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8 mai 2013 | à 09h00

Un poison nommé Vésir

En marge de la rencontre opposant le Stade rennais à Valenciennes, pour le compte de la 36e journée du championnat de France de Ligue 1, Stade Rennais Online vous propose de revisiter la carrière d’une personnalité commune à l’histoire des deux clubs, en l’occurrence celle de Dominique Vésir.

Un poison nommé Vésir

Une éclosion tardive

Né le 19 janvier 1956 à Pau dans les Pyrénées-Atlantiques, Dominique Vésir se distingue rapidement, en remportant le concours du jeune footballeur en 1971. À cette époque, il évolue encore dans les rangs du club de sa ville natale, la Jeanne d’Arc de Béarn Pau. Mis en lumière par sa compétition victorieuse, le jeune palois est alors sollicité par Pierre Garonnaire, le célèbre recruteur des « Verts » de Saint-Étienne. Grand dénicheur de talents dans l’absolu, des futurs grands personnages du football français comme Jean-Michel Larqué ou Robert Herbin notamment, figurent d’ailleurs à son joli tableau de chasse. Attiré par les sirènes du grand club hexagonal de l’époque, Dominique Vésir rejoint le Forez à l’âge de seize ans, et y démarre sa carrière professionnelle en 1975. Devenu Champion de France en 1976, en dépit d’un temps de jeu famélique (seulement deux matches en D1), il n’arrivera jamais à s’imposer véritablement à Saint-Étienne. Le plus souvent appelé en équipe réserve de l’ASSE, il remporte également le championnat de troisième division en 1975 et 1977. En mal de sensations dans l’ancienne cité minière, Dominique Vésir est ensuite prêté à Bastia au cours de l’exercice 1977-1978. Sous la coupe de Pierre Cahuzac, il ne réussit pas non plus à se faire une place au soleil, ne disputant qu’une seule rencontre de D1. Malgré des qualités certaines, Dominique Vésir vit la fabuleuse épopée du club corse en Coupe UEFA par procuration. Le milieu de terrain palois décide alors de prendre un virage décisif dans sa carrière, en s’engageant avec l’US Valenciennes Anzin, à l’orée de la saison 1978-1979. Dans le Nord, Dominique Vésir s’affirme rapidement comme un élément indispensable de l’entrejeu valenciennois. Conscient d’avoir mis un peu de temps avant de se montrer à son avantage en D1, l’ancien stéphanois s’épanouit pleinement à Valenciennes. Après avoir du faire le dos rond pendant de nombreuses années, il s’exprime sur la nouvelle recette valenciennoise en 1980 : « J’ai la chance d’évoluer dans une formation où personne ne se prend au sérieux. Nous travaillons dans une ambiance, une camaraderie entre joueurs et entraîneurs que je doute de rencontrer ailleurs. Dans la défaite comme dans la victoire, une fois le match terminé, nous nous amusons comme des gosses. Erwin Wilczek et Bolek Tempowski ont su nous inculquer cet esprit professionnel indispensable. Ils sont directement à la base de notre réussite actuelle. C’est formidable et rare de pouvoir travailler dans un tel climat ». Mais il n’oublie cependant pas de préciser, qu’il reste à l’affût de propositions intéressantes de la part d’autres clubs : « À Valenciennes, nous sommes les joueurs les plus mal payés de France. L’argent c’est important et je n’hésiterais pas à partir si l’on me fait des propositions financières intéressantes. Pourtant, je n’oublierais jamais mon passage dans le Nord  ». À l’issue de la saison 1979-1980, Dominique Vésir a disputé l’intégralité des trente-huit rencontres de championnat, et a même été intronisé Capitaine de l’équipe. Également buteur à six reprises, il n’est pas étranger à la belle huitième place du club nordiste en première division.

