Euro 2016 : Rennes de nouveau en course ?

Organisatrice de l’Euro 2016, la France peine à se trouver des stades pour accueillir la compétition. Parmi les douze villes initialement retenues, seules dix restent candidates. Successivement, Strasbourg, Nancy et enfin Metz ont notamment renoncé à leur candidature pour des raisons économiques.

Ce mercredi, c’est le stade Saint-Symphorien de Metz dont le projet de rénovation a été abandonné par la ville. De quoi raviver la possibilité de voir... le stade de la route de Lorient accueillir des matchs.
Pressentie pour accueillir l’événement, Rennes avait finalement retiré sa candidature - à l’instar de Nantes - pour des raisons budgétaires. Devant le coût élevé de 36 millions d’euros qu’induisait un passage de 29.000 à 34.000 places (via des travaux sur la tribune Vilaine, l’UEFA exigeant une capacité supérieure à 30.000 places assises), la municipalité avait fait machine arrière, au motif d’une trop grande incertitude quant aux aides consenties par l’État pour la réalisation du projet (voir précédemment).

Interrogé par Ouest-France, Sébastien Sémeril, adjoint aux sports de la ville de Rennes, n’exclut pas de voir des matchs de l’Euro se dérouler en Ille-et-Vilaine. Mais à la condition qu’aucun travaux d’agrandissement ne soit réalisé. « On est d’accord pour accueillir la compétition à Rennes dans le stade actuel et en l’état, avec ses 29 000 places, assure l’élu. Il est donc hors de question de débourser les 36 millions d’euros demandés par l’UEFA pour augmenter la capacité du stade à 34 000 places ».
Malgré cela, la ville de Rennes garde bon espoir d’accueillir des matchs. « Les contraintes budgétaires des collectivités sont telles actuellement qu’elles ne peuvent plus rénover ou construire de nouveau stade, affirme Sébastien Sémeril. On le constate aujourd’hui avec Metz. Je pense donc que le coup est jouable : on a le stade et on a le savoir-faire avec le Stade rennais ».

Si Rennes devrait se manifester auprès de la Fédération française de football, restera donc à la convaincre que la solution "stade de la route de Lorient" est la meilleure. Et ce en contournant, au moins en partie, l’exigeant cahier des charges imposé par l’UEFA.