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16 juillet 2007 | à 00h51

Épisode 3 : deux mois de surprises

De l'éviction d'Emmanuel Cueff aux désillusions en Coupes en passant par l'émergence de jeunes (Borne, Danzé), le Stade Rennais aura eu son lot de surprises entre décembre 2006 et janvier 2007. Retour sur une période de la saison si particulière qui aura vu également le départ d'Olivier Monterrubio vers Lens.

Épisode 3 : deux mois de surprises

François Pinault débarque Emmanuel Cueff
2 décembre 2006, 22h. Le Stade Rennais vient de l’emporter facilement (2-0) face à son voisin nantais. Scène inhabituelle, Emmanuel Cueff quitte la tribune présidentielle pour se rendre sur la pelouse. Sûrement pour honorer les quinze ans du RCK pense-t-on. Face au kop, le président rennais salue le public. Premiers surpris, les photographes dégainent leurs appareils pour immortaliser l’évènement. À cet instant, Emmanuel Cueff fait ses adieux aux supporters d’un club qu’il préside depuis trois saisons et demi. Mais qui le sait ?
On savait le président rennais proche d’un départ en raison de différends avec François Pinault, actionnaire majoritaire du club. On l’imaginait alors quitter le club à l’issue de la saison. L’éviction d’Emmanuel Cueff eut finalement lieu dès décembre.

Des résultats moyens et le départ d’Emmanuel Cueff suffisent à alimenter la rumeur d’un autre départ. Celui de Pierre Dréossi que l’on sait proche du président. De l’ancien président. Le nouveau, Frédéric de Saint-Sernin est parachuté quelques jours avant un déplacement à Bordeaux. Novice dans la fonction, traînant un passé controversé, ce proche de Jacques Chirac est accueilli froidement par des supporters rennais déjà nostalgiques d’Emmanuel Cueff. « Saint-Sernin rien que tu restes » titrait même une banderole du RCK avant Rennes-Troyes, première sortie Route de Lorient du cousin de Dominique de Villepin. Excellent communiquant, Saint-Sernin profite de la belle victoire des Rennais à Bordeaux pour redorer son image. Mais les supporters rennais ne sont pas au bout de leurs surprises.

Drôles de Coupes
Avant un dernier match de championnat en 2006 à Lorient, le Stade Rennais a l’occasion de franchir un nouveau pas vers le Stade de France. Le 20 décembre, les joueurs de Pierre Dréossi affrontent le Stade de Reims pour le compte des quarts de finale de la Coupe de la Ligue. La voie royale vers la finale, sachant que les “Rouge et Noir” ont la certitude de recevoir en demi-finale. Encore fallait-il pour cela passer l’obstacle rémois. Mission difficile pour des Rennais apathiques et un brin malchanceux sur le but rémois (Fauré trompait Pouplin en détournant une frappe d’un coéquipier). Un penalty en fin de partie aurait pu sauver la face des Rennais mais Olivier Monterrubio vit son tir repoussé par Liébus, le gardien rémois. Cruelle désillusion. « C’est ma plus grosse déception d’entraîneur » avoua Pierre Dréossi au terme de la partie. L’entraîneur et manager rennais pouvait alors regretter d’avoir reconduit pour ce quart de finale ses titulaires habituels, très fatigués.
Là encore, on pensait avoir tout vu mais les Rennais s’inclinent quelques jours plus tard en 32ème de finale de la Coupe de France face à Romorantin, club de National.

Borne et Danzé se révèlent
Pierre Dréossi prend conscience de l’état de fatigue de ses joueurs qui finissent l’année 2006 sur les rotules. Il ne peut se permettre de reconduire ses titulaires habituels trois jours après le quart raté face à Reims. L’entraîneur rennais décide alors de piocher chez les jeunes pour dynamiser une équipe fatiguée. « Je n’étais en colère contre personne, j’ai juste voulu faire la meilleure équipe possible compte tenu de l’état de forme de chacun et des capacités des uns et des autres à gérer Lorient » expliqua Pierre Dréossi. Borne, Danzé et Sow connaissent alors leur première titularisation en Ligue 1. Pour le premier cité, c’est même sa première apparition à ce niveau. Pari réussi pour l’entraîneur rennais. « Le coach a voulu gérer physiquement, et les jeunes ont apporté beaucoup d’envie, en première mi-temps » expliquait Bruno Cheyrou à l’issue de la rencontre. Avec ses 28 ans, l’ancien Lillois faisait presque figure de vieux briscard dans une équipe de... 22 ans et demi de moyenne d’âge seulement.
Satisfait de la prestation d’ensemble de ses jeunes, Pierre Dréossi tire quelques enseignements de cette rencontre à Lorient. L’entraîneur rennais n’hésite alors pas à titulariser Romain Danzé à Monaco. Après cinq matches sans victoires toutes compétitions confondues, le Stade Rennais se relance et s’impose le 24 janvier en Principauté. Avant de confirmer trois jours plus tard, à domicile contre Valenciennes grâce à un but de... Danzé, son premier en Ligue 1.

Le départ d’un certain Olivier Monterrubio venait alors ponctuer deux mois riches en rebondissements.

À lire également :
Épisode 1 : Dréossi prend les rênes
Épisode 2 : Didot met le turbo !

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