NS Mura - Stade rennais : On a retrouvé le supporter escaladeur de barrière !

Jean, jeudi soir tu as fait vivre quelques belles minutes aux téléspectateurs du match Mura-Rennes. Est-ce que tu peux nous raconter ça de l’intérieur ?

Les joueurs arrivaient pour célébrer à la fin du match, et on s’était dit avec des potes qu’on essayerait d’attraper un maillot. Sur 100 personnes, c’était jouable, on était 13 ! A la fin du match je commence à me mettre sur la barrière, et là un petit fil se déconnecte dans ma tête. Je me dis que si je me rapproche, j’aurais peut-être plus de chance de chopper un maillot. Je décide d’aller en bas pour être plus près des joueurs, car il n’y avait pas de place pour mes pieds sur le rebord, mais dès que je pose le pied par terre, 50 CRS sont là pour m’accueillir. J’ai essayé de remonter, c’était assez galère, je n’avais pas vu ça aussi haut (rires).

Mais au moment de remonter, problème…

Le clapping commence et je me dis que je vais tout rater parce que j’étais de dos. Ill fallait que je trouve une solution, et puis je me suis dit tant pis, je reste là. Je n’arrivais pas à remonter, donc je me mets sur un côté. J’arrive à chanter un peu et à la fin du clapping j’essaye de remonter mais comme tu as pu le voir, c’était très compliqué.

C’est dans ces moments-là qu’on reconnait les vrais amis. Et pour toi, ils n’étaient pas nombreux.

J’ai mon pote Flav’ qui essaye de me remonter, mais tous mes potes me laissent tomber. J’étais livré à moi-même. C’était mon combat du match, que j’ai finalement réussi à gagner au bout de deux minutes. On a continué la soirée, mais jamais je n’aurais pensé être filmé par le cameraman qui s’est régalé à se foutre de moi (rires).

Quel maillot espérais-tu récupérer ?

J’aurais bien aimé celui de Benjamin Bourigeaud. Un maillot c’est un beau souvenir, mais là j’aurais un autre souvenir avec cette vidéo.

Comment s’est déroulée la suite de la soirée pour toi ?

En fait on était depuis mercredi soir à Maribor. On est sortis la nuit précédant le match, et on a passé la journée au bar avant la rencontre. Après le match, on est retournés dans le même bar, puis à la fermeture, on a tous eu une petite faim. On a décidé de trouver un kebab, on a dû marcher une demi-heure. Un pote a mangé 3 kebab en 15 minutes, c’est un petit record je pense. Le matin, on s’est fait réveillés à 8h30 par le directeur de l’hôtel et la police… Un pote se l’est jouée Adil Rami avec un extincteur. Hier, on est ensuite passés à Zagreb où on est sortis également. On a atterri à Paris ce matin à 6h. Je te laisse imaginer le nombre d’heures de sommeil depuis mercredi.

Pensées pour ce supporter en jean ! pic.twitter.com/F0qM49DMJy

— Le J (@JacquesYsourget) October 21, 2021

Avais-tu déjà fait d’autres déplacements européens cette saison ?

Moi personnellement non, c’était mon tout premier déplacement européen pour le Stade rennais. On s’est dit qu’hormis pour aller voir Rennes, on irait peut-être pas en Slovénie. L’objectif, si on se qualifie pour les huitièmes de finale, c’est d’avoir un pays exotique et pas trop loin, pour pouvoir refaire un déplacement. A 13 potes, c’est vraiment quelque chose d’assez incroyable à vivre.

Tu suis le Stade rennais depuis longtemps ?

On est une dizaine de potes à être abonnés. Moi je suis baigné dedans depuis tout petit. Je suis de La Bouëxière, et mes oncles Patrick et Laurent Delamontagne ont joué en pro au Stade rennais. Ils m’ont montré le chemin.

Tu viens de rentrer à Rennes, on imagine que demain tu seras au match pour la réception de Strasbourg ?

Non, le dimanche pour nous c’est foot aussi, mais en district les matchs sont à 15h00 souvent. Je joue numéro 10 à L’Espérance La Bouëxière, en D1. On essayera de voir le résultat à la mi-temps de notre match face à Domagné-Saint-Didier. C’est aussi ça le district, pouvoir jouer au foot et faire la fête !