La Gazette de SRO

L’histoire

Fidèles du Stade rennais, si vous vous êtes rendus à la "Journée des abonnés" il y a un mois, et si vous vous êtes procuré le poster de la photo officielle diffusé il y a quelques semaines dans le journal Ouest-France, vous avez peut-être remarqué une anomalie.
Sur le poster figure le Nigérian Onyekachi Apam, tout sourire entre Johann Carrasso et Yann M’Vila. Problème, Apam n’était tout bonnement pas présent au stade de la route de Lorient ce jour-là, étant encore en rééducation à Capbreton à l’époque. Alors qu’il n’apparaît pas sur la photo affichée notamment sur le site de la LFP, le visage d’Apam a en fait été rajouté par photomontage sur la version diffusée par Ouest-France.
Pour servir de "support", il a été demandé au jeune défenseur de la réserve Fabien Balisier, issu de la même génération qu’Abdoulaye Diallo, de poser avec les professionnels le temps de prendre cette photo. L’original de la photo de groupe, ainsi que d’autres photos prises lors de cette journée, est consultable ici.

La revue de web

- Le Stade rennais, pas si "sympa" ?
Leitmotiv de Patrick Le Lay à la reprise, la transformation de l’effectif rennais en une équipe "sympa" avec ses supporters ne s’est pas encore appliquée à l’ensemble du club.
Si l’on en croit une enquête assez édifiante réalisée par le site internet coupfranc.fr, rares sont les clubs de Ligue 1 à répondre aux lettres de leur public. À des demandes pourtant essentiellement liées au merchandising, seuls quatre clubs de l’élite ont pris la peine de répondre, les bons élèves se nommant l’Olympique de Marseille et le FC Lorient.
Au Stade rennais, comme dans seize autres clubs de L1, la correspondance envoyée est restée sans réponse, alors même qu’elle aurait pu à terme rapporter de l’argent au club, et surtout pu renforcer le sentiment d’appartenance d’un supporter à celui-ci.
L’enquête.

- Stade rennais - Toulouse en 5 000 photos :
Une très bonne initiative était à mettre au crédit du site internet ouest-france.fr il y a un peu plus de trois semaines. À la suite du match Stade rennais - Toulouse, qui a permis aux "Rouge et Noir" de prendre la tête du championnat, a été mise en ligne une vidéo mettant en animation pas moins de 5 000 photos prises avant, pendant et après la rencontre.
Sujet ? Les mouvements sur la pelouse, et surtout ceux des supporters, que ce soit aux abords du stade, dans les tribunes, ou autour des stands de galettes-saucisses. Un document visuellement très esthétique, qui montre bien l’atmosphère qui peut régner les soirs de match route de Lorient.
La vidéo.

- Tergiversations autour d’un carton jaune :
S’il met en lumière des vidéos très intéressantes, Ouest-France se rend parfois coupable de quelques imprécisions. Le 29 septembre dernier, le quotidien annonce que Jirès Kembo Ekoko sera suspendu pour la rencontre disputée dimanche à Lens (voir). Une suspension à purger en vertu de trois cartons jaunes reçus en moins de dix matches, en Ligue 1, en Coupe de la Ligue... et en CFA.
Une affirmation erronée, les règlements de la LFP précisant bien que seules les rencontres de Ligue 1, Ligue 2, Coupe de France ou Coupe de la Ligue rentrent dans le calcul de la commission de discipline. De fait, Kembo n’est pas suspendu, et le quotidien publie un rectificatif quand il s’en rend compte quelques jours plus tard (voir).

- Foot et musique font-ils bon ménage ?
Depuis son instauration il y a un peu plus d’un an, le rituel Bro Gozh ma Zadoù d’avant-match ne semble pas avoir convaincu le public du stade de la route de Lorient. Peu chanté, il suffit de parcourir les forums internet consacrés au Stade rennais pour constater que l’hymne fait toujours débat.
À Lorient, on a fait appel à un groupe local pour composer un hymne à la gloire des "Merlus". Célèbre pour sa chanson « Du rhum des femmes », le groupe de rock celtique Soldat Louis devrait prochainement proposer une création à la gloire du FC Lorient (voir).
Pour les plus anciens supporters rennais, voila qui pourrait rappeler la chanson « Allez Rennes » enregistrée par Alain Barrière en 1971, date de la dernière victoire rennaise en Coupe de France. À quand, à Rennes, un hymne consacré au club qui pourrait être repris par tout le stade ?

La question

Philippe Bergeroo en veut-il au Stade rennais ?
Éphémère entraîneur du Stade rennais, débarqué en octobre 2002 après dix matchs à la tête de l’équipe première, l’ancien gardien de but Philippe Bergeroo semble encore garder des rancœurs envers son ancien club, huit ans après.
Devenu sélectionneur des équipes de France de jeunes, Bergeroo a pour la quatrième saison consécutive la responsabilité des joueurs nés en 1992. Lors des trois premières saisons, il n’a purement et simplement jamais sélectionné de joueurs rennais. L’argument d’une faiblesse relative de cette génération au SRFC pourrait tenir, si elle n’abritait pas Abdoulaye Diallo, déjà deux matchs pros au compteur, chose rare à cet âge.
L’été dernier, quand Francis Smerecki, sélectionneur des 1991, appela Diallo pour jouer l’Euro des moins de 19 ans, le gardien rennais n’avait tout simplement jamais connu les honneurs du maillot bleu, faute d’avoir été dans les bonnes grâces de Bergeroo. Et pourtant, il s’imposa de suite comme titulaire, et eut un grand rôle dans la victoire des Bleuets dans la compétition.
Cet événement terminé, Diallo pourrait continuer avec ses coéquipiers de 1991, qui préparent désormais le Mondial des moins de 20 ans 2011. Sauf que Bergeroo s’est enfin résolu à l’appeler avec les 1992. De quoi mettre fin à la fâcherie ? Pas dans l’immédiat, puisque Diallo a dû s’asseoir sur le banc des remplaçants, barré par un autre joueur né en 1992, le Havrais Zacharie Boucher. Dur à accepter et dur à concevoir quand on est titulaire dans la catégorie au-dessus.

L’ancien rennais : Nicolas Isimat-Mirin

Son nom vous est peut-être inconnu. Pourtant, Nicolas Isimat-Mirin est un produit du centre de formation du Stade rennais. Recruté par Patrick Rampillon après être passé par l’INF Clairefontaine, Isimat est issu de la génération 1991 Jebbour-Julienne qui intègre lentement le groupe professionnel cette saison.
Défenseur, il passe deux ans au Stade rennais, entre 2007 et 2009, mais n’est ensuite pas conservé par le club. Valenciennes, qui vient alors tout juste d’inaugurer son centre de formation, flaire le bon coup et l’engage comme stagiaire professionnel. Très vite, Isimat s’impose avec la réserve valenciennoise en CFA2, puis frappe à la porte du groupe pro, dont il partage la préparation estivale en juillet dernier. Depuis, il a fait ses débuts en Ligue 1, disputant deux matchs, tous les deux joués... en Bretagne (à Lorient puis à Brest), avec même une titularisation à la clé.
« C’est un défenseur d’allure, un beau joueur », affirmait Gaby Desmenez, le directeur du centre de formation du VAFC, dans les colonnes de L’Équipe le 2 octobre dernier. Ce mardi, le club nordiste a annoncé sa signature pour trois ans d’un premier contrat professionnel, contrat qui prendra effet en juillet prochain. Peut-être le début d’une longue carrière au plus haut niveau.

Par Sylvain - suivez-moi sur Twitter