Coupe du Monde : Bocanegra et Gyan en rêvent

Carlos Bocanegra (Etats-Unis)

Capitaine de la sélection US, Carlos Bocanegra disputera certainement sa dernière Coupe du Monde ainsi que sa dernière compétiton internationale majeure, et nul doute que son pays aura à cœur de jouer les trouble-fêtes.

L’an dernier, les Américains avaient fait sensation lors de la dernière Coupe des Confédérations en se hissant en finale face au Brésil. Deuxièmes de leur poule après un scénario abracadabrantesque (voir précédemment), les États-Unis se permetteront le luxe de battre l’Espagne (2-0) en demi-finale alors que ces derniers étaient invaincus depuis... 35 matchs. En finale, ils sont tout près de réaliser l’exploit face au Brésil (2-3) en menant de deux buts, mais Luis Fabiano remettra la sélection brésilienne sur les rails pour l’emporter.

Durant cette compétition, les États-Unis auront montré une réelle progression dans tous les compartiments du jeu. Plus disciplinés, plus incisifs dans les phases offensives, les Américains pourraient surprendre lors de cette phase finale de la Coupe du Monde.

Dans un pays où le football n’est pas le sport favori de la population locale, la sélection US aura à coeur de changer les mentalités. Pour cela, elle pourra s’appuyer sur la puissance physique de l’attaquant Jozy Altidore (Hull City), qui fut une des révélations de la dernière Coupe des Confédérations, ainsi que sur la technicité de Clint Dempsey (Fulham), et sur leur meilleur buteur Landon Donovan (Los Angeles Galaxy).

En éliminatoires, les Etats-Unis ont terminé à la première place de la Zone Concacaf avec treize victoires en dix-huit matchs. L’Algérie et la Slovénie seront les principaux adversaires de la sélection US pour la seconde place, puisque la première devrait logiquement revenir à l’Angleterre.

Le programme des États-Unis

- Samedi 12 juin : États-Unis - Angleterre (20h30)

- Vendredi 18 juin : États-Unis - Slovénie (16h00)

- Mercredi 23 juin : États-Unis - Algérie (16h00)

Asamoah Gyan (Ghana)

La génération dorée des « Black Stars » pourra-t-elle confirmer les dispositions affichées il y a quatre ans, lorsqu’elle avait atteint les huitièmes de finale de la compétition face au Brésil (0-3) ?

Personne ne le sait, mais il est incontestable que l’indisponibilité de Mickael Essien (Chelsea) fera défaut au parcours du Ghana lors de cette Coupe du Monde. Sans leur maître à jouer, la sélection de Asamoah Gyan aura pour objectif d’atteindre le second tour en sortant d’un groupe relevé.

Outre l’Allemagne, les Ghanéens affronteront la Serbie face à laquelle la France avait bien eu des difficultés à dominer lors des phases de qualification. En éliminatoire, le Ghana avait facilement obtenu son sésame pour cette Coupe du Monde en terminant devant le Bénin, le Mali et le Soudan.

En février, Gyan et ses coéquipiers se sont également illustrés lors de la Coupe d’Afrique des Nations en atteignant la finale de la compétition. Lors de celle-ci, l’avant-centre rennais inscrira trois buts. En tout cas, il aimerait bien avoir la même réussite qu’en 2006 où il avait marqué le but le plus rapide de cette édition lors de son doublé contre la République Tchèque (2-0).

Solide dans toutes les lignes avec les défenseurs évoluant en Premier League que sont John Mensah (Sunderland) et John Paintsil (Fulham), le Ghana peut se targuer de posséder un entre-jeu de qualité avec Stephen Appiah (Bologne) et Sulley Muntari (Inter Milan) qui serviront de rampe de lancement à Gyan.

Le programme du Ghana

- Samedi 13 juin : Ghana - Serbie (16h00)

- Vendredi 19 juin : Ghana - Australie (16h00)

- Mercredi 23 juin : Ghana - Allemagne (20h30)

Les anciens Rennais

Dans le groupe A, deux anciens joueurs formés au Stade Rennais disputeront la Coupe du Monde avec la France. Il s’agit de Yoann Gourcuff et de Anthony Réveillère.

Dans le groupe B, Elderson Echiejile est présent dans la liste de Lars Lagerbäck. En fin de contrat à Rennes à l’issue de cette saison, le jeune africain devrait s’engager prochainement dans le club portugais du Sporting Braga. Lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations en février, Echiejile était même titulaire au poste de latéral gauche au détriment du Marseillais Taiwe Taiwo. Son compatriote John Utaka fera également partie de l’aventure, malgré un faible temps de jeu du côté de Portsmouth. Il devrait connaître le même sort en sélection, puisque la concurrence est rude en attaque chez les « Super Eagles » avec les Obafemi Martins (Wolsburg), Peter Odemwingie (Lokomotiv Moscou) Ikechukwu Uche (Real Saragosse) et de Aiyegbeni Yakubu (Everton).

Dans le groupe D, John Mensah accompagnera Asamoah Gyan lors de cette phase finale de Coupe du Monde. Il est toujours un des piliers de la sélection ghanéenne, malgré des blessures à répétition qui ne lui ont pas permis de réaliser une saison complète à Sunderland.

Dans le groupe E, Junichi Inamoto est certainement la grande surprise des anciens Rennais présents en Afrique du Sud. Arrivé l’été dernier à Rennes, le Japonais ne s’était jamais imposé en Bretagne à cause notamment d’un problème d’acclimatation. Laissé libre par les dirigeants rennais, il était reparti dans son pays d’origine en signant dans le club de Kawasaki Frontale. Il ne lui aura fallu que six mois pour être retenu par le sélectionneur nippon Takeshi Okada.

Toujours dans le groupe E, le Cameroun de Paul Le Guen sera un des outsiders crédibles de ce mondial. Les « Lions Indomptables » pourront compter sur la puissance physique de Stéphane Mbia, qui disputera par ailleurs sa première Coupe du Monde. Plutôt utilisé en défense centrale à Marseille cette saison, il devrait évoluer au milieu de terrain pour densifier l’entre-jeu camerounais.

Dans le groupe G, Luis Fabiano sera l’avant-centre de l’attaque brésilienne. Grandissime favori, le Brésil pourra compter sur l’ancien Rennais qui a inscrit 25 buts en 37 sélections. Il pourrait martyriser Barry Copa, gardien titulaire de la Côte d’Ivoire, qui est passé par le Stade Rennais (2000-2003) où il avait paraphé un contrat professionnel de trois ans sans n’avoir jamais joué au sein de l’élite avec Rennes.

Dans le groupe H, Alexander Frei, l’ancien chouchou de la Route de Lorient, sera de nouveau l’arme de la sélection suisse lors de cette compétition. Champion de Suisse cette année avec le FC Bâle, il tentera d’accéder en huitième de finale dans un groupe équilibré, si l’on excepte l’Espagne.