Valenciennes, saison 1980-1981

La D1 avec Rennes

Dans la foulée, il réalise une troisième saison du même tonneau, disputant trente-et-une rencontres et marquant encore six fois. Une belle réussite qu’il tente d’expliquer en octobre 1980 : « Depuis des années, VA est synonyme de vaillance, combativité et esprit de corps, au prix d’une fraicheur physique exceptionnelle car indispensable. Mais techniquement, le vide, ou presque, les meilleurs dans ce domaine s’en allant régulièrement. Depuis quelques semaines, pourtant, nous récoltons le fruit d’un travail acharné et nous comblons progressivement cette grosse lacune. Grâce au travail de tous, nous avons pu nous pencher davantage sur le perfectionnement technique. Certes, l’équipe n’est pas encore composée de supers techniciens mais les progrès sont remarquables. Et puis, en plus, nous conservons nos armes traditionnelles et notre motivation intacte : il y a de quoi être pleinement satisfait ». Pendant que Valenciennes termine à une honnête onzième place de D1, Dominique Vésir a des envies d’ailleurs : « Je sais que je ne suis pas un super-footballeur. Je n’ai pas la classe suffisante pour prétendre aux honneurs d’une sélection. Mais je tiens à prouver, et sans esprit de revanche, que je ne suis pas un « tocard ». J’ai les moyens de rendre service à de nombreux clubs ». Après trois ans de bons et loyaux services dans le Nord, l’ancien milieu de terrain stéphanois souhaite quitter le club, où il a enfin démontré toutes ses qualités. Et c’est à la surprise générale qu’il rejoint le club de la capitale bretonne, à l’aube de l’exercice 1981-1982. Alors que le Stade rennais attaque sa cinquième saison consécutive en D2, Dominique Vésir débarque sur les bords de la Vilaine, fort d’un excellent pedigree. Sous la coupe de Pierre Garcia, le SRFC s’est considérablement renforcé avec des joueurs d’expérience tels que Jean-Noël Dusé, Bernard Tischner ou François M’Pelé. L’objectif est clair : faire remonter le club phare de la Bretagne en D1. Aux côtés de Robert Llorens et Christian Zajaczkowski dans l’entrejeu stadiste, Dominique Vésir réalise de suite de très bonnes performances, dans la lignée de celles qui étaient les siennes à Valenciennes. Pour sa première saison sous la tunique rouge et noire, il dispute vingt-trois matches et marque quatre buts. Malheureusement, le Stade rennais échoue à la cinquième place de son championnat et doit repartir en D2 la saison suivante. Invaincu durant dix-neuf rencontres, le Stade rennais réalise un magnifique exercice 1982-1983. Champion de France de D2, le SRFC retrouve enfin l’élite. De son côté, Dominique Vésir a été moins éblouissant. Mis en concurrence avec le Plancoëtin Bernard Samson, il ne dispute que dix-huit matches. Dans la foulée, les retrouvailles du SRFC avec la D1 sont catastrophiques. Malgré les neuf réalisations de Yannick Stopyra, Rennes termine à la dernière place du championnat, redescendant illico presto dans l’antichambre de l’élite. Mais sans Dominique Vésir (26 matches et 5 buts) qui rejoint alors Thonon les Bains, toujours en D2. C’est là qu’il termine sa carrière professionnelle à l’âge de vingt-neuf ans seulement. Il se reconvertit ensuite dans le domaine des assurances, et devient responsable du développement sport professionnel chez Gras Savoye. Il effectue son jubilé au stade du Hameau de Pau en 1988, avec comme tête d’affiche un certain Michel Platini. Deux ans plus tard, il se distingue comme co-auteur d’un livre expliquant les spécificités du sportif de haut niveau.

Sa carrière en bref

JAB Pau
1972-1978 : AS Saint-Étienne (passe professionnel en 1975)
1977-1978 : SC Bastia (prêt)
1978-1981 : US Valenciennes-Anzin
1981-1984 : Stade rennais FC
1984-1985 : CS Thonon-les-Bains

Sources :
forum footnostalgie
- Wikipedia

Sources photos :
srfc.frenchwill.fr
http://www.corsefootball.fr

Vos réactions (7 commentaires)Commenter
Louis G8 mai 2013 à 10h01

Merci à Rodi de continuer à nous rafraîchir la mémoire car je ne me souvenais plus que Dominique Vésir nous avait rejoint à Rennes alors que nous étions en D2...je me souviens d’un footballeur sobre et travailleur et cela me renforce dans l’idée du bon esprit de ce Béarnais vainqueur du concours du jeune footballeur en 1971...si je me souviens bien, par contre, ce concours est l’oeuvre au départ d’un ex entraineur du Stade Rennais qui s’appelait Henri Guérin...

klose358 mai 2013 à 11h19

Vesir Bousdira Peretz...triplette des annees yoyo.....ils ont eus la chance de jouer pour une montee.....

