Les échos du derby

- La Coupe de la Ligue, morne plaine :
Ce n’est pas un mystère, le Stade rennais est fâché avec la Coupe de la Ligue. En dix-sept éditions, la meilleure performance des « Rouge et Noir » reste une demi-finale atteinte en 2001-2002. Pour le reste, on dénombre huit éliminations (presque une fois sur deux) dès le premier tour, et cinq éliminations au tour suivant.
Toutefois, pour retrouver trace d’une élimination aussi précoce, il faut tout de même remonter au 26 octobre 2005. Rennes s’était incliné sur le terrain de Montpellier, alors pensionnaire de Ligue 2. Hasard des choses, un certain Victor Hugo Montaño était alors rentré en cours de jeu côté héraultais.

- Knockaert, comme en Gambardella :
Un joueur guingampais qui doit commencer à apprécier le Stade rennais, c’est le jeune attaquant Anthony Knockaert. Auteur du but égalisateur après être rentré en jeu en première mi-temps, il avait pour particularité d’avoir déjà marqué en coupe face au Stade rennais la saison dernière... mais en Coupe Gambardella.
Pour la petite histoire, son but n’avait cette fois-là pas suffit aux Costarmoricains, qui s’étaient inclinés deux buts à un, sur une réalisation de dernière minute de Frank Julienne, présent au Roudourou ce mercredi.

- Petite chambrée :
Ce mercredi, la presse régionale annonçait une affluence susceptible de chatouiller la barre des 12 000 spectateurs. Finalement, ce sont un peu moins de 8 000 personnes qui ont garni les travées du Roudourou. Une chambrée un peu décevante pour un derby.

- Kembo, sixième :
En ouvrant le score, Jirès Kembo Ekoko a inscrit son sixième but sous les couleurs rennaises. C’est le second en Coupe de la Ligue, après celui marqué face au Mans en septembre 2008. Le dernier remontait au 20 mars dernier en championnat face à Toulouse (4-1).

- Guerre des mots en tribunes...
Honorant des retrouvailles plutôt espacées dans le temps ces dernières années, les supporters rennais et guingampais se sont livrés au rituel des banderoles assassines qui pimentent certains derbies. En référence à la dernière relégation de l’En Avant, on a ainsi pu lire un moqueur « Et le National, c’est de la balle ? » côté rennais.
Chez les Guingampais, la victoire acquise en fin de match permit évidemment l’évocation de la finale de la Coupe de France 2009. Une banderole proclamant « C’est nous qu’on a encore gagné » fut ainsi dévoilée après le but vainqueur de Diallo, faisant référence aux paroles d’un supporter rennais rendu célèbre par une larmoyante interview d’après-finale (voir vidéo ci-dessous).

- ... mais unisson contre la LFP :
Si, en revanche, il y a bien une chose pour laquelle kops guingampais et rennais étaient d’accord, c’était pour stigmatiser la LFP et sa « compétition vedette ». Comme annoncé au préalable dans un communiqué, le Roazhon Celtic Kop a ainsi déployé une banderole clamant que « Le football n’est pas une marchandise », à laquelle faisait écho dans la tribune d’en face une banderole « LFP : trop de pognon tue la passion » déployée par le Kop rouge.

- Soir de premières :
Comme souvent en ces soirs de Coupe de la Ligue, occasion est donnée à des joueurs de faire leurs preuves. Outre les premières apparitions dans le groupe professionnel des jeunes Yassine Jebbour, Frank Julienne et Kamal Issah (finalement restés sur le banc), trois joueurs ont pu goûter aux joies de la titularisation pour la première fois sous le maillot rennais : il s’agit de Johann Carrasso, de Samuel Souprayen et d’Abdoul Camara.
Parmi ces trois-là, seul Camara a déjà porté le maillot rennais en Ligue 1 : dimanche dernier au Parc des Princes, et le 30 mai 2009 à Marseille.

- Leroy applaudi :
Le public guingampais sait se souvenir des joueurs qui ont servi leur équipe. À l’heure de jeu, alors qu’il quittait le terrain remplacé par Montaño, Jérôme Leroy a reçu une belle ovation de la part de ses anciens supporters. Hier dans les colonnes du Télégramme, il avouait retourner pour la première fois au Roudourou depuis son départ en 2004 et disait avoir trouvé à Guingamp « une ambiance particulière, familiale et festive », propice pour relancer sa carrière.