Un cou fatal
Le Stade Rennais s'est incliné à Valenciennes après avoir pourtant ouvert le score par Briand. En grosse difficulté après la sortie de Faty, la défense stadiste aura sombré en seconde mi-temps en encaissant trois buts. Un point en quatre journées : pire que la saison passée.
Après que Briand ait marqué d’une reprise acrobatique, Jeunechamp sauvé un ballon sur sa ligne, Pouplin arrêté un penalty : on pouvait logiquement penser que la réussite était rennaise.
Impériaux, les quatre défenseurs - Edman, Faty, Bourillon, Melchiot -, formaient un mur qui renvoyait tous les ballons. Avec le retour d’Edman sur le côté gauche, il manquait désormais le seul Mensah pour pouvoir aligner la défense-type. Son remplaçant, Faty, montrait sur ce match qu’il avait l’étoffe d’un titulaire. Mis en danger, les Rennais parvenaient à préserver leur but inviolé.
Jusqu’au but sur coup-franc de Dufresnes.
Quelques minutes plus tôt, sur un nouveau ballon renvoyé par la défense rennaise, Faty se blessait, victime d’un traumatisme cervical. On jouait la 55ème minute et le match basculait. Valenciennes se faisait toujours pressant mais cette fois, la défense rennais n’était plus aussi rassurante. Mbia, à peine rentré à la place de Faty, touchait le ballon de la main. M. Malige sifflait penalty, au grand désespoir des...Valenciennois qui avaient marqué sur l’action. Un oubli parmi tant d’autres dans ce match de la règle de l’avantage qui avait de quoi rendre furieux les coéquipiers de Silvestri qui ratait son penalty...
Un sérieux avertissement pour des Rennais qui allaient finir par céder. Pour une faute de Melchiot, coupable aux yeux (sûrement masqués) de l’abitre de s’être appuyé sur un attaquant adverse, les Valenciennois obtenaient un coup-franc plein axe. Une injustice partout. Une erreur d’arbitrage qui aurait pu être sans conséquences si Pouplin n’avait pas choisi ce moment pour placer un mur lamentable. Celui-ci n’allait faire que masquer son gardien qui laissait ainsi un espace pour le tir de Dufresnes. Valenciennes égalisait. Le début d’une demi-heure très difficile pour les Rennais. Par rapport à la défense alignée au coup d’envoi, seul Bourillon n’avait pas bougé puisque Melchiot prenait l’axe, Mbia décalait à droite et Jeunechamp reculait arrière gauche après la sortie d’Edman.
Comment après autant de changements, retrouver la même solidité qu’en début de match ? Moins sereins, les Rennais reculaient dangereusement et cédaient à nouveau. Dix minutes après le premier but, Valenciennes doublait le score grâce à Dufresnes, à la réception d’un centre de Silvestri. Offensivement, les Rennais continuaient à se créer des occasions dangereuses mais Grondin et Flachez empêchaient Moreira et Hadji d’égaliser. Et quand ce n’était pas un défenseur nordiste qui sauvait les siens, c’était la barre qui repoussait un centre-tir de Briand. Sur un contre, Valenciennes scellait le sort de la rencontre par Bezzaz, entré en cours de match. 3-1 pour Valenciennes, fin du match.
Le résultat est d’autant plus décevant que les “Rouge et Noir” avaient bien négocié leur première mi-temps en ouvrant le score, en se créant des occasions et en résistant aux offensives valenciennoises. Mais le deuxième acte de ce match allait tourner au fiasco pour une équipe rennaise destabilisée par la sortie de Faty et incapable de revenir au score malgré les occasions. Désespérant.