Scores Rennes en direct
12 mars 2006 | à 16h35

Des Rennais joueurs

Avec un 3-0, on peut tranquillement dire que le résultat est là. Quid de la manière ? Le score aurait pu être de 6-0 sans qu'on ait rien à redire, cela témoigne du nombre d'occasions des Rennais. Beaucoup de mobilité, des solutions autour du porteur du ballon, du jeu rapide. Le collectif rennais a bien fonctionné.

Des Rennais joueurs

Isaksson : belle horizontale dès la première minute de jeu qui sauve les Rennais d’un début de match catastrophique. Au pied, rien à signaler, les nombreuses possibilités offertes par le trio Gourcuff-Källström-Sorlin ont permis à la paire Mensah-Bourillon de ne pas trop s’appuyer sur leur gardien. Évite la boulette de justesse sur une de ses sorties aériennes en attendant que le ballon retombe à hauteur d’un attaquant ajaccien au lieu de s’en saisir dans les airs. 1m97 plus les bras, y’a de quoi aller haut quand même.

Perrier-Doumbé : a gagné énormément de duels et s’impose comme l’arrière latéral droit titulaire de l’équipe. Le bon intérim de Mbia à ce poste a permis d’instaurer une concurrence qui n’existait pas auparavant. Souvent critiqué par le public l’année dernière, “JJPD” a faire taire ses détracteurs en rendant depuis le début de l’année 2006 des copies toujours correctes, même au plus profond des déboires “Rouge et Noir”. Aurait pu marquer le plus beau but de sa carrière en Ligue 1 (aurait pu marquer son premier but en Ligue 1 ça marche aussi) suite à une reprise de volée de l’angle de la surface (adverse, faut pas en demander trop quand même). Devrait voir le jeu plus vite car a tendance à chercher des solutions après son contrôle ce qui ralentit le jeu.

Mensah : mais quelle détente ! En l’air, il a le temps de refaire ses lacets, remettre son maillot dan son short, discuter tactique avec son adversaire et enfin lui prendre la balle de la tête. Et pourtant, il avait un sérieux client en la personne de Lucas, tenant du titre tant convoité de meilleur buteur de la tête de Ligue 1. Hidalgo se plaint parce qu’il n’y a pas assez de buts dans le championnat de France ? La solution à ce problème : ne pas faire jouer Mensah. Ce n’est pas marrant pour les attaquants de se retrouver face à un “Roc de Djiporta”. Taillé dans de la pierre, il arrive quand même à éliminer son adversaire par trois feintes du corps (le problème avec certains joueurs, c’est que c’est leur corps qui fait des feintes). Solide, ultra-solide mais pour la deuxième fois de suite, fait semblant d’être blessé pour recevoir son ovation. Trop fort ce John Mensah.

Bourillon : un peu moins “Roc and Roll” que John Mensah. Comme son collègue, prend tous de la tête mais limite ses montées (sauf sur corner où ils ont alterné). Technique, propre, sobre, intelligent : quand il a le ballon, ce n’est peut-être pas pour faire deux roulettes, trois passements de jambes (en même temps à part Ouaddou c’est du jamais vu dans le football pour un défenseur central) mais au moins, on peut être sûr de le garder (le ballon, parce que Ouaddou...). A très peu joué en l’air, mais a privilégié les passes longues au sol ce qui a le don d’éliminer toute une ligne adverse en une seule touche de ballon. Pour cela, il fallait du mouvement autour du porteur du ballon, ce qu’il a eu. En ce moment, on tient le bon “Boubou”.

Edman : a pu admirer les quatre tribunes du stade après s’être fait balader par Ndiaye. Mais n’allez pas croire que “Monsieur Ed” a vécu l’enfer. A dans l’ensemble assez bien maîtrisé son couloir pour se permettre de créer le surnombre devant. Sur le premier but, sa montée libère un espace pour Monterrubio qui a toute la place pour centrer. Intéressant de voir que les relances propres sont recherchées pour créer du jeu, il ne se débarrasse pas du ballon.. A l’image de la défense, Edman dégage une certaine assurance. Bref, mieux vaut dégager de l’assurance que le ballon.

