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13 novembre 2012 | à 19h03

Yannick Le Saux : « Rennes est sur la bonne voie »

Interview. Redoutable buteur, Yannick Le Saux a connu une demi-finale de Coupe Gambardella avec les juniors du SRFC. Rennais pur beurre, il a ensuite explosé sous les couleurs du Stade briochin. Il s'est confié pour Stade Rennais Online. Entretien passionnant et exclusif de l'un des meilleurs artilleurs de la D2 dans les années 1990.

Yannick Le Saux : « Rennes est sur la bonne voie »

Stade Rennais Online : Vous avez évolué au Stade rennais. Pouvez-vous nous parler de votre parcours dans la Capitale bretonne ?

Yannick Le Saux : « Pour être précis, j’ai débuté à la JA Mordelles où j’ai tapé la balle jusqu’à mes 13 ans. Je suis ensuite arrivé à Rennes, en cadets deuxième année. Pour la petite histoire, le SRFC m’avait déjà contacté deux ans auparavant, alors que je jouais avec les minimes de Mordelles. Mais mon père ne pouvait pas m’emmener aux entraînements et a refusé que j’y aille dans un premier temps. Et puis, les horaires des transports en commun étaient plus contraignants à cette époque. Je n’ai donc pas été formé au Stade rennais, puisque je n’ai jamais incorporé le centre de formation. Je n’avais pas été reçu par Jean-Claude Duval, alors responsable du centre. Ceci dit, j’ai quand même explosé en juniors deuxième année. J’avais la confiance d’Alain Quinton, l’entraîneur de l’équipe de PH (Promotion d’Honneur) et également responsable de la conciergerie. J’ai marqué beaucoup de buts durant toutes ces années à Rennes, mais comme je ne venais pas du centre de formation, c’était difficile de s’y imposer véritablement. J’ai malgré tout disputé une demi-finale de Coupe Gambardella, en compagnie de Serge Le Dizet et de Laurent Delamontagne. J’ai aussi côtoyé Thierry Robert et Thierry Papin. Le club manquait alors de buteurs et avait donc fait appel à moi. L’année d’avant, le Stade cherchait aussi un avant-centre. J’ai alors participé à ma première Gambardella, mais nous avons été éliminés en 1/8es de finale au Camp des Loges face au Paris Saint-Germain. En clair, j’ai connu deux aventures en Gambardella parce que je marquais plein de buts en PH et en DSR. L’année de l’arrivée de Jean Vincent en 1982, je travaillais également en tant que concierge puisque Alain Quinton m’avait pris sous son aile. Je lavais les maillots des joueurs de l’équipe première, etc... ».

SRO : Quels ont été les meilleurs moments de votre aventure stadiste ?

YLS : « Il s’agit bien entendu de ma seconde épopée en Coupe Gambardella. Parce que même si j’ai connu de très bons moments à Rennes, je n’ai jamais évolué en D1, ni même en D3. Comme je ne réussissais pas au Stade rennais, je suis ensuite parti à Saint-Brieuc pour jouer en quatrième division, entre 1984 et 1987. J’ai même effectué ma dernière saison briochine en Division d’Honneur. Entre temps, j’ai également pris part aux « All Stars » à Paris. Je partageais d’ailleurs ma chambre avec Jocelyn angloma. Dans la foulée, j’ai refait un essai pour intégrer l’équipe professionnelle du Stade rennais, qui était alors entraînée par Pierre Mosca. Mais le test ne s’était finalement pas avéré concluant ».

SRO : Vous rejoignez alors Guingamp à l’intersaison 1987. Pourquoi ?

YLS : « À l’époque, j’avais un très bon boulot à Saint-Brieuc. C’est d’ailleurs le club qui me l’avait trouvé. Je m’occupais des relevés topographiques pour EDF. J’étais content, car mon travail me plaisait et j’inscrivais beaucoup de buts le dimanche avec le Stade briochin. C’est alors que Noël le Graët m’a appelé pour me demander si je voulais rejoindre l’En Avant en D2 ».

SRO : Vous rappelez-vous de votre premier match professionnel avec l’EAG en D2 (saison 1987-1988) ?

