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7 juin 2009 | à 18h22

L’abécédaire de la saison rennaise (1ère partie)

En guise de bilan de la saison 2008-2009, Stade Rennais Online vous propose un abécédaire des mots ou expressions ayant marqué à leur manière l'année des « Rouge et Noir ». De A comme Affluences à M comme Masse salariale, retrouvez-en aujourd'hui la première partie.

L'abécédaire de la saison rennaise (1ère partie)

A comme... Affluences

Dans les tribunes, la baisse d’affluence aura été marquante. Une tendance qui ne s’est pas vérifiée qu’à Rennes. Cela peut rassurer le club qui aurait pu s’inquiéter d’un éventuel désamour du public rennais pour une équipe pour qui les résultats ont été là cette saison à domicile, mais qui n’a pas toujours pratiqué un jeu des plus chatoyants...
On notera que de nombreux matches sont descendus cette année sous la barre des 20.000 spectateurs, chose peu habituelle depuis la fin de la rénovation du Stade de la Route de Lorient. En moyenne, il y aura eu 1.600 spectateurs de moins lors de chaque rencontre des « Rouge et Noir », par rapport à la saison 2007-2008.
Pour pallier à cette baisse d’affluence, sans doute en partie conjoncturelle (en cette période économique difficile, il est aisément compréhensible que le football ne soit pas la priorité de tout le monde), le Stade Rennais FC a décidé de faire un « geste » pour la saison prochaine... en n’augmentant pas les tarifs des abonnements.

B comme... Bouc-émissaires

Leurs identités auront été diverses, mais invariablement leurs noms auront servi à Guy Lacombe, Pierre Dréossi et à de nombreux supporters pour expliquer défaites et éliminations.
Ils s’appellent M. Guenov, M. Kalt, M. Lannoy, M. Auriac, M. Cailleux, M. Falcone, M. Poulat, ou M. Duhamel, et leur honnêteté, cette saison encore, aura une nouvelle fois été remise en cause à chaque défaite, à chaque penalty réclamé ou réfuté (parfois à raison, souvent à tort).
Monsieur « On a été incapables de marquer », Monsieur « Notre niveau de jeu était insuffisant pour espérer mieux » ou tout simplement Monsieur « On a manqué de chance » n’ont été que peu cités, cette saison encore. Et il n’y a guère de raisons pour que cela évolue l’an prochain, au vu des mentalités actuelles.

C comme... Clash

Voila un mot qui aura marqué le début de saison rennais. Relativement peu pratiqué ces dernières années dans la capitale bretonne, le clash a trouvé un nouveau souffle l’été dernier.
Jimmy Briand initie le mouvement, désireux de rejoindre son « club de cœur », le PSG, en séchant le stage de Carnac début juillet.
Plus tard, c’est Stéphane Mbia - alors aux Jeux Olympiques - qui met la pression par médias interposés sur le Stade Rennais, invoquant une « famille à nourrir » pour justifier un transfert en Angleterre... sinon une substantielle augmentation de salaire.
Début août, c’est au tour de Sylvain Wiltord d’allumer Guy Lacombe dans la presse, provoquant sa mise à l’écart du groupe pro, puis son départ en janvier.
Trois clashs aux raisons bien différentes, que la direction s’enorgueillira plus tard d’avoir solidement géré. Manque de chance, Jimmy Briand pourrait bien finir par partir sans indemnité de transfert en juin 2010, quand le passage de Wiltord à Marseille n’aura apporté que la satisfaction d’un salaire à ne pas payer pendant six mois.

D comme... Douchez

Incontestablement le meilleur rennais en 2008-2009. D’une régularité sans faille, on a compté ses approximations sur les doigts d’une main en l’espace de dix mois, quand on serait bien en peine d’imaginer le nombre de points que l’ancien portier toulousain a permis de ramener grâce à ses parades décisives. Chose qui ne gâche rien, Douchez a fait preuve d’une mentalité exemplaire et n’envisage pas le moins du monde de quitter un club qui ne jouera pas la Coupe d’Europe l’an prochain.
On n’attend plus qu’une chose : le voir en Équipe de France. Mais son âge (29 ans) et surtout la concurrence exacerbée à ce poste sont des freins non négligeables à cet objectif.
Dans tous les cas, Douchez s’est imposé comme le digne successeur de Petr Čech dans les buts rennais, reléguant à des années-lumière les souvenirs d’Andreas Isaksson, Simon Pouplin et Patrice Luzi.

