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24 octobre 2021 | à 07h12

ENTRETIEN - Maxime Le Marchand : « Je garde un super souvenir de mes années de formation à Rennes »

Après trois années passées à l’étranger sous les maillots de Fulham et du Royal Antwerp, Maxime Le Marchand est de retour en Ligue 1, à Strasbourg, où Julien Stéphan a fait de lui l’un des hommes forts de sa défense. Cet après-midi, l’expérimenté défenseur retrouve le club de ses débuts, avec lequel il n’a jamais joué de match en professionnel, sans regrets. Pour Stade Rennais Online, le Malouin revient sur ses années rennaises, et cette nouvelle étape de sa carrière.

ENTRETIEN - Maxime Le Marchand : « Je garde un super souvenir de mes années de formation à Rennes »

Crédit photo : DR

Après 3 ans passés à l’étranger, te revoilà en France. Comment s’est opéré ce choix ?

J’ai toujours eu envie de revenir en France. Je n’étais pas forcément préparé à revenir dès cette saison, mais au vu du contexte et de l’opportunité que j’avais, ça a pu se faire. Je suis très content de revenir, c’était le but de revenir en Ligue 1. J’arrive dans un club comme Strasbourg qui me correspond, c’est un réel plaisir. Je suis arrivé sur la fin du mois d’août, donc assez tard. J’ai fait toute la préparation avec Fulham. Le transfert s’est fait assez rapidement. Il y a eu un changement de dispositif ici à Strasbourg, le coach m’a appelé et ça s’est vite fait.

A Strasbourg tu retrouves une place de titulaire, dans une défense à 3 centraux. Comment te sens-tu dans cette configuration ?

J’ai connu ça avec Lucien Favre ou Claude Puel à Nice, et à Anvers beaucoup. Ça a fait partie des discussions avec le coach, ce système qui me correspond. Dans une défense à 4, je peux être dans l’axe et arrière gauche. Dans une défense à 3 centraux, ça me permet d’avoir un peu des deux, ça me correspond, et ce poste je le connais.

Dès tes premiers échanges avec Julien Stéphan, il était question de mettre en place une défense à 3 centraux ?

Oui, c’est ça, il me l’a dit clairement. La première discussion qu’on a eu, c’était ça qu’il voyait. Il pensait que mon profil correspondait. J’étais d’accord avec ce qu’il me disait. C’est pour ça que ça s’est fait assez vite.

Ce Strasbourg 2021-2022 est évidemment marqué par le Stade rennais, emmené par Julien Stéphan et Mathieu Le Scornet. Est-ce que cela a pesé dans la balance ?

Non pas forcément. Le fait qu’il y avait beaucoup de personnes venant de Rennes, c’est un plus, mais d’autres choses avant cela m’ont convaincu de venir à Strasbourg. A Rennes, j’avais joué avec Mathieu en DSE ou DH quand j’étais en jeunes. Mais on ne s’est pas croisés avec le coach Stéphan.

Tu évolues notamment avec Gerzino Nyamsi, enfant du Stade rennais lui aussi.

On est arrivés en même temps, au début on était un peu à l’hôtel ensemble. On a pu avoir des discussions sur Rennes, la ville de Rennes, ses alentours. Il a fait toutes ses classes là-bas, on a échangé sur les personnes qu’on a connues là-bas tous les deux, comme Didier Le Bras. Côté intégration dans le vestiaire, ça s’est très bien fait ici à Strasbourg.

Comment définirais-tu le management de Julien Stéphan ?

Je le découvre et j’aime beaucoup. Ça me correspond, il est précis sur l’aspect terrain, tactique, mais aussi dans ses échanges avec le groupe, ses causeries. J’apprécie beaucoup, c’est vraiment un super coach.

Est-ce qu’il t’a investi d’un rôle particulier ?

Oui, bien sûr, il veut que je sois le relais de ses idées sur le terrain, comme tout le monde. Moi qui ait un peu plus d’expérience, je peux apporter encore plus sur le terrain avec les plus jeunes. Il m’a aussi orienté vers ça, que je devienne petit à petit encore plus important pour cette défense.

Est-ce que tu trouves que la Ligue 1 a changé depuis que tu l’as quittée ?

Non, je n’en ai pas vraiment l’impression. Elle a changé car de super joueurs sont arrivés depuis. Mais ça reste pareil pour moi, sans grandes différences.

Rennes reste le club de ma région, mais je ne suis plus le supporter que j’ai pu être

Tu es rentré au Stade rennais en 2000, et tu y as passé 9 ans. Quel bilan fais-tu de ces années ?

