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BILAN : Ce Stade rennais ne doute jamais très longtemps

Thomas Rassouli 14 novembre 2022 à 10h56 8 commentaires

Troisième de Ligue 1 après 15 journées et qualifié pour les barrages pour les huitièmes de finale de Ligue Europa, le Stade rennais boucle une première partie de saison de haut vol, après un démarrage pourtant poussif.

Il s’en passe des choses en deux mois et demi. Samedi, le Stade rennais a engrangé une nouvelle victoire en championnat face à Toulouse, mais surtout un 17e match sans défaite toutes compétitions confondues. Pour voir Rennes perdre, il faut remonter au 27 août, et un revers concédé à Lens, dans la chaleur d’un été ayant donné quelques coups de chaud aux Rennais, malmenés par un mercato ouvert durant tout le début de saison. Les dossiers Kim Min-Jae, du milieu défensif, du départ de Gaëtan Laborde conjugué à l’arrivée d’Amine Gouiri, le grand chamboule-tout du marché des transferts allait comme chaque année de pair avec une anxiété côté supporters, surtout au vu d’un début de saison poussif.

Battu à domicile par Lorient pour entamer l’exercice 2022-2023, neutralisé à Monaco bien qu’en supériorité numérique pendant une heure, puis vaincu une nouvelle fois par Lens, ce Stade rennais laissait derrière lui une trainée d’interrogations, au sortir d’une saison 2021-2022 spectaculaire et historique statistiquement. Il s’en passe des choses en deux mois et demi, et le Stade rennais a depuis balayé peu à peu les doutes l’entourant.

Un statut respecté et assumé

Arrivé au 13 novembre, le SRFC pointe à la 3e place de Ligue 1, derrière le tout puissant PSG, et Lens, dernier adversaire à l’avoir battu, faisant respecter la logique. Depuis, 17 équipes se sont mis sur la route des Bretons, ne parvenant jamais à l’emporter. En Ligue Europa, Rennes a assuré sa qualification dès la 4e journée de groupes, laissant une petite amertume quant à la conquête de la première place, d’abord par un nul spectaculaire concédé à Fenerbahçe, ensuite par une rotation face à Larnaca infructueuse.

En championnat, le Stade rennais s’est imposé face aux équipes qu’il était censé dominer (Ajaccio, Brest, Auxerre, Strasbourg, Nantes, Angers, Montpellier, Toulouse), a conquis un succès de marque face à Lyon comme la saison dernière, et a pris un point chez les équipes de « son » championnat (Monaco, Marseille, Lille). Par ses résultats, le Stade rennais assume donc ce rôle de candidat au podium, puisque que hormis Lorient, seul Lens (2e) l’a battu, en attendant de jouer le PSG en janvier. Un statut conquis avec la manière également : en 15 journées, Rennes a inscrit 31 buts, ainsi que 11 buts en 6 rencontres de coupe d’Europe.

Terrier et Mandanda en leaders

En mode diesel à l’image de Benjamin Bourigeaud, décisif ces 8 dernières rencontres, Rennes a pu compter sur des éléments essentiels sur le terrain. Devant, Martin Terrier a affiché un niveau étincelant depuis le début d’exercice (11 buts, 4 passes décisives), emmenant avec lui Amine Gouiri (8 buts, 4 passes décisives), montant en puissance après une courte période d’adaptation entourée de doutes concernant son « échange » avec Gaëtan Laborde. Derrière, Steve Mandanda a apporté une valeur ajoutée énorme dans les buts, et bonifié un secteur défensif dans lequel Arthur Theate s’impose match après match.

Pourtant, il y a d’abord eu un coup dur concernant ces individualités au service du collectif. En grande forme, Baptiste Santamaria s’est gravement blessé début septembre, au point que le Stade rennais a dû aller chercher Xeka en renfort. Un moment de doute vite évacué, fil rouge de cette première partie de saison, sur le terrain notamment. Plus les rencontres défilent et plus les Rennais gèrent mieux leurs temps faibles sur 90 minutes, axe d’amélioration pointé par Genesio. Les Bretons peuvent même compter sur la réussite, comme à Lille, pour repartir avec un point miraculeux. Un facteur peut-être plus important qu’on ne le croit, inhérent à toutes les grosses équipes. Car ce Stade rennais a continué de prendre des points, même pendant ses coups de mou, comme dernièrement. Moins en jambes face à Larnaca et Lille, Rennes s’en est sorti avec deux nuls et une victoire face à Toulouse dans son dernier sprint, repoussant encore les doutes pour ce dernier match.

Un rythme de champion

Bruno Genesio et Olivier Cloarec se sont samedi félicités d’une première partie de saison très satisfaisante. Difficile de les contredire, notamment au regard du rythme affolant auquel avance le SRFC (comme ses concurrents) carburant à 2,07 points de moyenne par match, soit plus que la moyenne nécessaire (2,04 points) pour devenir champion de France avant l’arrivée de QSI au Paris Saint-Germain.

La confiance est donc de mise au lendemain d’une 15e journée qui se referme avec Rennes sur le podium. Le doute reviendra vite au moment de reprendre une préparation en décembre dont se méfie légitimement Bruno Genesio. Difficile de dire comment les équipes de Ligue 1 vont gérer le retour de leurs joueurs après une coupe du Monde en milieu de saison. Il s’agira de prévenir les pépins physiques habituels en préparation, de prendre en compte la fatigue mentale des internationaux qui n’auront que peu de repos. Dans quel état sera Rennes au moment de reprendre le 28 décembre ? Beaucoup d’incertitudes englobe cette seconde partie de saison. Mais le SRFC pourra au moins se satisfaire de 4 mois d’invincibilité au moment de se déplacer à Reims, avec une force nouvelle : celle que ce Stade rennais ne doute jamais très longtemps.

