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21 avril 2006 | à 20h56

Douze jours en enfer, onze pour en revenir

Il y a douze jours, le Stade Rennais battait le FC Sochaux, trois autres matches depuis ont changé la donne. Dans onze jours, c'est Paris qui viendra à Rennes, l'occasion de se relancer dans la course à l'Europe.

Douze jours en enfer, onze pour en revenir

Sans vouloir se cacher derrière ce prétexte pour excuser l’élimination de nos “Rouge et Noir” de ce jeudi à Marseille, fort est de constater que l’équipe première a dû disputer la bagatelle de quatre matches en l’espace de douze jours, un tour de force qui n’est même pas l’apanage des clubs participants à la Ligue des Champions.

Dimanche 8 avril, c’est le FC Sochaux qui venait s’incliner de justesse Route-de-Lorient. Le mercredi suivant, le 12, c’est Montpellier qui emmenait le Stade Rennais en prolongation à l’occasion des demi-finales de Coupe. Pas le temps de souffler qu’un voyage crucial vers le Sud-Est s’annonçait. Dimanche dernier, 15 avril, les Rennais cédaient à la dernière minute face aux Niçois, avant de se faire donc éliminer, ce jeudi 20 avril, dans un bouillant Stade Vélodrome.

Bilan ? Deux victoires, deux défaites. Mais réduire ces quatre rencontres aux seuls chiffres déforme considérablement la réalité du terrain. À la veille de ces quatre matches, le Stade Rennais est sur son nuage, encore vainqueur à Toulouse. La blessure d’Edman ? Pas si grave, “Captain’ Cyril” revient à point nommé ! Et pourtant. Face aux Sochaliens, si la victoire fut au rendez-vous, elle n’en fut pas moins laborieuse, certes pour une bonne partie à cause de la qualité de l’équipe adverse, mais également parce qu’un certain nombre de titulaires semblaient d’un coup très fatigués. Une poignée de jours plus tard, c’est le Montpellier Hérault SC qui se présentait à Rennes, une formalité pensait-on. Briand confirmait les pronostics dès la 2e minute de jeu, mais la suite fut plus inquiétante. D’une part parce qu’il fallut faire jouer trente minutes supplémentaires à une équipe déjà très marquée, mais aussi et surtout parce que Mensah et Faty avaient dû sortir sur blessure, avec pour perspective des indisponibilités d’ailleurs toujours indéterminées.

Vaille que vaille, en l’emportant 5-3, le Stade Rennais fit plaisir à son public, fit un pas de plus vers Saint-Denis, et se rajouta une haie de plus à sauter pour la semaine suivante. Le pur-sang breton commençant déjà à manquer de souffle et à voir ses pattes arrières faiblir, vous conviendrez que rajouter une haie plus haute que les autres en fin de parcours, même si le jeu peut en valoir la chandelle, cela commence à faire beaucoup. Mais soit. Le signal d’alarme a déjà été tiré, l’arrière-garde rennaise semblant d’un coup bien dépourvue. Comble du comble, Laszlo Bölöni doit donc faire appel à un Abdeslam Ouaddou de retour en grâce, alors qu’il fait office de parfait contre-symbole de la bonne passe (au propre comme au figuré) rennaise.

La suite on la connaît, et la nouvelle blessure (!) de Youssouf Hadji, combinée au forfait de dernière minute d’Olivier Sorlin, enfonça un peu plus nos Rennais dans la malchance. Un but somptueux d’Abardonado mit un terme à la série d’invincibilité à une dizaine de secondes de la fin du match à Nice, et un but non moins somptueux de Ribéry mit fin aux rêves de Stade de France une dizaine de secondes après le coup d’envoi à Marseille.

Faisons table rase du passé, et tournons-nous vers l’avenir. Trois matches restent à disputer, et en premier lieu un Rennes - Paris SG qui pourrait bien s’avérer décisif pour la course à l’Europe. Quant à la finale de la Coupe entre Marseille et Paris SG, elle qui fera sans doute le délice de la presse, avide de bagarres entre supporters, entre joueurs et entre dirigeants, cette finale pourrait bien faire les affaires de nos “Rouge et Noir”. D’abord parce que la qualification du Paris Saint-Germain permettra à nos joueurs de bénéficier de trois jours de repos supplémentaires, ce qui ne sera pas du luxe après le marathon précédemment évoqué. Ensuite, parce que le PSG jouant sa finale de Coupe de France quelques jours avant le match de L1, on pourrait voir arriver à la Route-de-Lorient des Parisiens soit fatigués par les célébrations post-victoire de la finale, soit abattus par la défaite, mais dans tous les cas avec au moins 90 minutes de plus dans les gambettes. Quand on sait que deux autres matches de cette journée seront Lens - Lille et Auxerre - Marseille, l’on devine qu’elle pourrait s’avérer décisive.

Les onze jours qui nous séparent de Rennes - PSG s’annonçent donc cruciaux. Permettront-ils de voir revenir quelques éléments importants du dispositif rennais, et en premier chef John Mensah ? Difficile de se prononcer, mais l’on peut espérer que cette période de repos permettra non seulement de panser les plaies au corps, mais également au moral. Digérer l’élimination en Coupe, et se reconcentrer sur le match crucial qui s’annonce, telle sera la mission de nos Rennais. Le « Chemin Pour l’Europe » évoqué par le RCK à l’occasion de Rennes - Sochaux est loin d’être abrogé, mais il passe impérativement par une victoire face aux Parisiens.

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