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7 mars 2011 | à 17h26

William Stanger : « L’impression d’être vraiment invincibles »

Lauréat de la Coupe Gambardella en 2003, William Stanger a depuis un connu un parcours singulier, en passant notamment par les Glasgow Rangers en Écosse. Cet ancien attaquant reconverti milieu relayeur revient pour Stade Rennais Online sur sa formation, son passage en Écosse et au Paris Saint-Germain puis son actualité avec le Poiré-sur-Vie IF.

William Stanger : « L'impression d'être vraiment invincibles »

Stade Rennais Online : Pour commencer, comment avez-vous intégré le centre de formation du Stade Rennais FC ?

William Stanger : « Étant jeune, je jouais à l’US Saint-Malo, puis j’ai fait ensuite quelques semaines de stage au Stade Rennais. Les premiers contacts ont eu lieu vers l’âge de douze ans. J’ai ensuite intégré le centre de préformation de Ploufragan l’année d’après, pour signer ma première licence au Stade Rennais à l’âge de quatorze ans. La saison suivante, j’intégrais le centre de formation du club. »

SRO : En 2003, vous faisiez partie de la fameuse génération vainqueur de la Coupe Gambardella avec les Jimmy Briand et Yoann Gourcuff. Que gardez-vous de cette épopée ?

W.S. : « L’année d’avant, nous avions déjà remporté le championnat de France des moins de dix-huit ans, donc ce groupe était un peu dans la continuité de ce qu’il avait fait l’année précédente. Il y avait un groupe avec des joueurs d’une qualité exceptionnelle. Aujourd’hui, je ne suis pas surpris quand je les vois évoluer dans des grands clubs. Il y avait une super ambiance. On se côtoyait pour la plupart depuis l’âge de quinze ans. J’ai un souvenir particulier de la demi-finale, à Montaigu, contre l’Olympique Lyonnais (victoire 3 à 1, ndlr) et bien évidemment de cette fameuse finale au Stade de France contre le RC Strasbourg. En rentrant dans cette enceinte et en foulant cette pelouse pour la première fois, les images qui me venaient à l’esprit étaient forcément celles de la finale de la Coupe du monde 1998. »

SRO : En finale, le Stade Rennais FC surclasse le RC Strasbourg (4-1, ndlr) après un parcours maîtrisé de bout en bout. Cette année là, il ne pouvait finalement rien vous arriver ?

W.S. : « Quand on rentrait sur la terrain, on sentait une forme de sérénité qui nous donnait l’impression d’être vraiment invincibles. C’est cette sensation que je retiens de ce épopée. »

SRO : De votre côté, vous rentrez en lieu et place de Stéphane N’Guéma (86’). Lors de votre entrée en jeu, qu’est-ce qui se passe dans la tête d’un jeune joueur qui va fouler la pelouse du Stade du France et soulever le trophée de la Coupe Gambardella ?

W.S. : « À c moment là, je me dis qu’il reste peu de temps de jeu et qu’il faut que j’en profite au maximum. Je me dis aussi que ça y est, j’ai joué au Stade de France. En plus, devant mes amis et les membres de ma famille. »

SRO : La plupart des éléments de cette génération intègreront le groupe professionnel quelques mois plus tard. Qu’est-ce qui vous a manqué pour passer le cap des professionnels à Rennes ?

W.S. : « À l’époque, je pense que je n’étais pas prêt à intégrer un groupe professionnel, même si j’avais quelques qualités. Il m’a manqué une certaine forme de maturité et des qualités athlétiques et mentales, qui étaient peut-être pas assez développées pour devenir un joueur professionnel. »

SRO : Étant originaire de la région, c’est un regret de ne pas avoir percé au Stade Rennais ?

W.S. : « Je ne peux pas dire que ce sont des regrets, car comme je le dis juste avant, je pense que je n’étais pas prêt. Cependant, il est vrai que passer professionnel au Stade Rennais, le club de mon cœur, aurait été quelque chose d’extraordinaire. »

« Yoann Gourcuff ? Le plus doué de tous... »

SRO : Quels sont les joueurs qui vous ont impressionné durant votre cursus à Rennes ?

W.S. : « À vrai dire, il y a beaucoup de joueurs qui m’ont impressionné au centre de formation de Rennes. Mais Yoann Gourcuff était le plus doué de tous. Il y avait aussi Jirès Kembo qui avait beaucoup de talent. J’aimais aussi l’intelligence de jeu de Sylvain Marveaux. »

SRO : N’ayant pas obtenu de contrat professionnel, vous rejoignez étonnamment les rangs des Glasgow Rangers en compagnie d’un autre jeune rennais, Antoine Ponroy. Comment les premiers contacts ont été noués avec ce club ?

W.S ; : « Lorsque Paul Le Guen a signé aux Glasgow Rangers, il souhaitait recruter des jeunes joueurs pour compléter son groupe professionnel. Yves Colleu et lui-même sont venus voir quelques matchs de la réserve et nous ont alors demandé si ce projet pouvait nous convenir. Nous avons évidemment accepté cette proposition. »

SRO : Par la suite, en février 2008, vous résiliez votre contrat aux Glasgow Rangers. Quelles sont les raisons de ce départ ?

