À la Piverdière…

Publié le 1er novembre 2011 à 11h19 par Duhault

Qui vous a dit que le Stade Rennais se résumait essentiellement à Julien Féret, Yann M'Vila ou encore Jonathan Pitroipa ? Si c’est encore le cas, Stade Rennais Online est là pour vous faire découvrir ce qui fait la force et la renommée du club depuis une quinzaine d’années : son centre de formation.

À travers toutes les catégories jeunes, mais aussi de l’équipe amateur du club, nous tenterons de vous faire connaître tout ce qui touche de près ou de loin à l’école technique privée Odorico. Premier épisode avec l’interview de Wesley Yamnaine, parti cet automne à Parme après l’expiration de son contrat aspirant à Rennes, le portrait de Tiémoué Bakayoko, espoir montant du Stade Rennais, ainsi que l’histoire de famille qui lie Emmanuel Amanakow (groupe U15) et Jean-Bryan Boukaka (groupe espoir).

L’interview de Wesley Yamnaine : « Je me sens déjà chez moi »

Wesley, votre actualité vient de prendre un virage à 180 degrés avec votre signature à Parme en Italie. Pourquoi ce choix ?

Wesley Yamnaine

Wesley Yamnaine : Au départ, je n’avais pas trop l’intention de partir à l’étranger. J’ai essayé en vain de trouver un club en France, mais les portes m’ont été fermées sans trop en connaître les raisons. J’en suis le premier navré, car j’aurais aimé rester, mais le destin en a décidé autrement. C’est la vie. À partir de là, mon agent a pris contact avec des clubs étrangers. Parme était intéressé par mon profil, c’est-à-dire un joueur pouvant évoluer en charnière centrale ou au poste de latéral gauche. D’après ce que j’ai pu comprendre, ils me connaissaient un petit peu, donc après quelques jours d’essai, nous sommes parvenus à un accord.

Quelle fut la teneur du discours des dirigeants parmesans à votre égard ? Un plan de progression a-t-il été défini avec votre nouveau club ?

W.Y. : Le club de Parme connaît bien mon parcours et ils m’ont compris sur plusieurs points. Ils savent aussi qu’il me faudra quelques temps pour retrouver mon niveau, c’est pourquoi je vais progressivement intégrer l’équipe réserve, puis être ensuite intégré avec le groupe de l’équipe première. Ils ont confiance en moi, donc ils ne veulent pas me brusquer. Cela me permet aussi de me sentir plus à l’aise. En fait, j’ai eu l’impression que le Stade Rennais n’a pas eu confiance en moi et cela m’a un peu frustré. Ici, je me sens déjà chez moi.

Ce challenge arrive t-il à point nommé pour relancer votre jeune carrière ?

W.Y. : C’est un challenge intéressant, je pense que beaucoup de personnes auraient fait le même choix que le mien. Parme est un club qui a une histoire et je sais que je peux m’épanouir tant dans le domaine du football que dans ma vie personnelle.

Dans le passé, beaucoup de jeunes joueurs se sont brûlés les ailes en partant très tôt à l’étranger. Cela a t-il fait partie de votre réflexion ?

W.Y. : Je suis conscient que je prends des risques en partant à l’étranger. Beaucoup de jeunes joueurs se sont trompés, mais il ne faut pas oublier que certains ont réussi. Je ne veux pas paraître prétentieux, mais avec ce que j’ai pu vivre dans ma vie, j’ai une force de caractère qui peut me permettre d’y arriver.

Concernant Rennes, n’y a-t-il pas un goût d’inachevé ? Que s’est-il passé concrètement pour que vous ne continuiez pas votre cursus avec le Stade Rennais ?

W.Y. : Sincèrement, j’avais de grandes ambitions lorsque je portais le maillot du Stade Rennais. Je voulais vraiment y arriver. J’ai d’ailleurs une petite anecdote à ce sujet. Il y a quelques années, j’avais été sélectionné en équipe de France pour un stage à Clairefontaine. Nous avions tous été interviewés et je me souviens que j’avais été l’un des seuls à avoir dit que je voulais signer mon premier contrat professionnel avec mon club : le Stade Rennais. Je ne cache pas que j’ai un peu d’amertume, mais je ne regrette absolument pas d’être à Parme aujourd’hui.