Je garde un super souvenir de mes années de formation à Rennes. C’est un bilan positif car j’ai rencontré beaucoup de super personnes. J’ai encore des liens avec des gens du club, des joueurs avec qui je suis resté en contact. Ça a commencé à me forger en tant que joueur, ce n’est que du positif et de bons souvenirs au centre de formation. On sait bien que Rennes reste un super centre de formation qui sort de très bons joueurs.

Quel est ton meilleur souvenir avec Rennes ?

J’en ai plusieurs, mais le meilleur reste la victoire en Gambardella (en 2008, ndlr) et en championnat national des 18 Nationaux. Surtout la Gambardella, on va au Stade de France, on soulève ce trophée, c’était top. Les premiers titres que tu gagnes, en jeunes ou au début en professionnel, c’est toujours quelque chose qui te marque en carrière. Il y a aussi les gens que tu côtoies pendant l’aventure, le coach Régis Le Bris, ou Laurent Huard. Ce sont des personnes qui ont marqué nos années de formation. J’ai toujours des contacts avec plusieurs joueurs, et un plus particulier avec Florent Petit, gardien pendant la finale.

Tu vas retrouver le Roazhon Park, où tu étais déjà revenu avec Nice auparavant. Cela te procure t-il un sentiment particulier ?

Pas plus que ça. Peut-être au départ, c’est toujours un peu particulier car il y a un peu plus de famille qui vient au match, mais c’est tout. Je n’y ai fait que mes années de formation là-bas, je n’y ai pas évolué en pro, donc je n’ai pas de sentiment particulier à revenir au Roazhon Park.

En 2009, tu es prêté au Havre juste après avoir signé pro avec Rennes. Finalement tu y restes définitivement, sans avoir joué avec les pros à Rennes. C’est un regret ?

Non, pas du tout. Je n’aurais pas pu jouer au Stade rennais, il y avait trop de monde, et ce n’était pas le moment pour moi d’évoluer là-bas. Je suis parti au Havre, et ça m’a justement permis d’évoluer dans le monde professionnel, de franchir les étapes petit à petit comme pendant toute ma carrière. Je n’ai aucun regret par rapport à ça.

Quel regard portes-tu sur l’évolution récente du Stade rennais ?

Un peu comme toujours, ça reste un grand club du championnat de France avec de gros moyens, qui joue tous les ans pour l’Europe. J’ai toujours regardé ça d’un oeil. Certaines années sont meilleures que d’autres forcément. Il y a encore de très bons joueurs, et ils peuvent regarder vers le haut du tableau. J’ai été supporter un temps, mais maintenant c’est fini.

Est-ce que lorsqu’on devient joueur pro, on arrête d’être supporter ?

Je crois que oui. Quand on passe de l’autre côté, on n’a plus du tout cette vision de supporter. On peut se retrouver dans plusieurs équipes bien sûr. Rennes reste le club de ma région, mais je ne suis plus le supporter que j’ai pu être.

Le week-end dernier, tu as inscrit ton premier but avec Strasbourg. Marquer à Rennes, tu y penses ?

(rires) Non je n’y pense pas. Ça viendra si ça doit venir, mais je ne cherche pas ça. Déjà la victoire, et si je dois marquer tant mieux, mais les buts ce n’est que du bonus.

Propos recueillis par Thomas Rassouli

Vos réactions (2 commentaires)Commenter
riograndequipe24 octobre 2021 à 08h48

Belle carrière, menée intelligemment par Maxime Le Marchand.
A propos d’arrière central, Joris Gnagnon est au bord de la rupture de contrat avec le FC Séville. On le fait venir à Rennes en bicyclette, histoire de lui faire perdre 10-12 kg. On le signe pour 30 000 €/ mois, ce qui peut paraître peu , mais ce qui est plus que ce que gagnent 99,6 % des supporteurs du club. Et voilà un joueur relancé . Un troisième central pour la période de la Can où Nayef Aguerd va s’exiler. Au passage les dirigeants de la CAF seraient bien avisés de programmer leur Can systématiquement en juin-juillet !!

Marcel Loncle 24 octobre 2021 à 08h53

Il y aura effectivement sa famille au RP puisque son père travaille à l’hôpital de Saint-Malo. Ça aurait été sympa de garder quelqu’un né dans le département mais le football professionnel c’est comme ça. Il le dit d’ailleurs lui-même. Bonne chance à lui sauf aujourd’hui bien évidemment.

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