Mangane suspendu : Dréossi et Saint-Sernin en colère

Sitôt l’annonce de la suspension jusqu’au 1er juin de Kader Mangane, les réactions n’ont pas manqué de fuser côté rennais.

Venu défendre son joueur à Paris devant la Commission de discipline, Frédéric de Saint-Sernin a exprimé son incompréhension à l’égard de la sanction, compte-tenu des circonstances. « C’est une décision extrêmement sévère qui a été rendue ce soir, juge le Président du Stade Rennais sur le site officiel du club. Kader est un homme très correct, très marqué par son geste, qui s’est exprimé avec beaucoup d’émotion devant la commission. Cet accident de jeu est certes terrible pour Jonathan Lacourt et le club de Valenciennes, mais Kader Mangane n’est certainement pas un joueur violent. Les cartons jaunes qu’il a reçu cette saison concernent des comportements antisportifs et non des actes violents. Sa carrure athlétique en fait un joueur spectaculaire mais d’une correction exemplaire. Je crois que la commission a mal jugé. C’est un geste répréhensible mais en aucun cas intentionnellement violent ».

Du côté de Pierre Dréossi, actuellement en voyage en Afrique, on se veut plus offensif. Interrogé dans les colonnes du quotidien Ouest-France, le manager général est très remonté contre la décision de la commission. « Je trouve cette décision un peu forte, regrette le manager général rennais. La commission n’a pas réfléchi et n’a surtout pas pris en compte la vraie vérité (sic). Certes, le geste est très spectaculaire et les images de la télévision n’ont pas arrangé les choses. Mais Kader Mangane n’a pas taclé dans l’intention de faire mal. Et encore moins de blesser son adversaire. Ils ont été très durs avec lui, estimant que c’est un joueur qui prend beaucoup de cartons ».

Chez les deux dirigeants rennais, on est aussi très abattu par le double coup du sort constitué par cette suspension, mais aussi par la grosse blessure de Jimmy Briand avec l’Équipe de France. « Quand on sait que nous sommes encore dans le coup pour le championnat et la Coupe de France, cela fait beaucoup », déplore Dréossi. Et les deux hommes de déplorer l’attitude de la Fédération Française de Football qui n’a pas jugé bon de contacter le Stade Rennais suite à la blessure de l’attaquant. « Le minimum de politesse et de courtoisie eut été qu’au moins un dirigeant nous appelle », peste Dréossi.