E comme... Équipe de France

Paradoxalement si gratifiante au début, puis si pénalisante à la fin. La saison commence par la nouvelle de la première sélection de Rod Fanni chez les Bleus, juste après la première journée de Ligue 1. Le 1er septembre, le latéral droit est rejoint par Jimmy Briand, et deux Rennais sont simultanément en Équipe de France, chose qui ne s’était pas produite depuis 1967. On a même le bonheur de les voir ensemble sur la pelouse du Stade de France, paletot bleu sur le dos, en quelques occasions.
Et puis le conte de fées se termine en eau de boudin. Cédric Carrasso passe malencontreusement par là, et expédie Briand en rééducation pour de nombreux mois. Fanni, lui, reste, et n’aura pas manqué une convocation chez les Bleus de toute la saison. Reste que le Martégal n’apparaît pas comme le premier choix à son poste, toujours barré par Bacary Sagna. Dans le cas où François Clerc revenait en forme, la présence de Fanni dans un éventuel groupe de 23 en route pour l’Afrique du Sud ne serait pas assurée, loin de là.

F comme... Finale

Finale, foutue finale. Finale tant rêvée, tant espérée, puis tant maudite, malgré des souvenirs forts plein la tête. La qualification vécue à Grenoble ou Place du Parlement, la ruée vers les billets, le déplacement vers Paris, en train, en car, en voiture, l’ambiance du Stade de France, le Bro Gozh ma Zadoù, un avant-match aux allures de fest-noz, le but de Bocanegra...
Et puis la barre trouvée par Sow, les frissons qui parcourent l’échine à chaque attaque guingampaise, la frustration quand Eduardo égalise, la colère quand ce même Eduardo crucifie de nouveau Douchez, les sentiments mêlés de révolte, d’espoir et de découragement dans les dernières minutes, puis la tristesse au coup de sifflet final, la détresse quand Bassila soulève la coupe, et enfin l’abattement au retour, avant une gueule de bois carabinée le lendemain... et le sentiment d’une fête totalement gâchée, comme un rêve devenu cauchemar.

G comme... Gourcuff

Il semblait perdu à Milan, il a finalement retrouvé la lumière - et de quelle manière ! - à Bordeaux. Yoann Gourcuff a, à sa manière, participé à la saison rennaise. Brillant et décisif en club, celui qui aura été l’un des élèves les plus doués du centre de formation rennais l’aura également été en Équipe de France.
Trois fois titré cette saison (Championnat, Coupe de la Ligue et Trophée des Champions), Gourcuff a pris le relai de Sylvain Wiltord dans le rôle de « meilleur ambassadeur de la formation à la rennaise ».
Lors des confrontations entre Bordeaux et le Stade Rennais, il aura cependant été le bourreau de son club formateur en marquant trois buts décisifs, réussissant parfaitement au passage son retour Route de Lorient.

H comme... Hat-trick

Ce fut l’exploit sportif de l’automne côté rennais. Ce 5 octobre, Mickaël Pagis semble touché par la grâce, et profite à plein de l’excellente performance du collectif rennais face au champion de France en titre. Vainqueurs de l’Olympique Lyonnais sans aucune contestation possible, les « Rouge et Noir » s’installent pour la première fois de la saison dans la première moitié de tableau.
Pagis, auteur de son premier triplé rennais, est encensé dans la presse le lendemain, le quotidien L’Équipe faisant même sa Une sur l’exploit de l’attaquant angevin. Malheureusement, ce fait d’armes restera sans lendemain, malgré quelques exploits ponctuels, comme ce doublé à Saint-Étienne ou cette passe décisive d’anthologie contre Auxerre.
Sans le savoir, Mickaël Pagis aura marqué contre Lyon 50% de son total de but annuel. Comme un symbole de l’irrégularité rennaise.