Sorlin : 212 ballons touchés pour trois perdus. Environ. Positionné comme milieu défensif, il est l’un de ceux qui a proposé le plus de solutions. Tu es défenseur, tu es pressé par un adversaire, tu ne sais plus quoi faire ? Joue avec Sorlin. Techniquement, c’est parfait, toujours le geste juste. Grâce à une bonne vision du jeu, il parvient à trouver l’espace libre que pas même un cosmonaute n’aurait trouvé. Savoir (bien) jouer des deux pieds, ça aide. Moins bon Rennais avec Bourillon selon Foot 365 : c’est vrai quoi, on attend toujours qu’ils marquent ces deux-là, on les voit jamais sur les images de Canal +... L’expression “travailleur de l’ombre” a parfois dû mal à être comprise. C’est pour ça qu’il est important de mettre Sorlin en lumière, il le mérite.

Gourcuff : ira aussi haut que sa frappe en première mi-temps..."Carbo", comme le surnomme Jeunechamp marche au "super bien" en ce moment. Il est aux techniciens du Stade Rennais ce que Zidane est au football : une référence. Parfois spectaculaire (amorti potrine sponsorisé par "super glue" ou roulettes zidanesques), “Yo” sait faire jouer ses coéquipiers grâce à une très belle qualité de passes. Ne se cache pas et offre beaucoup de solutions. Manquerait plus qu’il marque un but de “renard des surfaces” et qu’il obtienne un penalty comme un vieux roublard...

Källström : pour lui prendre la balle, il faut s’y mettre à deux et l’interdire de jouer avec son pied gauche. A partir de là, tout est possible. Impressionnant physiquement et techniquement. Kaka et K.K., même combat : ça oriente le jeu de “Rouge et Noir”. Est à la conclusion d’une superbe phase de jeu (celle où il bénéficie d’une passe lumineuse de la tête de Monterrubio) et a fait le bon choix, celui de laisser Rubio tirer le coup-franc. Quel fayot.

Monterrubio : la patte gauche de Cap’tain n’a rien perdu de sa précision. Difficile de mieux placer son coup-franc...Un sens du jeu ajouté à une technique irréprochable et ça nous donne un Ajaccien à terre, pris à contre-pied par le contrôle parfait d’Oliv’ (sur l’action amenant la frappe largement au-dessus de Gourcuff). En bon capitaine, il va féliciter Mensah à la sortie de celui-ci et harangue le public qui lui répond bien. Sur le but de Gourcuff, il délivre un magnifique centre brossé difficile à contrôler pour la défense corse. Bref, du bon Rubio décisif et présent dans beaucoup de bons coups. Et ne voyez rien de fayot dans ces propos (contrairement à ceux de Källström pour Rubio).

Hadji : très pénible à marquer, il est toujours en mouvement et propose des solutions, même avec un capital confiance diminué. Quelques maladresses où l’on a parfois senti qu’il n’avait pas jouer totalement libéré. A le mérite de faire un travail énorme défensivement (ce qui plaît à Bölöni, surtout à l’extérieur). Rate un face-à-face (Hadji a sans doute eu peur de tirer une praline au-dessus, il a alors penché son corps vers l’avant mais a trop écrasé le ballon). Mais se rattrape avec un but plein d’opportunisme ! Dans la tête, ce but est très important, c’est presque une libération.

Briand : quand il n’est pas altruiste (sa remise de la tête sur Källström est un poil trop longue mais l’idée était excellente), il se fait chiper le ballon par un coéquipier (quand Hadji se présente face à Porato pour un duel raté).
Le voir marquer n’inquiète pas trop car il faut voir tout le travail qu’il fourni devant (grâce à lui, Danjou et Laurenti ont bien dormi hier soir). A surtout fait jouer ses partenaires et a considérablement usé la défense ajaccienne. Sur le premier but, il protège parfaitement son ballon, et parvient à jouer en retrait pour Monterrubio. Laurenti, qui a suivi l’appel de Briand n’est alors plus au centre pour dégager. Alors “Jim’” n’a peut-être pas marqué mais s’est démené sur toute la largeur du terrain. Et à insister, ça finit par payer.

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