W.S. : « La démission de Paul Le Guen de son poste d’entraîneur. C’est alors que beaucoup de français ont commencé à quitter le club (Jérémy Clément, Lionel Letizi, Julien Rodriguez, ndlr). Avec Antoine (Ponroy, ndlr), nous voulions également quitter le club. Ce qui nous semblait, compte-tenu du contexte du club, la meilleure solution. Par la suite, je dois signer au GAIS Göteborg, en Suède. Tout était réglé et, au dernier moment, l’affaire capote pour une raison financière. »

SRO : Durant votre passage en Écosse, vous ne ferez qu’une courte apparition en Coupe UEFA contre le Partizan Belgrade en décembre 2006. Cela devait être tout de même un moment inoubliable ? Le football écossais a-t-il une spécificité particulière par rapport au football français ?

W.S. : « J’ai, en effet, fait une apparition en Coupe de l’UEFA à Ibrox Park devant plus de 55.000 personnes. Un moment qui restera inoubliable. J’ai également fait seize apparitions sur une feuille de match en Scottish Premier League avec notamment le derby contre le Celtic Glasgow. Le football écossais est plus engagé et il y a plus d’intensité dans les matchs. Mais il reste plus faible au niveau technique et tactique. L’engouement autour du football en Écosse est extraordinaire. On a l’impression qu’ils ne vivent que pour la bière et le foot (rires). »

De la magie d’Ibrox Park à la CFA...

SRO : Vous rebondissez ensuite au sein de la réserve parisienne en septembre 2007. Est-ce un coup de pouce de la part du duo Paul Le Guen - Yves Colleu ?

W.S. : « Après avoir consulté Paul Le Guen et Yves Colleu qui étaient alors en place dans la Capitale, je décide donc de m’entraîner avec la réserve du Paris Saint-Germain afin de garder la forme. Au bout de deux semaines, Bertrand Reuzeau, entraîneur de la réserve parisienne et directeur du centre de formation, vient me voir et me propose de rester avec eux jusqu’à la fin de saison pour encadrer les jeunes qui venaient de rejoindre le groupe CFA. J’avais alors 21 ans, donc j’accepte. D’autant plus que cela me permet de retrouver la compétition. On finit la saison dans le haut du tableau. J’y ai encore vécu une belle expérience. »

SRO : Vous évoluez dorénavant au Poiré-sur-Vie VF, actuel leader du CFA, au côté de Florent Chaigneau. L’accession en National est-elle votre ambition en cette deuxième partie de saison ?

W.S. : « Le club du Poiré-sur-Vie VF est un club promu en CFA, mais demeure très ambitieux. Le club avait un objectif de maintien cette année. Celui-ci devrait, si l’on continue ainsi, être obtenu dans les prochaines semaines. Nous verrons ensuite, au fil des matchs, où nous serons. Maintenant, notre souhait est, comme beaucoup d’équipes, de terminer le plus haut possible. »

SRO : Depuis quelques années, la réserve rennaise mise sur une politique de post-formation en intégrant des jeunes joueurs dans l’optique de leur apprentissage. Cette saison, la formation de Laurent Huard connait de grosses difficultés en championnat. Est-ce pour vous une solution adaptée aux joutes de la CFA ? Quel regard portez-vous sur leurs difficultés ?

W.S. : « Je peux en parler car nous les avons joués il y a quelques semaines. Même si on sent qu’il y a des qualités et du potentiel chez ces jeunes joueurs, je pense qu’ils ont besoin d’être encadrés de joueurs plus confirmés à ce niveau pour pouvoir espérer quelque chose dans cette compétition. De toute façon, il suffit d’observer le classement pour s’apercevoir qu’il y a quelques manques... »

SRO : Si demain, le Stade Rennais FC vous contacte pour encadrer les jeunes de la CFA. Est-ce que cela serait susceptible de vous intéressez ?

W.S. : « J’ai déjà vécu cette expérience et je ne sais pas si je suis prêt à la revivre. Mais il faut bien évidemment voir dans quelles conditions, si on me le propose... »

SRO : Vous avez gardé des contacts avec certains joueurs de la génération vainqueur de la Coupe Gambardella 2003 ou avec des éléments qui composent actuellement le groupe professionnel du Stade Rennais ?

W.S. : « J’ai gardé des contacts avec certains joueurs, plus particulièrement avec Simon Pouplin et Johann Ramaré, qui sont des amis. Ce sont des personnes que je vois régulièrement. »

SRO : Depuis quatre ans, vous vous investissez dans les stages de football dédiés aux jeunes joueurs, dont le parrain n’est autre que Romain Danzé.

W.S. : « Dans le passé, je participais moi-même à ce genre de stages quand j’étais petit, mais j’étais obligé de me déplacer à droite ou à gauche pour m’y inscrire. C’est pourquoi j’ai décidé de créer cet évènement dans ma région à Saint-Malo. J’organise des stages sur mon temps libre, avec l’aide de Mathieu Le Scornet (responsable de l’école de foot et de la section sportive Cleunay au Stade Rennais, ndlr), pour permettre aux enfants de passer un super moment, tout en perfectionnant leur niveau technique et tactique. J’en profite également pour remercier Romain Danzé qui va donner de son temps pour faire vivre un moment unique aux enfants. »

stage de football de William Stanger

Crédit photo : staderennais.com

Vos réactions (2 commentaires)Commenter
Louis G8 mars 2011 à 08h32

Le Stade Rennais ne peut pas garder tous les joueurs qu’il forme mais je pense qu’il pourrait y avoir un petit bonus pour les joueurs du département et/ou de la Région...en tout cas je me souviens bien de W. Stanger et cet article m’a fait plaisir, de savoir où il en était aujourd’hui...

fcdalex8 mars 2011 à 16h29

je m’en rappelle en poussin il jouait à Ploubalay, moi j’étais gardien de but débutant surclassé en poussin, et il m’a mis un but en pleine lulu du milieu de terrain. content d’avoir de ses nouvelles.

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