Rennes - Évian : le mea culpa rennais

Publié le 28 novembre 2011 à 17h39 Stade Rennais Online

Samedi soir, Frédéric Antonetti avait réagi quelque peu violemment aux remarques de l’équipe d’Évian quant à l’arbitrage de M. Moreira. Les joueurs savoyards et leur entraîneur Bernard Casoni avaient notamment regretté le penalty sifflé - selon eux - à tort contre Sorlin, l’absence de sanction contre Montaño sur la blessure de Laquait, et le penalty non sifflé suite à l’expulsion de Kana-Biyik.
En réaction, l’entraîneur rennais avait critiqué la tactique de ses adversaires du soir. « Évian a surtout intérêt à jouer un peu plus s’il veut gagner des matchs, avait affirmé Antonetti. Ils ont fait le choix de nous attendre avec deux lignes de quatre dans leur surface de réparation. Quand on fait ce choix, on s’expose à un incident. Ce choix aurait pu être payant, mais après il ne faut pas venir pleurer ! »

À la lecture de cette sortie verbale de Frédéric Antonetti, le président d’Évian Patrick Trotignon a violemment réagi dans les colonnes de L’Équipe. « Ce sont des propos irrespectueux, voire injurieux à l’égard du club [...] et des joueurs, a t-il brocardé. Antonetti se permet de juger notre système de jeu, mais ce n’est pas son problème, on joue en fonction de nos moyens. Il a le sixième budget de France, nous le dix-huitième ». « Il y a plusieurs catégories de personnes dans le foot, et dans la colonne des pleureuses Antonetti ne serait pas mal placé, a continué Trotignon. Il lui serait arrivé ce qui nous est arrivé [...], il aurait usé une palette de mouchoirs. Nous on ne se plaint pas, [...] mais on demande un peu de respect ».

Sans attendre la réaction de Trotignon, Antonetti avait auparavant tenu à calmer le jeu, expliquant auprès de L’Équipe qu’il « souhaitait présenter ses excuses » au club savoyard, « [ses] paroles ayant dépassé [sa] pensée », et ne souhaitant « ni heurter, ni offenser les gens qui travaillent dans le club d’Évian Thonon-Gaillard et ses supporters ».

Comme pour essayer d’enterrer définitivement la hache de guerre, Bertrand Laquait - opéré au CHU de Pontchaillou d’une fracture du tibia - a reçu ce lundi la visite de son homologue Benoît Costil et surtout celle de Victor Hugo Montaño, non sans la présence d’un photographe venu immortaliser la scène. Selon ses propos, rapportés dans un communiqué publié par le Stade rennais, l’attaquant colombien aurait présenté ses excuses à Laquait, lequel les aurait acceptées.