YLS : « Oui, bien sûr. J’ai débuté dans le groupe professionnel lors de ma première année, en Coupe de France au Havre. J’évoluais le reste du temps avec l’équipe réserve, au côté d’un garçon comme Dominique Le Joly notamment. À ce moment-là, j’étais barré par des joueurs comme Michel Furic ou Christophe Fuhrmann. C’était donc très dur de se faire une place devant. Je me suis finalement imposé dès ma deuxième saison. Je me souviens, j’ai joué contre Le Touquet puis Quimper, et j’ai inscrit mon premier but professionnel contre Reims sur une passe de Gilles Rolland. C’est vraiment un grand souvenir. En plus, j’ai marqué devant toute ma famille au stade Yves-Jaguin (NDLR : l’ancien stade de Guingamp) ».

SRO : La saison suivante, vous devenez un buteur redouté. Quels souvenirs avez-vous conservé de vos deux saisons dans les Côtes d’Armor ?

YLS : « À Guingamp, j’ai découvert le haut niveau dans un petit club qui se professionnalisait. Quelques mois auparavant, quand je jouais encore à Saint-Brieuc en D4, je ne pensais même plus à faire une carrière dans le football professionnel. De ce fait, j’ai conservé plusieurs grands souvenirs de cette époque. Comme lorsque l’on est revenus à 3-3 contre Mulhouse, alors que l’on était menés 3-0. J’avais égalisé en fin de rencontre face à une très bonne formation mulhousienne, où jouait notamment Abedi Pelé. Je me souviens également d’une très belle victoire 2-1 contre Nancy. J’avais d’ailleurs inscrit le second but. En face, c’est David Zitelli qui avait marqué côté lorrain. Nancy était une belle équipe aussi. À cette époque, Jean-Paul Rabier nous faisait évoluer en 4-3-3, avec deux ailiers. Ce système de jeu se fait de plus en plus rare de nos jours ».

SRO : Vous avez également côtoyé Noël le Graët, l’actuel président de la FFF. Quels étaient vos rapports avec l’emblématique personnage breton ?

YLS : « Je suis parti de Guingamp au bout de deux ans. À l’époque, j’étais peut-être le plus vieux stagiaire professionnel de D2 (rires). J’avais alors 22 ans et je venais de réaliser une très bonne saison, durant laquelle j’avais marqué 11 buts en championnat. Du coup, je voulais signer mon premier contrat professionnel bien entendu. Mais Noël le Graët a refusé de me le faire signer, car il considérait que je n’étais pas assez bon pour la D2. De ce fait, je n’étais pas spécialement parti en bons termes de Guingamp ».

Stade briochin, saison 1993-1994

SRO : Vous jouez alors à Orléans puis à Laval. Qu’avez-vous emmagasiné dans ces deux clubs ?

YLS : « Je crois que j’ai inscrit onze buts avec l’US Orléans. Mais le club était déjà au bord du dépôt de bilan à cette époque. Vient ensuite l’heure de la déception à Laval. En fait, je ne jouais pas beaucoup en Mayenne. Quand j’ai signé là-bas, on m’avait dit que l’on m’engageait comme titulaire. Quelques semaines plus tard, les dirigeants lavallois ont fait signer un autre attaquant, le Danois Tammy Haddaoui. Je ne rentrais pas dans les plans de Michel le Milinaire. Pourquoi ? Je ne sais pas. Je ne l’ai jamais su d’ailleurs. Il n’y avait pas non plus une bonne ambiance dans le groupe. C’était loin de l’atmosphère familiale que l’on pouvait imaginer. À Laval, je côtoyais Leboeuf, Gravelaine et Pierre-François Aubameyang, le père de l’actuel attaquant de Saint-Étienne. Il faut aussi dire que le club venait de descendre en seconde division. Les anciens joueurs qui avaient connu la D1 avec le Stade lavallois voulaient absolument partir. De ce fait, ils ne donnaient pas tout sur le terrain. De mon côté, je rongeais mon frein sur le banc principalement, alors que j’avais signé pour jouer. Au final, j’ai du marquer seulement six buts en deux saisons ».

SRO : Vous rejoignez ensuite le Stade briochin, où vous terminez notamment meilleur buteur de D2 en 1994 (27 buts). Comment expliquez-vous cette belle réussite avec les « Griffons » ?