Votre nom avait déjà circulé du côté d’Everton en mars 2009. Certaines personnes avaient même laissé entendre, à un moment donné, que votre entourage était très influent, à cause notamment d’un problème de positionnement sur le terrain. C’était vraiment le cas ?

W.Y. : Il y a eu beaucoup de malentendus et d’incompréhension à ce sujet. Lorsque j’avais 15 ans, on a commencé à me dire "Wesley tu dois jouer à gauche car tu ne pourras jamais jouer dans l’axe avec ta taille". Je vous mentirais si je disais que cela ne m’a pas vexé. Encore maintenant, je pense que l’on ne m’a pas donné les bons arguments. C’est vrai qu’à ce moment-là, j’étais un peu immature du fait de mon âge, ce qui est normal. C’est seulement plus tard que j’ai vraiment commencé à comprendre ce qui pouvait m’être utile. D’ailleurs, durant ma dernière année, j’ai joué sans sourciller quand on avait besoin de moi au poste de latéral gauche.

L’an dernier, vous avez été laissé à la disposition de Loïc Lambert en DSE pendant une bonne partie de la saison. Comment avez-vous vécu cette situation et comment en est-on arrivé à cette issue ?

W.Y. : J’ai certainement vécu les moments les plus difficiles de ma vie à ce moment-là. Cette situation a duré sept mois. Maintenant, je l’avais aussi acceptée. Elle était due à mon désir de quitter le club, car je ne me sentais pas très bien. D’un commun accord, le club et moi, on avait convenu de mon départ en fin de saison. J’ai donc accepté leur décision de m’écarter des entraînements des U19, c’était leur choix qui était légitime. La seule chose que je peux dire par rapport à tout ça, c’est que je ressors plus fort de cette situation. J’en profite pour remercier mes parents et mes amis, qui m’ont beaucoup épaulé pour que je ne lâche rien. Finalement, en DSE, j’ai vu une autre partie du football : celui du football entre amis. J’ai également rencontré des personnes qui m’ont aussi soutenu comme Jordane Orain (aujourd’hui à La Vitréenne FC). Peut-être que je ne l’aurais jamais connu si je n’avais pas joué avec l’équipe amateur du club. L’amitié, cela n’a pas de prix. J’ai toujours su trouver des solutions à mes problèmes.

Fin avril, quelques semaines avant la fin de votre contrat aspirant, vous aviez quitté précipitamment le club. Pour quelles raisons ?

W.Y. : Je tiens à préciser que mon départ avait été signalé à la secrétaire de M. Dréossi. Le club savait donc parfaitement que je cherchais un club. Ils avaient d’ailleurs donné leur approbation. Cela avait été un peu précipité par le fait que j’avais eu les informations (pour un essai dans un club, NDLR) la veille de mon départ. Donc, dès que je les ai eus, j’ai prévenu le club le plus rapidement possible. Mais elles ont mis un peu de temps à redescendre.

Qu’est-ce que vous retenez finalement de vos quatre années au centre de formation du Stade Rennais ?

W.Y. : Je conserve beaucoup d’amis et des moments que je n’oublierai pas de sitôt. Mais c’est vrai que j’ai envie d’oublier beaucoup de choses et aller de l’avant. Le passé c’est le passé et l’avenir est devant moi.

