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6 novembre 2013 | à 08h00

Le Stade rennais durant la guerre : Philippe Ghis, un ancien mort au combat

Dans le rétro. Samedi, une plaque commémorative en hommage aux joueurs du Stade rennais morts pour la France durant la Première et la Seconde Guerre mondiale a été dévoilée au stade de la Route de Lorient. L'occasion de revenir sur la carrière de Philippe Ghis, l'un des grands joueurs du club morts pendant la Grande Guerre et sur la vie au SRUC pendant ces périodes troublées.

Le Stade rennais durant la guerre : Philippe Ghis, un ancien mort au combat

Philippe Ghis fait partie « du club des quatre » qui, le 24 mars 1901, décide de la création d’un club de football à Rennes. Âgé alors de 18 ans, il fait partie de l’équipe du SRUC (le Stade rennais université club) en tant qu’ailier droit mais est aussi l’un des meilleurs athlètes bretons aussi bien en course à pied qu’en 400 mètres. Le Rennais de naissance doit cependant rapidement faire un choix et c’est logiquement vers l’athlétisme que se tourne celui qui remporte en 1903 le challenge de Bretagne au Vélodrome, stade dans lequel joue maintenant le REC Rugby. Son départ est difficile à pallier, Philippe Ghis étant un athlète exceptionnel, mais quand il n’est pas sur une piste, le jeune homme est sur le bord du terrain sruciste. Il devient en 1905 membre du bureau, où il s’occupe de la trésorerie.

Le SRUC prend son envol

C’est à partir de ces années-là que le club entre dans une nouvelle dimension. En 1912, alors qu’un certain Ernest Folliard est président du club, le Stade rennais prend possession du stade de la route de Lorient. Cette année-là, le SRUC est ex-aequo avec l’US Servannaise pour remporter le titre de champion de Bretagne, qui revient finalement au club malouin. La Coupe de Bretagne sera remportée, quelques années plus tard, par le Stade rennais université club, en 1914.

En 1915, alors que de nombreux hommes partent au front, le club rennais est invité par l’USFSA (l’Union des sociétés françaises de sports athlétiques) à participer à la Coupe des Alliés et s’impose pour devenir champion de France inter-fédéral dès la première année. La fin de la guerre voit le SRUC s’engager dans la Coupe Charles-Simon, mais est surtout marquée par la mort de certains joueurs rennais. Philippe Ghis fait partie de ceux-là. Sous-lieutenant au 410e régiment d’infanterie, il est mort le 3 juin 1918 à Fresnoy-La-Rivière dans l’Oise.

Le passage à l’ère professionnelle

Le championnat de France professionnel est créé en 1932 et le SRUC s’y engage. Les Rennais se classent sixième lors de cette première saison, qui voit l’un des attaquants du club, Walter Kaiser, devenir le meilleur buteur du championnat au terme de cette première année chez les professionnels. En 1935, le SRUC s’incline en finale de la coupe de France. En 1936, le club rennais descend en deuxième division mais remonte à l’échelon supérieur dès la saison suivante. À l’orée de la Seconde Guerre mondiale, le SRUC se trouve donc en première division mais la FFF annule toutes les compétitions professionnelles et toute forme de professionnalisme. Comme lors de la Grande Guerre, le club breton participe alors à différentes compétitions régionales.

Au cours de la la saison 1943-1944, l’équipe Rennes-Bretagne participe au championnat fédéral dont la création a été décidée par le régime de Vichy et se classe en sixième position. Enfin, en 1946, et au terme de la Seconde Guerre mondiale, le championnat de football professionnel reprend ses droits et le Stade rennais s’y engage.

Durant les deux guerres mondiales, les Rennais ont participé à différentes compétitions régionales, nationales et interfédérales. Ils ont fait partie des clubs qui ont tenté d’insuffler un nouvel élan au football durant la guerre en s’engageant dans toutes les compétitions créées, et ont surtout vu de nombreux joueurs tomber au combat. Samedi, avant la rencontre entre le Stade rennais et l’Olympique de Marseille, le club a ainsi inauguré une plaque commémorative en l’honneur de ces joueurs morts pour la France. Plus exactement, une plaque déjà existante, située à l’entrée nord de la tribune Rennes et peu visible, a été déplacée côté route de Lorient.

Vos réactions (2 commentaires)Commenter
fada296 novembre 2013 à 13h37

Bonjour. Se souvenir, ne pas oublier, ces hommes nous ont permis de vivre en France et d’être Français, pays de liberté, de tolérance. C’est pour cela que les sportifs qui ont l’honneur de porter nos couleurs seraient bien inspirés (certains) de chanter la Marseillaise sans retenue. ALLEZ le STADE RENNAIS !!!!!!!!!!

Louis G6 novembre 2013 à 14h01

Comme tous les villages de France , le Stade rennais (SRUC) a aussi payé un lourd tribu au cours de nos 2 guerres mondiales du 20 ème siècle !...c’est aussi l’occasion de rappeler d’où on vient et des personnes à l’origine de notre Club de coeur comme Philippe Ghis qui à l’âge de 18 ans prend déjà des responsabilités dans le milieu associatif..L’US Servannais se dispute avant la 1ère guerre la Coupe de Bretagne au Stade Rennais !!...aujourd’hui le Sade Rennais est en Ligue1 et la descendante de l’USS , l’USSM est 1ère en CFA et bien partie pour accéder au National la saison prochaine...à quand une confrontation entre USSM de St-Malo et le Stade Rennais en Coupe de France à Paris ??...

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