YLS : « Après mes deux saisons difficiles passées à Laval, j’ai décidé de quitter le milieu professionnel, pour retrouver le niveau amateur à Saint-Brieuc en troisième division. En parallèle, je travaillais pour Europe 2 à Guingamp, en compagnie de Frédéric Le Grand (NDLR : actuel vice-président de l’EAG). C’est d’ailleurs grâce à ce dernier que j’ai été engagé par Europe 2 comme animateur. Je m’appelais Guillaume Le Marchand sur les ondes, et je réalisais deux heures et demie d’émission par jour. Je présentais d’abord un magazine d’informations durant une demi-heure le midi, et une émission musicale de deux heures le soir. L’année de la montée en D2, j’ai terminé meilleur buteur de D3 avec 30 buts. Dans la foulée, j’en ai claqué 27 en Super D2. J’étais particulièrement en réussite à l’époque. Je pouvais tirer de n’importe où, de n’importe quelle position, que ça rentrait. Je pouvais faire la touche, et marquer d’une reprise de volée dans la même action. Tout me réussissait. Il faut dire que mon entraîneur Denis Goavec me laissait beaucoup de liberté. Il savait comment utiliser mes qualités. J’étais un « finisseur », et il l’avait très bien compris. J’ai également été bien aidé par un super joueur, en la personne de l’américain Dario Brose. C’était un milieu de terrain très technique, qui me donnait toujours de très bons ballons. Il sentait bien le jeu. Ça a été un réel plaisir de jouer avec lui ».

SRO : Deux saisons plus tard, vous formez un intéressant duo d’attaque avec l’expérimenté Didier Monczuk en National 1. Votre entente avec l’ancien rouennais était-elle vraiment parfaite ?

YLS : « De l’extérieur, notre entente paraissait peut-être excellente parce nous marquions beaucoup de buts. Mais en fait, nous nous marchions un peu sur les pieds. Nous avions le même profil, et c’était un peu embêtant. À l’époque, Saint-Brieuc jouait effectivement avec deux finisseurs sur le terrain. Ceci dit, nous marquions rarement dans le même match. Nous avions le même type de jeu, nous faisions les mêmes appels, alors ce n’était pas toujours facile pour nos pourvoyeurs de ballons. Ils étaient parfois un peu décontenancés. Malgré tout, j’ai été très fier d’évoluer à ses côtés. Il a joué jusqu’à 73 ans ! (rires). C’est un exemple de longévité. Didier Monczuk est un joueur qui a connu une très belle carrière de buteur ».

SRO : Par la suite, vous subissez la liquidation du club costarmoricain. Comment l’avez-vous vécu ? Que pensez-vous de la gestion de Serge Rouxel, l’ancien président de Saint-Brieuc ?

YLS : « Pour vous dire la vérité, nous n’avons rien vu venir. Nous avons vraiment été trompés. Nous nous sommes clairement sentis trahis, d’autant plus que nous avons fait beaucoup d’efforts pour tenter de sauver le club. Nous avions baissé nos salaires, et nous ne recevions plus les primes en cas de victoires. Nous avons vraiment tout essayé. Nous nous étions même chargés d’aller chercher les sponsors, pour obtenir une petite rallonge financière. À la fin, nous avions pris les rênes du club avec Pierre-Yves David, Jean-Philippe Nallet et Jean-Michel Eouzan. Il n’y avait plus réellement de président. En gros, on s’entraînait le matin et on démarchait les partenaires l’après-midi. On avait même fait venir les télévisions, Canal +, TF1, etc... afin de faire le gros plan des médias. Nous étions tous soudés, mais ça n’avait malheureusement pas suffit. C’est dommage, car jouer D2, c’était le maximum que l’on pouvait atteindre avec le Stade briochin. Seulement, je pense que nous étions trop proches de Guingamp pour pouvoir s’en sortir. Il y avait pourtant de la place pour deux clubs dans les Côtes d’Armor. Surtout que nous ne faisions pas vraiment d’ombre à l’EAG. Quand on voit la trajectoire guingampaise ensuite... Je pense qu’une ville comme Saint-Brieuc mériterait d’avoir une équipe en National, à l’instar de Vannes. Le Stade briochin est d’ailleurs en tête du championnat de DH à l’heure actuelle [1] ».

SRO : Vous défendez ensuite les couleurs du Red Star puis d’Angers. Ces deux périples vous ont t-il apporté d’un point de vue personnel et footballistiquement parlant ?