8 commentaires

  1. campesien35
    14 novembre 2022 à 12h35

    C’est l’équipe après le PSG qui « fournit » le plus de joueurs à cette Coupe du Monde qui sent le soufre. Concernant le championnat, le Paris-Qatar, il s’agit de l’équipe d’un État, fausse le classement. Équipe bling-bling avec des joueurs qui ne vivent pas sur la même planète que nous. Et cependant adulés !
    Notre équipe mérite sa place, seconde derrière Lens qui fait également des étincelles. J’ai confiance pour la 2 ème partie. Nos joueurs savent mouiller le maillot pour le Stade et ses supporters. Et eux n’ont pas la grosse tête. Allez Rennes

  2. Wil
    14 novembre 2022 à 13h08

    Seizième de finale. Pas huitième.

  3. maurice
    14 novembre 2022 à 13h27

    Même si les médias sportifs exaspérants continuent d’encenser les incontournables PSG et OM, la tendance tend à évoluer et des clubs comme Lens ou Rennes sont désormais reconnus par ces mêmes médias, obligés, par la force des choses, de composer avec ces « vrais » clubs.
    Car, oui, Rennes est devenu un club respecté ; comment ne le serait-il pas au regard de ce football estampillé « stade rennais », à l’instar de ces brillants prédécesseurs, Ajax, Barcelone ou Milan AC.
    Bien entendu, tout n’est pas parfait et ce football total énergivore ne peut pas être pratiqué durant 95 minutes ; c’est à cette tâche que s’affaire désormais notre coach enfin reconnu par ses pairs.
    Lorsque ces fameux temps faibles seront maîtrisés, Rennes sera devenu un grand club, mais pour cela, il faut laisser le temps à Génésio de peaufiner son joyau.
    Personnellement, je suis patient car confiant dans les capacités ce cet entraîneur à toujours tirer le maximum de son effectif.
    On a l’impression que les joueurs à son contact se bonifient et les exemples ne manquent pas : Gouiri, Tait, terrier, Ugochuku, Théate...
    Tout est réuni pour que le club grandisse : les performances constantes, l’adhésion des joueurs au projet, une gestion saine du club avec un propriétaire fidèle et passionné, un staff compétent, une présence sur la scène européenne et une progression linéaire de saison en saison, car oui, à l’instar de Génésio, je trouve l’équipe en amélioration depuis la saison dernière ; bien sûr, il n’y a plus ces scores fleuves mais la rigueur collective face aux concurrents directs s’est incontestablement améliorée (nul à Marseille, Monaco et Lille) signe d’une équipe devenue plus pragmatique et solide sur ses bases.
    Rennes a décidé d’imposer son jeu et les compostions d’équipe très offensives en sont le reflet ; cette phylosophie de jeu n’est pas sans risque et on a pu le constater à nouveau face à Toulouse mais Thomas Rassouli a raison, le stade rennais ne doute jamais très longtemps.

  4. Kévin34
    14 novembre 2022 à 13h40

    Ben oui , c’est ça le foot !
    Bien que supporter inconditionnel du SRFC , je prends beaucoup de plaisir quand PSG vient jouer chez nous .
    Je peux regarder Marco Verratti , mon « chouchou » à Paris , pendant 5 , 10 , 15 minutes .
    De la technique , de la gnaque .Il se bat avec la férocité d’un blaireau millionnaire , j’adore !
    Rennes n’a pas les moyens de se payer ces joueurs...et bien tant pis...
    Cela fait partie du foot professionnel.
    Allez Rennes
    Kévin34

  5. Ludo
    14 novembre 2022 à 14h16

    Bien résumé Thomas bon article
    Ludo

  6. Xavier
    14 novembre 2022 à 18h44

    Oui c’est un excellent bilan ! 31 points en 15 journées avec un départ loupé ...c’est très bien. Tous les joueurs et staff sont à féliciter.
    Bémol sur Doku et Gros bémol sur Sulémana, les 2 fantômes du stade.

  7. Stéphane Hamelin
    15 novembre 2022 à 09h21

    Xavier14 novembre à 18h44
    Je vous cite : « Bémol sur Doku et Gros bémol sur Sulémana, les 2 fantômes du stade ».
    Je peux comprendre le mot « bémol » au sujet des deux jours cités mais vous oubliez deux facteurs :
    - leurs nombreuses blessures.
    - leurs débuts ou ici, ils ont été encencés et il faudrait oublier cette période ?
    Xavier, chaque supporter du stade rennais supporte un club amateur, celui de son village, de sa ville de naissance ou autres, je vous imagine à la buvette de votre club parler ainsi de deux de votres recrues...
    J’ai confiance dans ses deux joueurs pour la suite du championnat même si je crois que leur statut n’est plus le même car d’autres joueurs ont pris leur place. Cependant, ils gardent une belle valeur marchande et le foot moderne c’est cela. Maurice l’a bien compris et cela permet au club de bien vendre.
    Je me rappelle ici des critiques sur ce jeune joueur qui illumine son poste de milieu défensif depuis quelques semaines.
    Ne faisons pas de ces deux « pépites » une stopyra, une Jordan.
    Supportons TOUS NOS JOUEURS SANS EXCEPTION.

  8. Stéphane Hamelin
    16 novembre 2022 à 22h50

    Et bien si, notre stade rennais doute. Certains matchs le démontrent. Une fois le score ouvert, il n’est pas simple de s’imposer et il n’est pas rare de voire nos adversaires planter un pion. Les exemples ne manquent pas.
    L’équipe doit justement éviter de se faire peur en évitant « de ne plus jouer ». Même avec trois buts d’avance, on ne gagne pas le match.
    C’est le plus gros chantier de notre entraineur.
    Souhaitons lui réussite.

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