Le portrait : Tiémoué Bakayoko, une force de la nature

Tiémoué Bakayoko

Tout va très vite, en ce moment, pour Tiémoué Bakayoko, 17 ans à peine, rentré en cours de jeu contre Guingamp (4-1) en CFA2, puis convié à s’entraîner, comme l’ensemble des espoirs, avec le groupe professionnel de Frédéric Antonetti. « J’avais quand même la pression ce jour là, se remémore t-il. Mais j’ai joué le plus simple possible. » Pas évident, en effet, de se retrouver devant Yann M’Vila, un joueur qui l’inspire, à l’instar d’un autre milieu de terrain de classe mondiale évoluant dans son secteur. « S’il y en a un que j’admire, c’est bien Yaya Touré. Pourquoi ? Parce qu’il a tout ce que j’aimerai avoir un jour dans mon jeu. » Quand on sait que Tiémoué Bakayoko a des racines ivoiriennes, cela ne nous étonne qu’à moitié, mais ne vous y méprenez pas, il n’a « rien à voir » avec Ibrahima, illustre attaquant de l’Olympique de Marseille au début des années 2000.
En dépit de ses origines africaines et d’une approche de la fédération de la Côte-d’Ivoire, Tiémoué Bakayoko est l’un des rares joueurs du Stade Rennais de la génération 1994 à porter constamment le maillot de l’équipe de France, et ce depuis les U16. « Oui, c’est vrai. Maintenant, à Rennes, il y a plusieurs joueurs qui pourraient y prétendre, lâche t-il en tout sincérité. Des fois, cela me déçoit vraiment pour certains de mes coéquipiers. » Une reconnaissance qui lui a permis de s’étalonner, en participant au Mondial U17, organisé au Mexique, duquel les jeunes français ont été éliminés par le pays hôte en quart de finale. « Ce fut une aventure unique. Après, ce n’était pas celle des grands, mais c’était un contexte particulier avec la pression, le public - car je n’ai pas souvent joué devant 30.000 personnes -, ainsi que le niveau de jeu qui était élevé. Quand je repense au match contre la Côte d’Ivoire où nous renversons la situation, alors que nous étions menés de deux buts… ». Des moments indescriptibles qui lui en feraient presque oublier un temps de jeu limité.

Issu d’une fratrie de cinq enfants, rien ne fut pourtant simple pour Tiémoué Bakayoko avant son arrivée au centre de formation du Stade Rennais, en juin 2008. Quelques mois auparavant, il est freiné par une fracture tibia-péroné, l’immobilisant pendant huit mois. « Il faut savoir que j’avais fait les tests de l’INF Clairefontaine. Plusieurs clubs m’ont alors approché, mais ils étaient tout de suite moins nombreux quand je me suis occasionné cette blessure, relate t-il. Mon choix s’est vite porté sur le Stade Rennais, le meilleur centre de formation, qui me faisait confiance malgré le fait que j’étais blessé. » Et cette décision, il ne la regrette pas, d’autant qu’elle lui a beaucoup apporté humainement. « Je n’étais pas quelqu’un de très assidu, concentré à l’école, donc je faisais pas mal de bêtises. Je tiens d’ailleurs à remercier Yannick Menu (entraîneur des U15, NDLR), il m’a souvent recadré à certains moments. Et, grâce à lui, j’ai pu décoller dans ma vie d’adolescent et au niveau du football en changeant de comportement. Encore aujourd’hui, il continue à m’apporter mentalement en m’appelant souvent. Il est vraiment important pour moi. »
La métamorphose de Tiémoué Bakayoko l’est également sur le plan physique (1m84, 72kg), d’où se dégage une force, une puissance peu commune pour un jeune joueur de son âge. « C’est sûr que quand je suis arrivé, j’étais tout fluet, ironise le jeune milieu de terrain rennais. Je le dois aussi aux séances de musculation qui sont mises à notre disposition depuis deux ans. » Une progression qu’il doit aussi à son travail, qu’il tend parfois à remettre à cause, pour ne pas s’endormir sur ses lauriers. « J’ai pris du volume dans beaucoup de domaines, que ce soit dans les duels, la technicité. Mais il faut peaufiner encore tout ça, ce n’est pas fini, je dois encore m’améliorer sur la rapidité de mes passes et voir plus vite ce qui se passe autour de moi. » Il y a quelques semaines, il ne s’était pourtant guère soucié de ce qui l’entourait, lors de la réception de Lille, avec les U19. Courant inexorablement derrière le score, en infériorité numérique, les jeunes rennais avaient réussi à revenir dans la partie grâce à Tiémoué Bakayoko, auteur d’une action fulgurante de plus de trente mètres, laissant sur place quatre défenseurs nordistes, conclue par une frappe limpide pied gauche, prenant Salvatore Crimi à contre-pied. L’intéressé en est presque gêné lorsqu’on lui rappelle les faits, lâchant juste modestement du bout des lèvres : « Oui, c’était un beau but ». Il est en revanche plus prolixe sur la situation de son équipe, séduisante dans le jeu mais fébrile dans la zone de vérité. « C’est un bilan pour l’instant mitigé. Ce qui est rageant, c’est que l’on a souvent la possession du ballon durant les matchs. Cependant, dans la finition, on ne parvient pas à faire la différence. »