YLS : « En signant au Red Star, j’ai rapidement regretté mes deux plus belles années au Stade briochin. À Saint-Brieuc, c’était la fête, on s’entendait tous très bien. À Paris, j’ai du replonger dans le travail pur et dur. C’était le boulot, la compétition, ni plus ni moins. L’environnement y était particulier, voire même étrange. L’atmosphère y était très froide. Nous n’avions pas de stade pour nous entraîner. Nous changions de terrain tous les jours ou presque. Là-bas, nous avons parfois joué devant 98 spectateurs (rires), guère plus. C’est un club de banlieue, où l’engouement est inexistant. Ceci dit, j’y ai quand même fait de belles rencontres. Mais ce n’est pas forcément un très bon souvenir sportif. J’ai marqué quelques buts en D2, mais je me suis ensuite gravement blessé au genou. J’ai été absent des terrains pendant près de six mois. Du coup, le club audonien m’a libéré de ma dernière année de contrat. Les dirigeants du SCO m’ont alors appelé. J’ai bien précisé bien que j’étais blessé, mais ils ont quand même insisté pour me faire venir, et m’ont proposé une reconversion à la clé. Au final, j’y ai joué jusqu’à fin décembre 1998 et j’ai stoppé définitivement ma carrière en janvier 1999. Entre temps, je me suis fracturé un métatarse. Et là, j’ai dit : « J’arrête. Je n’en peux plus. J’ai bientôt 35 ans, et je n’ai plus envie d’avoir mal ». J’ai finalement marqué mon dernier but contre Créteil en National, sur une passe de Jérôme Molinier. Je me suis ensuite occupé de la communication et du marketing du club angevin. Je remettais également les loges scoïstes au propre et je travaillais en relation avec une secrétaire commerciale. Je suis ensuite devenu speaker du stade, où je remplaçais Alain Rousseau. Je suis finalement resté à Angers jusqu’en 2003 ».

« Frédéric Antonetti a eu raison de mettre le beau jeu de côté »

SRO : Au final, quelle a été votre meilleure saison ?

YLS : « Ce sont clairement mes deux saisons briochines entre 1992 et 1994. J’ai terminé meilleur buteur de D3 puis de D2, et je réussissais alors tout ce que j’entreprenais. La montée en D2 qui est obtenue à Aubervilliers lors des barrages d’accession, reste d’ailleurs l’un de mes plus beaux souvenirs de footballeur. Ce soir-là, Nicolas Carnec a fait le match de sa vie. C’est en partie grâce à lui que l’on est montés en seconde division ».

SRO : Vous avez inscrit près de 80 buts en D2. Y’en a t-il un qui vous a plus marqué que les autres ?

YLS : « Il y a plusieurs buts dont je suis assez fier. Comme ma reprise de volée contre le Red Star en 1994, lors d’une rencontre que l’on gagne 2-1. Je m’étais fait remarquer ce soir-là, et c’est peut-être grâce à ce but que j’ai signé plus tard dans le club audonien. Je garde aussi un très bon souvenir de mon doublé contre Bastia la même saison. On a battu les Corses 2-0, dans une ambiance électrique au stade Fred-Aubert. On commençait même à rêver d’une montée en première division ! C’est une défaite à Dunkerque qui a flingué nos espoirs d’accession ».

SRO : Durant votre carrière, vous avez côtoyé des joueurs de renom. Lesquels vous ont le plus impressionné ? Pourquoi ?

YLS : « Je citerai Xavier Gravelaine, sans hésiter. Quand il avait envie, c’était vraiment le plus fort lors des séances d’entraînement. Techniquement et physiquement, c’était un joueur hors pair. Mais comme beaucoup de joueurs offensifs, il n’arrivait pas à reproduire sur le terrain ce qu’il faisait à l’entraînement. Il n’arrivait peut-être pas à se lâcher suffisamment, du fait de la pression subie pendant les matches. Ceci dit, il était vraiment très beau à voir jouer. Je me souviens d’ailleurs parfaitement de ses magnifiques matches de Coupe d’Europe, avec le Stade Malherbe de Caen face à Saragosse (NDLR : en 1992). J’ai également côtoyé Franck Leboeuf à Laval en D2, qui était aussi un « monstre ». Du reste, ce sont des joueurs qui se sont vite imposés en D1. J’ai également été impressionné par Michel Furic, lorsque j’évoluais à Guingamp ».

SRO : Avez-vous gardé des contacts avec d’anciens joueurs du SRFC ?

