Avec « Stade Rennais Data Story », un rêve devenu réalité pour Rouge Mémoire

Publié le 7 décembre 2022 à 10h31 par Thomas Rassouli

Onze ans après son éclosion sur internet, Rouge Mémoire débarque en librairie et dans les kiosques d’Ille-et-Vilaine. « Stade Rennais Data Story », c’est le résultat d’une décennie de collecte, de données qu’il a fallu trier pour aboutir au cadeau idéal pour les fêtes de fin d’année, mais surtout à un ouvrage garni et ludique. Entretien avec le fondateur de Rouge Mémoire, Fabrice Pinel.

Le livre est disponible depuis maintenant une semaine. C’est une délivrance ?

La vraie délivrance, c’est la fin de l’écriture, fin octobre. Depuis la sortie du livre, c’est plutôt du kiff, de voir qu’il est propulsé par quelques médias, accueilli avec bienveillance par ceux qui l’ont déjà acquis.

Comment avez-vous eu cette idée de livre ?

Le livre est en quelque sorte le résultat de tout ce que fait Rouge Mémoiredepuis une dizaine d’années. En termes de données, ce n’était pas forcément un énorme travail. En revanche, ça l’était de savoir lesquelles on mettrait dans le livre. Ce projet est né pendant le premier confinement. Notre éditeur Vademecum avait sorti le même livre à Strasbourg avec le Racing. On s’est accordés en 2020 de faire un livre, et on s’y est collés en janvier de cette année. Il a fallu 9 mois intensifs pour accoucher de ce livre, et de nuits assez courtes car après le travail.

Comment avez-vous procédé pour savoir ce que vous vouliez mettre dans ce livre ?

Au tout début, on s’est inspirés du livre fait à Strasbourg, mais celui-ci faisait 110 pages, et le nôtre a fini par faire 288 pages. On s’est très vite détachés de ce qu’il se faisait ailleurs et on s’est attaqués à ce qu’on voulait faire nous. On n’est pas rentrés dans le détail des déroulés de matchs, on s’est plutôt concentrés sur les données historiques. Les joueurs qui ont le plus joué, marqué, pris de cartons, sont les plus grands, les plus petits, ont joué en équipe nationale… etc. On a opté pour une vision « macro » du club en essayant de rendre ça lisible. De la donnée brute, c’est parfois difficile, mais on a réussi à enrober tout ça avec du texte pour que ce soit accessible à tous et compréhensible.

Peut-être y avait-il la volonté de rendre cela ludique également ?

Oui, dans la dernière ligne droite on a d’ailleurs ajouté des « vrai ou faux », qui font office de quiz et encouragent les gens à lire les pages qui suivent ou précédent. Des lecteurs m’ont déjà dit que c’était un livre qu’on pouvait ouvrir tous les jours à une page différente et y trouver quelque chose d’intéressant, sans forcément avoir lu tout ce qui précède ou suit. Je pense que c’est comme ça qu’on le lit, et pas forcément comme un roman du début à la fin.

Rouge Mémoire ce sont désormais plusieurs personnes qui ont contribué à concevoir ce livre. C’est une véritable équipe aujourd’hui ?

Oui ! En 2010 je me suis lancé pour faire un site, Rouge Mémoire qui est sorti en 2011, et contenait toutes les données que je collectais depuis petit. En 2014, je rencontre Matthieu Lecharpentier qui collectait lui aussi des données, mais beaucoup plus de l’archive. Il est arrivé avec plein de coupures de presse permettant de recouper les infos. La même année, Pierre Rolland, qui est développeur web et a donné à Rouge Mémoire un visage « pro », qui a abouti à une nouvelle version du site en 2020. Depuis le confinement, on s’est renforcé avec Franck Peutrec, qui remonte les saisons en ligne. On est arrivés en 1955, et on vise 1932. Enfin, John Gray nous a rejoint en même temps et traduit tout le site en anglais. Aujourd’hui, nous sommes 5 au quotidien, et plusieurs contributeurs nous aident également ponctuellement.

Après le site internet, c’était de revenir à l’objet livre ?

C’est un rêve qui devient réalité, car l’objet va rester, oui. Le web, on ne sait pas ce qu’il deviendra, j’espère qu’il va durer longtemps. Mais l’objet existe et va rentrer dans plein de maisons, notamment à Noël je pense. C’est important, on laisse une empreinte, et le livre intègre même la Galerie des Légendes du Stade rennais.

Après cela, quelle est la prochaine étape pour Rouge Mémoire ?

On a plein de projets en tête, on ne peut pas les dévoiler (rires). Le livre était un projet passionnant à faire. On y retournera peut-être un jour mais pas tout de suite. On vient aussi d’aboutir sur l’aide qu’on a pu apporter au club sur la Galerie des Légendes. Ce sont deux projets qui aboutissent en même temps. Pour la suite, on va se donner la fin de promotion du livre pour avancer dessus !

« Stade Rennais Data Story » est à retrouver dans tous les kiosques d’Ille-et-Vilaine, mais aussi au sein de la Librairie Le Failler (Rennes), de la Librairie Page 5 (Bruz), de la boutique officielle du Stade Rennais, et disponible sur le site en ligne du SRFC.

Vos réactions (2 commentaires)

  • Marcel Loncle

    7 décembre 2022 à 13h51

    Bravo à Fabrice et à toute l’équipe pour leur remarquable site ! J’adore confronter mes souvenirs très anciens à leur base de données. Ça coïncide d’ailleurs généralement. Le prochain objectif de remonter au début du professionalise en 1932 est un défi de taille mais sacrément intéressant. Quant au livre, je vais demander à ce qu’on me l’offre pour Noël.
    Une seule petite remarque : dans le titre « data story » est un anglicisme dont on aurait pu aisément se dispenser.

  • zoukcoreBZH

    8 décembre 2022 à 21h34

    La grande classe.
    Travail humble, efficace.
    Bravo

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