I comme... Invincibilité

Elle aura fait parler, cette fameuse série d’invincibilité. Débutée contre Lille le 24 août, terminée contre... Lille le 18 janvier, elle aura cependant mis longtemps a être remarquée par les médias, la faute sans doute à un trop grand nombre de matches nuls, mais plus sûrement au déficit de médiatisation du Stade Rennais. Nul doute que la même invincibilité rapportée à un OM ou à un PSG aurait été vécue comme un exploit immense par la presse nationale...
À défaut, cette fameuse série - dont l’existence aura autant été expliquée par la présence de musique dans le vestiaire que par un « refus de la défaite » qui se sera volatilisé ensuite au Havre, à Sochaux, à Monaco, à Marseille, au Stade de France et contre Bordeaux - aura apporté une petite notoriété aux « Rouge et Noir », rapidement éteinte par des Lillois avides de revanche et de reconnaissance.

J comme... Jeu

Souvent tué par l’enjeu cette année... comme lors des saisons précédentes. On ne peut pas dire que l’équipe rennaise ait souvent failli lors des confrontations avec ses adversaires directs, mais elle n’a jamais gagné en montrant un niveau de jeu optimal (sauf contre Lyon), et a souvent dû se contenter du nul là où la victoire semblait à portée de mains (à Bordeaux, à Toulouse, voire même à Lyon). Le tout en lâchant de nombreux points face à des équipes présumées inférieures dans des matches qui se seront finalement révélés décisifs dans la course à l’Europe (au Havre, contre Valenciennes, à Sochaux, à Monaco ou à Nantes).

K comme... Katongo

À ses dépends, le Zambien aura symbolisé les nombreux prêts ratés cette saison. Borne, Moukandjo, N’Guessi, tous comme Felix Katongo auront totalement manqué leur séjour loin de Rennes. À Clermont, Badiane et Bru auront été plus en vue, sans avoir explosé les compteurs.
La saison prochaine, combien de ceux-là pourront prétendre ne serait-ce qu’à une place dans l’effectif professionnel rennais ? Combien devront partir, sans n’avoir rien montré, ou si peu, en Bretagne ?

L comme... Lacourt

Bien malgré lui, le Valenciennois Jonathan Lacourt aura été l’acteur principal de ce qui fut sans doute le tournant de la saison rennaise. Son tibia et son péroné détruits par son ancien coéquipier et ami Kader Mangane auront valu pas moins de onze matches de suspension au Sénégalais, la Commission de discipline de la LFP décidant de mettre fin à sa saison.
Un à-côté qui, combiné à la grave blessure au genou de Briand, aura considérablement perturbé la fin de saison du Stade Rennais. Quel aurait été le sort de la finale de la Coupe de France ou du championnat sans cet épisode ? Nul ne le saura jamais, mais une chose est sûre : l’absence de Mangane, véritable révélation de la saison en défense centrale, aura précipité l’effondrement défensif rennais.

M comme... Masse salariale

Son augmentation était l’un des points marquants de la divulgations des comptes rennais pour la saison 2007-2008. Prolonger Briand, engager Wiltord, Leroy et Pagis, tout cela avait un coût. En cette fin de saison, le Stade Rennais a une nouvelle fois réussi - sans doute - à équilibrer ses comptes, comme en témoigne son passage réussi devant la DNCG. Mais à quel prix ?
Prolongé à son tour, Mbia a vu ses émoluments s’aligner à hauteur des plus gros salaires de l’effectif. Wiltord et Sorlin ont eux été priés d’aller voir ailleurs, le salaire du premier justifiant même de le libérer des six mois de contrats qui lui restaient.
Au rayon transferts, le club a été fidèle à lui même, cherchant les « bons coups » à peu de frais (Bocanegra, comme Luzi, Hansson, Leroy ou Melchiot avant lui, était libre de tout contrat à son arrivée à Rennes) tout en ne dépensant en recrutement que ce que les départs avaient apporté au rayon « recettes ». Il y a peu de chances que les choses évoluent cet été.

Suite prochainement avec les lettres de N à Z.

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