YLS : « J’ai effectivement conservé des relations avec plusieurs anciens joueurs professionnels. Notamment avec Philippe Morin, qui était mon entraîneur lorsque j’évoluais en cadets. Philippe habite dorénavant à Vannes. C’est quelqu’un que j’apprécie énormément. À Rennes, il y avait un joueur du groupe professionnel qui venait nous entraîner tous les mercredis. J’ai également suivi des entraînements avec Jacky Charrier par exemple. À une époque, je faisais partie des « ex-pros de l’Ouest », et j’y voyais régulièrement Bertrand Marchand. Depuis qu’il est parti entraîner Guingamp en 2002, l’association est en sommeil. Mais elle ne demande qu’à se réveiller ».

SRO : Après votre carrière dans le football professionnel, quel a été votre parcours ? Que devenez-vous ?

YLS : « J’ai tout d’abord été intermittent du spectacle. Je travaillais pour un show à base de quiz. J’ai ensuite ouvert une crêperie à Sulniac, une petite commune située à côté de Vannes dans le Morbihan. Et ce pendant trois ans. En même temps, je continuais à faire des interviewes terrains pour Canal+. Aujourd’hui, je suis opérateur ralentis dans une entreprise sous-traitante. Je travaille dans les cars régie. En gros, j’envoie les ralentis et réalise les résumés des matches ».

SRO : Suivez-vous toujours les résultats du Stade rennais ?

YLS : « Oui, bien sûr. Je me tiens informé des résultats du SRFC avec une attention toute particulière. Je côtoie d’ailleurs souvent Vincent Simonneaux (NDLR : journaliste chez TVR Rennes 35) et Nicolas Carnec (NDLR : journaliste chez Ouest France), avec qui j’ai joué au Stade briochin. Et puis surtout, je prends la direction du stade de la route de Lorient dès que j’en ai la possibilité. En gros, dès que je ne travaille pas ailleurs, dans un autre stade ».

SRO : De manière générale, quel regard portez-vous sur les performances rennaises depuis le début de la saison ?

YLS : « Je suis partagé. Sincèrement, je pensais que les résultats du club auraient été meilleurs en début de saison. Je suis un petit peu déçu, car je voyais bien le Stade plus haut au classement. Ceci dit, je vois enfin une équipe depuis quelques semaines. Les joueurs ont sorti le bleu de chauffe, et c’est exactement ce qu’il fallait pour redresser la situation. Les motifs d’espoir sont réels. Je pense que Frédéric Antonetti a eu raison de changer sa tactique, en mettant de côté le beau jeu. L’équipe stadiste joue dorénavant de manière plus directe, plus dans la profondeur. C’est en jouant en équipe que Rennes gagnera. Pour cela, il faut également s’appuyer sur des joueurs besogneux, unis. C’est la clé de la réussite, à mon humble avis. Je trouve que l’équipe a une bonne animation offensive avec Alessandrini notamment. Ce joueur est vraiment très bon, c’est la bonne pioche rennaise du mercato. Et puis, si Erding continue à marquer comme c’est le cas depuis quelques rencontres, il n’y pas de raison que ça ne fonctionne pas. De toute façon, je pense que Rennes est sur la bonne voie ».

Merci à Yannick Le Saux pour sa disponibilité.

Yannick Le Saux en bref

Né le 13 mai 1965 à Rennes

Parcours :
JA Mordelles
Stade rennais FC (1978-1984)
Stade briochin (1984-1987)
En Avant de Guingamp (1987-1989)
US Orléans (1989-1990)
Stade lavallois (1990-1992)
Stade briochin (1992 - mars 1997)
Red Star FC (mars 1997 - 1998)
SCO Angers (1998-1999)

Saint-Brieuc / Toulon en 1996 : Match des Champions de N1

Sources photo :
usoarago.canalblog.com
forum footnostalgie
- Archives Ouest France

Notes

[1Entretien accordé le 1er novembre 2012

Vos réactions (12 commentaires)Commenter
Louis G14 novembre 2012 à 07h26

Merci Rodi de mettre ainsi en exergue des joueurs comme Yannick Le Saux qui n’ont peut-être pas eu la même chance que d’autres au niveau du foot profesionnel ; mais en s’accrochant ils ont quand même réussi de bonnes choses et au niveau de la reconversion ils sont sans doute mieux armés que certaines "stars"qui ne savent plus quoi faire après leur carrière sportive...dernièrement avec mon coiffeur nous parlions du Stade briochin en s’étonnant de leur situation actuelle pour une ville qui devrait se situer au niveau de Vannes ou au moins au niveau de l’USSM de St-Malo assez bien placé actuellement en CFA !!...je suis heureux d’apprendre que Y. Le Saux en a de bons souvenirs...

