Comptes 2010-2011 : chiffre d’affaires en hausse

Publié le 6 avril 2012 à 22h49 Stade Rennais Online

Pierre Dréossi n’avait pas menti, en début de saison, en annonçant que le Stade rennais avait légèrement augmenté son budget cette saison. En dévoilant comme tous les ans le détail des comptes des clubs professionnels français, la DNCG a confirmé cet état de fait.

Une augmentation du chiffre d’affaires qui s’inscrit dans une constatation plutôt rassurante au vu du contexte actuel. Car le Stade rennais est l’un des rares clubs pros de l’hexagone à ne pas avoir dépensé plus que ce qu’il a gagné lors de la saison 2010-2011.
Le Stade rennais a engrangé plus de 50,7 M€, son meilleur total au moins depuis 2004, date à laquelle la DNCG a commencé à publier les comptes des clubs. Une augmentation due surtout aux bons résultats sportifs du club, longtemps sur le podium de la Ligue 1. Si les recettes de billetterie et de sponsoring sont relativement stables, celles liées au droits audiovisuels ont bondi de près de 5 M€.

Dans le sens inverse, les dépenses sont restées globalement stables, avec une masse salariale qui n’a que très légèrement augmenté sur une année (de 35,9 M€ à 36,1 M€). Résultat, sur ses opérations hors transferts, le Stade rennais a généré 2,6 M€ de plus qu’il n’en a dépensé.
En prenant en compte les transferts, le bilan n’évolue que peu. En clair, la direction stadiste n’a pas dépensé plus en la matière que ce qu’elle a pu récupérer en indemnités de transferts.

Un total qui est donc positif de plus de 2 M€, mais qui n’aura pas valeur de « trésor de guerre » pour les finances rennaises. En effet, le résultat net sur la saison 2010-2011 est ramené à zéro par une opération dont la nature reste floue dans le rapport publié par la DNCG. Deux millions d’euros qui, selon toute vraisemblance, ont été reversés à la holding Artémis de François Pinault, lequel avait bouché un trou de trois millions d’euros la saison précédente. Un « remboursement » qui laisse le club à l’équilibre pour la cinquième saison de suite.
Difficile néanmoins d’en tenir rigueur à la famille Pinault, véritable garantie de viabilité pour le club. Un énorme luxe dans les circonstances actuelles, alors que de nombreux clubs terminent en déficit, ou doivent s’en remettre aux transferts pour ne pas sombrer financièrement.