Devis Épassy : « Tout le monde est concerné »

Stade Rennais Online : Dans quel état d’esprit êtes-vous, à quelques jours d’un déplacement au Mans, comptant pour les huitièmes de finale de la Coupe Gambardella ?

Devis Épassy : « On est bien, plutôt serein. On travaille bien depuis de nombreux jours pour arriver sereinement là-bas afin d’aborder cette équipe mancelle de manière positive. On sent bien quand même que c’est une semaine de Coupe Gambardella. Les joueurs des générations 1993, 1994 et 1995 sont tous là pour prétendre intégrer le groupe pour ce déplacement au Mans. »

SRO : Que pouvez-vous nous dire de cette équipe que vous avez affronté en août dernier en U19 National, lors de l’ouverture de la saison (NDLR : victoire 3 à 1)

D.E. : « Déjà, je ne pense pas que l’on affrontera la même équipe et les mêmes joueurs du Mans. Ce ne sera pas du tout la même chose. Du match aller, je me souviens que l’on avait une équipe, de notre côté, avec une majorité de 1994 [1]. On avait remporté ce match [2], même si ce ne fut pas simple. »

SRO : Vous vous attendez à un match complètement différent ?

D.E. : « Je pense qu’il faudra dissocier ces deux matchs. C’était une rencontre de début de saison, donc les deux équipes n’étaient qu’au début de leur préparation. Quelques joueurs de chez eux, qui n’étaient pas présents au match aller, seront là. Ce qui sera aussi la même chose pour nous. »

SRO : Dans le groupe actuel, certains 1993 (Abdoulaye Doucouré, Axel Ngando voire Dimitri Foulquier) sont redescendus dans le groupe des U19. Leurs présences se ressentent-elles sur le terrain et dans le groupe ?

D.E. : « Bien sûr. Ce sont des joueurs qui apportent un plus dans le groupe par rapport à leurs présences. Ils ont une expérience du CFA et de l’équipe de France, donc ils nous apportent un certain vécu. Dimitri s’entraîne souvent avec les professionnels, donc obligatoirement, il apporte quelque chose de positif. »

« Éviter que l’enjeu prime sur le jeu »

SRO : Outre la Gambardella, les U19 réalisent une phase retour sans faute en championnat. Comment expliquez-vous ce revirement après une première partie de saison durant laquelle vous n’êtes pas parvenus à avoir des résultats sur la durée, en dépit d’une qualité de jeu manifeste ?

D.E. : « C’est aussi grâce au travail que l’on fournit à l’entraînement que l’on parvient à enchaîner les bonnes performances en championnat depuis janvier. Tout le monde est concerné. La concurrence est aussi importante dans le groupe, elle se traduit par le fait que tout le monde veut participer à cette compétition. Je pense que c’est une bonne chose et que l’on peut aussi faire un lien avec nos résultats actuels. »

SRO : En prenant un peu de recul, quelle analyse faîtes-vous de cette génération 1993-1994 ?

D.E. : « C’est une génération qui s’entend très bien, dans laquelle tout le monde s’apprécie et se respecte. Il n’y a pas de grand et de petit, tout le monde est logé à la même enseigne. Mais ce que je retiens avant tout, c’est le respect qui se dégage dans ce groupe entre les joueurs. »

SRO : Vous ne commencez pas à avoir un peu d’appréhension à force de voir les tours défiler. Cela ne vous inhibe pas ?

D.E. : « On travaille dur toutes les semaines pour contourner ça. Il y a toujours un danger, mais on fera tout pour éviter que l’enjeu prime sur le jeu afin d’atteindre notre objectif : aller jusqu’au bout. »

SRO : Quel est le discours tenu par le club concernant la Coupe Gambardella ? Des objectifs vous ont-ils été fixés ?

D.E. : « Le but principal, c’est d’aller jusqu’au Stade de France, à Saint-Denis. Rien d’autre. On sait tous que les générations 1989-1990 ont réalisé de belles choses avant nous. Je pense vraiment que l’on a les capacités pour aller au bout de cette aventure. »

SRO : Est-ce que vous recevez des messages de soutien provenant des joueurs de l’équipe professionnelle ? Suivent-ils assidument votre parcours ?

D.E. : « Oui, on en reçoit de la part des anciens joueurs qui ont joué ou gagné cette compétition dans le passé. Ils nous encouragent à aller le plus loin possible. Concernant le fait de retrouver à la fois l’équipe première et les U19 en finale, je vous promets que l’on n’en parle pas entre nous. »