Un peu à l’image de la dernière édition de la Coupe Gambardella, où l’aventure rennaise s’était arrêtée au stade des huitièmes de finale à Lorient. Une élimination difficile à avaler : « Cela nous a fait sincèrement beaucoup de mal à l’époque. Contre Lorient, on avait le match en main, mais on avait été incapables de le traduire au tableau d’affichage, et ils sont passés aux tirs au but. Après, il y avait plus de maturité de leur côté », explique Tiémoué Bakayoko, conscient que l’an dernier, les générations du club avaient été aspirées vers le haut, du fait notamment d’un groupe professionnel amoindri quantitativement. Une politique qui pourrait être payante cette année, sachant que l’effectif de Régis Le Bris aura une année d’expérience supplémentaire. « On n’en parle pas beaucoup entre nous, assure l’international français. Mais, vers la fin de l’année, cette compétition attirera évidemment notre attention. On a vraiment à cœur de faire quelque chose. » D’autant plus que Tiémoué Bakayoko pourrait en faire une affaire familiale. Il y a deux ans, son frère Soualio avait été l’un des bourreaux du… Stade Rennais, avec le Paris FC (0-1, huitième de finale), avant de signer un contrat stagiaire à Châteauroux. À Tiémoué désormais d’écrire sa propre histoire.

Tiémoué Bakayoko, en bref
Né le : 17 août 1994, à Paris (75)
Nationalité : franco-ivoirienne
Taille : 1,84 m
Poids : 72 kg
Clubs : Paris 15ème (octobre 2000 à août 2004), CA Paris (septembre 2004 à juin 2006), Montrouge (juillet 2006 à juin 2008), Stade Rennais (depuis juillet 2008).
Sélections, équipe de France : 2 en U16, 7 en U17, 2 en U18

La petite histoire : Amanakow - Boukaka, destins croisés ?

Emmanuel Amanakow

À première vue, on ne se douterait de rien. Et pourtant. Emmanuel Amanakow, jeune arrière gauche des U15 du Stade Rennais, n’est autre que le cousin de Jean-Bryan Boukaka, stagiaire deuxième année, déjà auteur de deux buts et deux passes décisives cette saison en CFA2. Le cadet ne cache pas suivre assidument la carrière du grand. Qu’en est-il cependant dans l’autre sens ? « Je ne sais pas trop, confesse Emmanuel Amanakow. Mais, apparemment, c’est le cas si j’en crois mes parents. En tout cas, ce serait vraiment un honneur pour la famille s’il signait professionnel à Rennes. »

Produit de l’école de football du club, qu’il a rejoint en 2009 en provenance de Saint-Jacques de la Lande, Emmanuel Amanakow garde un bon souvenir de son passage aux côtés de Didier Lebras et Mathieu Le Scornet. « J’ai appris beaucoup de choses avec eux, notamment dans l’esprit d’équipe. Avec leurs entraînements, je me suis vite habitué au rythme lorsque je suis passé en U15 Élite », catégorie entraînée par Yannick Menu, avec lequel le jeune latéral gauche est un titulaire habituel. Petit par la taille, ce supporter invétéré du Stade Rennais compense son déficit physique par une activité abondante dans son couloir, ne lésinant pas sur ses tâches défensives. Un poste un peu à l’opposé de celui de son cousin, certainement le seul point qui les différencie.

Emmanuel Amanakow, en bref
Né le : 30 septembre 1997, à Rennes (35)
Nationalité : franco-congolaise
Taille : 1,64 m
Poids : 57 kg
Clubs : Cercle Paul-Bert de Rennes (2003 à 2008), Saint-Jacques-de-la-Lande (2008-2009), Stade Rennais (depuis juin 2009).

