Rennes doit apprendre à surprendre

Après ce match nul, Grégory Bourillon estimait qu’il ne fallait « pas rougir de ce résultat. » En effet, il y a plutôt de quoi être vert.

La première période était équilibrée. Face à face, deux équipes techniques aux intentions de jeu louables. Toutefois, la qualité des défenses offrait peu d’opportunités aux attaques adverses. Les Verts s’en remettaient principalement à des corners (huit en première mi-temps !) pour inquiéter Simon Pouplin alors que les Rennais, dangereux une première fois sur un lob de Monterrubio, bien détourné par Janot, étaient à quelques centimètres d’ouvir le score sur un coup-franc de Moreira, deux minutes avant le retour aux vestiaires. Malgré huits tirs dont seulement deux cadrés (un pour chaque équipe) en première mi-temps, les quarante-cinq premières minutes - auxquelles l’arbitre de la rencontre ne rajoutera pas une seconde de temps additionnel - étaient animées et plutôt plaisantes. Saint-Etienne ne fermait pas le jeu ce qui était de bon augure pour la suite de la partie.

Dépassé en première période, Bruno Cheyrou était remplacé par Olivier Sorlin, beaucou plus actif. Les Rennais avaient davantage la mainmise sur le jeu obligeant Saint-Etienne à reculer. La possession de balle était bretonne et les coéquipiers de Lamine Diatta semblaient se contenter du point du match nul. Il fallait alors pouvoir destabiliser la défense stéphanoise et notamment l’excellente paire axiale Camara-Hognon. Mais faute de trouver le décalage, les “Rouge et Noir” butaient sur l’opposition. « Il y a eu un manque au niveau de l’animation offensive. » déplorait Pierre Dréossi après le match. « On a cherché plus de mobilité, il n’y a pas eu de coup d’éclat ». Mais il y aurait pu en avoir un sans les dons de voltigeur de Janot. A la réception d’un centre venu de la gauche, Moreira mettait dans le vent son défenseur par un contrôle de la poitrine et enchaînait par une frappe puissante du gauche sous la barre que le gardien stéphanois allait dévier d’une claquette spectaculaire avant, quelques minutes plus tard, de se coucher rapidement sur un tir au sol de sorlin. Et comme un bon gardien a toujours un peu de chance, le pétard de Mbia s’écrasait sur le poteau d’un Janot archi-battu sur le coup et la reprise de volée spontanée de Moreira (le Rennais le plus dangereux hier soir) filait près du poteau droit du gardien talentueux un brin chanceux. Quelques occasions mais encore trop peu pour une équipe qui ne brille pas par son réalisme depuis le début de saison.

Face à toutes les équipes qui se déplaceront Route de Lorient pour défendre et ramener un point, les Rennais devront être capables de se montrer plus créatif pour faire la différence.