Fauvergue : « Ce but me poursuit malgré moi »

Au Stade rennais, son nom revient comme celui d’une bête noire. Et pour cause, l’ancien attaquant de Lille, qui a retrouvé la Ligue 1 en signant à Reims, a toujours connu une certaine réussite face aux Rouge et noir, et surtout à des moments-clés de l’histoire rennaise récente.

Tenez, le 13 mai 2006 : le Stade rennais accueille Lille pour la dernière journée de Ligue 1. Alex Frei dit adieu à son public, et le remercie d’un doublé. Les Rouge et noir sont bien partis pour une nouvelle qualification en Coupe UEFA. Mais Fauvergue passe par là à la 78e minute, et réduit le score, ouvrant la voie à une égalisation signée Bodmer six minutes plus tard.
18 janvier 2009 : en déplacement à Villeneuve-d’Ascq, le Stade rennais reste sur dix-huit matchs sans défaite. Qui met fin à cette belle série ? Fauvergue, qui provoque le but contre-son-camp de Petter Hansson.
Surtout, jour marqué dans toutes les mémoires, ce 26 mai 2007, où Nicolas Fauvergue prive le Stade rennais d’une troisième place historique, marquant de la tête au bout du temps additionnel.

« On m’en reparle régulièrement. Tenez, pas plus tard que mercredi, un de mes partenaires, Johann Ramaré, a remis ça sur la table dans le vestiaire (ndlr : Né à Rennes, Ramaré a été formé au Stade rennais). Étienne Didot, quand je le recroise, l’évoque aussi. Ce but me poursuit malgré moi », explique ce vendredi l’attaquant rémois dans les colonnes de Ouest-France.
Nicolas Fauvergue, qui explique avoir simplement "joué le jeu" sans arrière-pensée (« Le ballon vient sur ma tête à cinq mètres du but. Que voulez-vous que je fasse ? Que je la mette à côté ? »), espère ne pas avoir droit à un "traitement de faveur" de la part du public rennais samedi soir. « Si je peux dire une chose aux Rennais, c’est que je ne suis pas rentré sur le terrain en me disant : « il faut absolument que je prive ce club de Ligue des champions ». Je n’ai évidemment rien contre eux. Cela aurait été n’importe quelle autre équipe, j’aurais fait la même chose ».