L’équipe, Antonetti, le mercato : Dréossi fait le point

Contacté par téléphone sur l’antenne de RMC, Pierre Dréossi a fait le point sur la situation actuelle du Stade rennais. Au menu, la mauvaise passe sportive traversée par l’équipe, la situation de Frédéric Antonetti, et le mercato à venir.

« Je suis inquiet »

Alors que le Stade rennais vit pour le moment un début d’hiver catastrophique, le match de ce mercredi contre Bordeaux apparaît primordial. Une situation qui préoccupe Pierre Dréossi. « On reste sur trois matchs sans victoire, on a perdu à Nice et à Ajaccio, rappelle le manager général. Je pense que ça ne correspond pas à ce que l’on peut faire, ce n’est pas à la hauteur de nos attentes. On a pris du retard (NDLR : à même époque la saison dernière, le Stade rennais comptait deux points de plus qu’actuellement), il nous reste un match, j’espère que demain, ça se passera bien, mais honnêtement je suis inquiet ».
« Une équipe a des moments forts, mais elle a aussi des coups de moins bien. Quand il y a des moments où ça va moins bien, c’est mon rôle de faire en sorte qu’il y ait une certaine solidarité, une certaine confiance, une certaine sérénité pour que ces moments durent le moins longtemps possible ».

« Un problème mental »

Le premier constat qui est fait cette année autour de l’équipe rennaise est son irrégularité, étant capable de battre les gros calibres du championnat comme de perdre contre des équipes de bas de tableau. Un état de fait que le manager général tente de s’expliquer. « On arrive à se mettre à la hauteur de Lyon, de Marseille, de Paris, mais on n’y arrive pas sur les matchs où il faut mettre plus de gnac, où il faut montrer d’autres qualités, note Dréossi. Là, on a un gros problème qu’on a pas résolu, un problème mental. L’équipe est très jeune, et elle n’arrive pas à aborder correctement ces matchs-là ».
« On est dans une mauvaise situation. Est-ce que c’est le nombre de matchs qu’on a joué avec la Coupe d’Europe qui en est la cause ? Est-ce que c’est la jeunesse ? Je n’en sais rien, mais en tout cas on ne peut pas se satisfaire de perdre ces matchs-là. Maintenant, il ne faut pas tout jeter. On va flirter avec les 30 points à la trêve. Si on les dépasse demain, on aura fait des matchs-aller assez intéressants, mais avec une période difficile, celle du mois de décembre. J’espère que l’année se terminera bien, mais il est temps qu’elle se finisse ».

« Aucun problème avec Frédéric Antonetti »

De plus en plus remis en question, Frédéric Antonetti vit lui aussi des semaines difficiles. Pour l’heure, le manager général certifie que l’entraîneur corse a encore toute sa confiance. « Si je suis satisfait du travail de Frédéric Antonetti ? Oui bien sûr, affirme Dréossi. Son travail n’est pas remis en question. Quand je vois le nombre de joueurs qui ont débuté en Ligue 1 depuis un an et demi, quand je vois la qualité de jeu qui a été produite sur certains matchs, et les matchs de haut niveau où on a été présents... Maintenant il faut un tout petit peu plus de constance, mais je pense que c’est surtout lié à la qualité mentale des joueurs, plus qu’au travail fourni par l’entraîneur. En tout cas je n’ai aucun problème avec Frédéric Antonetti, je suis très content de travailler avec lui, et je suis surtout très content de son travail ».

« Fidélité » pour Erding

Enfin, la traditionnelle période du mercato hivernale débutera au 1er janvier. L’occasion de faire enfin signer l’avant-centre tant attendu ? Partant pour rejoindre la Bretagne, mais finalement retenu par ses dirigeants, le Parisien Mevlüt Erding fait encore et toujours partie des cibles rennaises. « On a essayé cet été, mais on a pas réussi avec lui, rappelle Dréossi. À son sujet, on a une certaine fidélité dans nos ambitions et dans notre réflexion, donc s’il y a une opportunité, on ne va pas la chasser. Après, est-ce qu’on aura les moyens de le faire, je ne sais pas. Est-ce que le Paris Saint-Germain veut vraiment le laisser partir, je ne sais pas non plus. Mais en tout cas, notre avis sur le joueur n’a pas changé. Si on a la possibilité de se renforcer, et si on en a les moyens, j’en parlerais avec mon actionnaire, et on verra si c’est possible ».