Frédéric Antonetti : « Tout à perdre contre le FC Vaulx »

Arrivé dans la région lyonnaise en fin de semaine avec son équipe, Frédéric Antonetti a fait l’objet d’un entretien avec la rédaction de foot69.fr, qui nous propose gracieusement son contenu.

Frédéric Antonetti, votre équipe affrontera dimanche le FC Vaulx-en-Velin en 16èmes de finale de la Coupe de France. Que connaissez-vous de cette équipe ?

"Le FC Vaulx-en-Velin a réalisé un excellent parcours en éliminant notamment Jura Sud, une équipe de CFA. Il y a certainement dans cette formation des joueurs qui ont le niveau pour jouer au-dessus. Comme à chaque match, nous avons récolté un maximum d’informations pour ne pas être surpris."

Quel aurait été le meilleur tirage pour vous : Jura Sud, équipe de CFA ou le « Petit Poucet » FC Vaulx-en-Velin ?

"Il n’y a pas de meilleur tirage. Nous prenons le FC Vaulx-en-Velin très au sérieux. Nous respectons ce club et nous allons aligner la meilleure équipe possible. Nous devons être vigilants car nous avons tout à perdre sur ce match. Il faudra être présent."

Comment un club figurant sur le podium de L1 se motive-t-il pour affronter une équipe évoluant cinq divisions en-dessous ?

"Nous savons que nous devons nous préparer le plus sérieusement possible. Nous nous sommes entraînés normalement. A nous d’être concernés par ce match et de faire le métier. Il faudra faire le maximum, notamment à la récupération, et imposer notre rythme."

L’élimination du Stade Rennais face à l’US Quevilly (1-0) lors des 8èmes de finale de la précédente édition a-t-elle servi de leçon à votre groupe ?

"J’espère que l’on aura retenu la leçon. Nous devons nous servir de cet échec afin de mieux faire par la suite. Quevilly, c’est le genre d’expérience qui est valable tout au long de la vie."

« Plus compliqué que face à Cannes »

Vous attendez-vous à un match plus facile que contre l’AS Cannes (7-0) lors des 32èmes de finale ?

"Ce sera plus compliqué. Le contexte est spécial. En Coupe de France, nous devons appliquer notre style de jeu. Il est de notre devoir de donner le maximum. L’Histoire montre qu’il est toujours délicat de disputer ce type de rencontres. On sait qu’il faut passer par ce genre d’étapes."

Que vous inspire l’élimination de dix clubs de L1 lors du tour précédent ? Le niveau des professionnels a-t-il baissé, ou est-ce celui des amateurs qui a augmenté ?

"Je ne peux pas dire si le niveau des clubs professionnels a baissé. Cette compétition est très différente des autres et les résultats des clubs de Ligue 1 changent en fonction des années. Parfois, il y en a un peu moins après les 32èmes, d’autres fois, il en reste beaucoup. Je ne pense pas qu’il soit possible d’évaluer définitivement le niveau en se basant sur un seul tour de coupe. Par contre, les clubs amateurs sont toujours alimentés par les centres de formation. Pour les joueurs de ces équipes, tout s’est joué parfois à peu de choses, à un peu de malchance... Certains garçons rebondissent, l’exemple le plus flagrant est Franck Ribéry. La Coupe de France peut servir de révélateur pour certains."

Durant votre carrière de joueur, vous êtes-vous déjà retrouvé dans la peau du petit face au gros ? Qu’est-ce que l’on éprouve lorsque l’on crée la surprise ?

"Cela m’est arrivé lorsque j’étais en deuxième division avec l’AS Saint-Etienne. Nous avions éliminé plusieurs équipes de première division, nous avions même fait une demi-finale de Coupe de la Ligue en 2004. Il faut savoir que sur un match, tout est possible. A part de la satisfaction, je n’avais rien senti de particulier, car à l’époque, le plus important pour nous était la montée en L1 (justement acquise en fin de saison, ndlr)."

Propos recueillis par Fabrice Dufaud pour foot69.fr

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