BOUTET588 mai 2013 à 19h09

Un Grand Merci à Dominique Vèsir qui s’est toujours battu pour notre maillot et s’est conduit comme un professionnel digne de ce nom. Au passage, un petit bonjour à Zaja dont j’admirais l’élégance ......C’était hier !
HS : Selon de nombreuses sources, PUMA, marque appartenant à plus de 70% au groupe PPR, devrait devenir sponsor principal du club d’ARSENAL pour la modique somme de 40 million d’euros par an.
Autrement dit, le Stade Rennais c’est vraiment pour l’amusement ...... La famille Pinault préfèrerait-elle le rosbif à la galette saucisse ? ! ! !

L’aboyeur de mordelles bas9 mai 2013 à 00h19

Bonjour à tous,
VEZIR c’était la technique. Je me souviens des coups francs où le passeur soulevait la balle au tireur qui reprenait de volée et but du tireur Vézir. Pourquoi ne voit-on plus cela ?
Hors sujet : LORIENT est un modèle, fait une belle saison etc..... mais dans 5 ans, 10 ans ou 20 ans quand on reparlera de cette saison 2012/2013 on dira : Tu te souviens RENNES allait en finale à Paris après une demi-finale inoubliable route de Lorient (sans jeu de mots), et une première partie de saison excellente avec nos « 4 magiques » qui étaient dans les 10 meilleurs buteurs du championnats à la trêve.
Et LORIENT !!!!!!!!
ALLER RENNES

Bibi peau de chien10 mai 2013 à 12h51

Cà n’a rien à voir avec Vésir , mais pour être d’actualité , il vaut mieux se situer dans le dernier carré !
Enfin , bref , je veux rebondir sur le sujet du futur , à savoir tout d’abord l’arrivée d’un entraîneur ; car qu’on le veuille ou non , c’est une pièce maîtresse dans un dispositif .
Donc , inévitablement , on en est tous aux spéculations - ( çà fait vendre du papier ! ) - , mais l’important pour « l’heureux élu », sera surtout , d’une part , qu’il lui soit proposé une équipe solide , talentueuse , motivée pour ses couleurs - & si possible avec une minorité de « chèvres », - ( aucune , çà relèverait du miracle ) - & d’autre part , que les « gens du dessus » soient en parfaite osmose avec ce technicien , le laissant travailler sans entrave , & aussi à l’écoute de ses choix de recrutement !
Et après qu’il gueule ou pas , ( Anto , n’est pas le seul dans ce cas ) : il vaut mieux un type au caractère bien trempé plutôt qu’une chiffe molle .
J’ai lu par ailleurs que certains moquaient Ch. Gourcuff pour sa déculottée à Evian ( 4 / 0 ) ; - qui n’a jamais eu de trous d’air ? - .C’est vraiment « l ’ Hôpital qui se fout de la Charité » , nous on en prend 3 à Domicile ,
( Nice) , sans parler des leçons reçues ici par des relégables .
Ceci pour dire que cet entraîneur « merlu » reste pour ma part un bon technicien qui préconise un beau jeu porté vers l’avant & n’est surement pas une truffe - d’ailleurs : à ce jour , 5 points de plus !
Je suis persuadé qu’avec lui on serait certainement mieux -
Tout ceci n’empêche qu’un petit supplément financier ne ferait pas de mal .
On peut toujours rêver , çà ne mange pas de pain !

le garsmeur10 mai 2013 à 13h53

Bibi peau de chien, c’est différent entre Rennes qui a explosé depuis des mois et Lorient, qui jouait pour une finale ponctuelle. Il ne s’agit pas de dénigrer, mais force est de constater que c’est encore une équipe Bretonne qui prend une toise. Ce 4-0 fait sourir dans les chaumières

Bibi peau de chien10 mai 2013 à 14h57

Bien sùr , on n’est pas trop gâtés à l’Ouest ; avec en plus les pauvres Brestois qui vont dégringoler - mais ont - ils bien géré , c’est pas évident , en perdant entr’autres un de leurs attaquants - parti je ne sais plus où - ! ( * )
Quoi qu’il en soit Lorient est devant nous avec 5 points !
De toutes façons , comme dit la boutade : il vaut mieux perdre 1 seule fois 3 ou 4 à zéro plutôt que 3 ou 4 fois 1 à 0 !
Le pbm , c’est que Rennes est trop souvent dans le 2 ème cas , depuis un moment .
Il est temps que la saison se termine , en espérant que la prochaine nous apportera de meilleurs moments . Mais il y a un sérieux ménage à faire !
On peut toujours rêver .
P.S. ( * ) : Avez-vous vu à Montpellier , pour Brest , le superbe but de Raspentino - prêté par l’OM - . Mais çà n’a pas suffi .

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