va être dur à rattraper ».
Au-delà de ces deux matchs et des résultats en dents de scie du Stade rennais cette saison, Pierre Dréossi pointe du doigt « un problème mental, moral », mais aussi un « manque de constance » sur la durée. « L’impact, ce n’est pas que du physique, c’est aussi de l’abnégation, des efforts, et [à Saint-Étienne] on n’a pas résisté. Cette équipe manque un peu de personnalité, c’est le mot exact. Et pour être en haut, il faut aussi de la personnalité », ajoute-t-il.

Un problème de personnalité qui, selon Pierre Dréossi, ne vient pas uniquement des joueurs, mais aussi du manque de vécu, de titres gagnés par le Stade rennais dans le passé. « Ce club a très peu d’histoire, affirme ainsi le manager général. Il n’a pas gagné de championnat, seulement deux coupes. À part Montpellier, tous les clubs qui sont dans les six premiers ont déjà été champions. On n’est pas loin depuis cinq ou six ans, mais le club manque un peu de vécu pour être plus fort, et on a besoin par moments que la force du club s’ajoute à celle des joueurs. Ça vient doucement, mais c’est vrai qu’aujourd’hui ça nous manque ».
Pourtant, pour passer enfin ce fameux pallier qui est évoqué année après année, Dréossi reconnaît qu’il faudra un jour forcer les choses. « Il arrive un moment où on ne peut pas se satisfaire d’être toujours à notre place (en rapport avec le classement des budgets, ndlr), reconnaît-il. On sait bien qu’il faudra sur-performer une fois, et ça nous manque. Il nous manque cette personnalité pour réaliser une série de trois, quatre ou cinq matchs sans perdre. Je pense sincèrement que cette équipe a la capacité pour le faire. Mais il faut qu’elle le fasse sur un mois entier, qu’elle soit beaucoup plus cohérente. On fait de bonnes mi-temps, de bons matchs, mais il faut faire de bonnes séries pour aller en haut ».