Classement des buteurs

4 buts : Wesley Saïd (U19), Abdoulaye Sané (CFA2)
3 buts : Ousmane Dembélé (U15), Nicolas Janvier (U15)
2 buts : Jonathan Béauce (U17), Jean-Bryan Boukaka (CFA2), Fabien Boyer (CFA2), Franck Héry (CFA2 / U19), Yacine Qasmi (CFA2), Quentin Rouger (CFA2)
1 but : Zana Allée (U19), Emmanuel Amanakow (U15), Cheick Fantamady Diarra (CFA2), Abdoulaye Doucouré (CFA2), Loïc N’Tambwé (U15)

Classement des passeurs

2 passes : Ousmane Dembélé (U15), Nicolas Janvier (U15), Quentin Rouger (CFA2)
1 passe : Emmanuel Amanakow (U15), Tiémoué Bakayoko (U19), Théo Beaulieu (U15), Maxime Bocel (U19), Jean-Bryan Boukaka (CFA2), Jordan Cuvier (U19), Quentin Donet (U17), Maxime Étuin (U17), Steve Furtado (U19), Franck Héry (U19), Eliott Sorin (CFA2), Malo Verbeke (U15).

Vos réactions (8 commentaires)

  • Severino Lucas

    1er novembre 2011 à 11h38

    Article très sympa, toujours un plaisir d’évoquer les jeunes du club.

    Wesley Saïd toujours prolifique, est-ce qu’il est aussi attendu dans quelques années que ne l’était Jimmy Briand à son époque lorsqu’il enchainait les buts en équipe de France jeune ?

  • jojo

    1er novembre 2011 à 16h50

    jonathan béauce le futur grand attaquant rennais ;)

  • julcedmar

    1er novembre 2011 à 18h15

    Tres bon article, oui, dommage qu’on soit incapable d’en garder au bout du compte. Ils font tous les beaux jours des autres clubs

  • Sylvain

    1er novembre 2011 à 18h36

    Jojo > qu’il devienne le grand attaquant des U17, ce sera déjà un bon début.

  • glokir

    1er novembre 2011 à 19h03

    Trés bon article ! Perso j’en veux plus souvent des articles sur nos jeunes =)

  • Roazhonkiller

    2 novembre 2011 à 10h04

    Wesley Saïd j’en entend souvent parler... !

  • Louis G

    2 novembre 2011 à 10h51

    Article intéressant sur les jeunes du Stade Rennais...de bons éléments en perspective ;mais combien resteront fidèles à leur Club formateur ??...en général ils restent 2 ou 3 ans maximun !...le meilleur Centre de formation de France ne devrait-il pas chercher à mieux fidéliser ses recrues de valeur ??... mais qui servent davantage les autres clubs français et/ou étrangers !!...

  • Duhault

    2 novembre 2011 à 20h32

    Wesley Saïd est bien couvé par le Stade Rennais. En effet, on peut faire un parallèle (du moins dans l’attente qu’il suscite) entre lui et Jimmy Briand qui était considéré comme un phénomène avant de pousser la porte des professionnels : il avait quand même fait la une de France Football à... 16 ans !

    Pour le voir souvent à l’oeuvre, outre ses qualités de buteur, ses déplacements sur toute la largeur du terrain sont vraiment intéressants. Il est présenté bien évidemment comme un futur « crack », mais je pense que c’est une surrexposition qui ne le sert (vira) pas. N’oublions pas que c’est seulement un 1995 ! Toutefois, je pense que l’on peut s’attendre rapidement à un contrat professionnel (saison 2012-2013 sans aucun doute).

    C’est aussi la loi du marché et le Stade Rennais est aujourd’hui incapable (tant sportivement que financièrement) de conserver un élément de la trempe de Yann Mvila. Il est normal de le voir partir sous d’autres cieux afin qu’il aille s’aguerrir dans un championnat et un club plus huppés. Le concernant, on a quand même montré que l’on était capable de le conserver une année de plus, ce qui est malheureusement le maximum à ce jour.

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