LeBretonDu3714 novembre 2012 à 07h57

Ami(e)s Supporters Bonjour,
Encore un article fort intéréssant et bizarement je ne me rappelle plus de ce joueur, du moins sa carrière sportive au Stade Rennais... Est-ce dû à l’age ? Voilà aussi pourquoi il est fort intéréssant de lire ou relire la fiche signalétique des joueurs passés au club.
Merci @Rodighiero ainsi qu’à @LouisG qui a meilleur mémoire que moi...
Bonne journée Ami(e)s Supporters.

Péno14 novembre 2012 à 10h30

Excellente interview. Le Saux me rappelle un peu Patrick Coquard (pas sur de l’orthographe exacte) qui à une époque flirtait avec le groupe pro et cartonnait en D3 et DH. Il était partit sur Dinard ensuite.

klose3514 novembre 2012 à 11h46

hors sujet...pour les nostalgiques..et surtout pour moi...qui se souvient de l excellent Patrick Wieser ?....et bien il est aujourd hui formateur au Bayern et son fiston Mickael vient de signer son 1er contrat pro.....il est regulierement sur le banc....voila ma petite fierte du jour.....pour le sujet ci dessus : Le saux est souvent a pleine lucarne..et ses remarques sont souvent judicieuses.....pas un grand joueur mais un mouilleur de maillot.....

fabio14 novembre 2012 à 12h44

j’ai eu l’occaz de le voir jouer à fred aubert plusieurs fois, dans mon souvenir son entente avec l’americain brose était vraiment sympa, il avait une belle frappe de mule le yannick. Son anecdote avec son pseudo radiophonique est excellente !!!
quel gâchi le foot à st brieuc, y’avaient pleins d’atouts : réservoirs de clubs, public passionné, centre de formation à ploufragan, foot féminin

Duhault14 novembre 2012 à 17h50

Concernant Patrick Coquard, il est maintenant entraîneur-joueur (et oui, il joue encore à 43 ans) à l’Espoir de l’Oust Les Fougerêts, en D2 morbihannaise. Son club a fait parler de lui cette année en atteignant le 5ème tour de la Coupe de France. Ils ont été éliminés à la... 119ème minute par l’US Val-d’Izé (DRH, 1-2 a.p) qui va rencontrer Angers ce samedi.
Et devine qui a marqué ce jour-là pour Les Fougerêts ? Lui-même :)
Voici son parcours de joueur, sans les années : Marzan Gp, Saint Sébastien Caden, Redon, Stade Rennais FC, Dinard FC, Véloce Vannetais, Stade Pontivyen FC, GSI Pontivy, US La Gacilly, Patriote Malansac

galettes saucisses14 novembre 2012 à 17h52

bien sur yannick,le stade est sur la bonne voie,on n’a plus besoin de chercher des joueurs ; ils viennent directement a nous, llunga,mensah,etc... une preuve que le stade travaille bien et reconnus par ses pairs, encore un petit effort financier, pour s’attacher l’attaquant qui nous manque en cas de blessure ou de cartons etc.. , Mr Pinault vous venez de récupérer 3 millions avec doumbia,pour 10 millions on a l’attaquant pour gagner une coupe et etre dans les 5 premiers.ALLEZ RENNES.

Dirk diggler14 novembre 2012 à 18h04

Quelqu’un de très sympathique et très pertinent notamment a pleine lucarne. J’ai des souvenirs de résumés tv de matchs de Mr Le Saux avec St Brieuc en D2:quel sacré finisseur. A cette époque je pensais qu’un club de D1 s’intéresserait a lui ce qui bizzarement ne fut pas le cas.
Bonne continuation mister Le Saux.

15 novembre 2012 à 00h17

Super article de Rodigiero et un avis évidemment très pertinent de la part de Yannick La Saux.

15 novembre 2012 à 00h20

... de la part de Yannick le Saux... (désolé pour la dyslexie sur mon précédent post)

Péno15 novembre 2012 à 10h25

Merci Duhault pour ces informations. Je vois que l’instinct du buteur ne s’éteint pas avec l’age, chapeau Patrick.

jerem2216 novembre 2012 à 21h00

Ah Yannick Le Saux ! Merci pour cette interview Rodi !

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