Loic Désiré : « Bâtir un groupe un peu plus restreint, compétitif, pour se rapprocher de la coupe d’Europe »

Avant la reprise de l’entrainement, le directeur sportif Loic Désiré est passé devant la presse pour évoquer le mercato en cours du Stade rennais.

Vos premiers mois visent surtout à alléger l’effectif. Est-ce difficile ?

Non ce n’est pas facile mais je viens en connaissance de cause. La situation était très claire lorsque j’ai rencontré le propriétaire et le président. Ça n’arrive pas souvent dans le football des situations comme ça, peu de clubs l’ont vécu. Mais je viens avec beaucoup de motivation, d’envie, de montrer qu’on va bâtir un groupe un peu plus restreint, compétitif, pour se rapprocher de la coupe d’Europe et des ambitions du Stade rennais.

Combien de joueurs sous contrat avez-vous et combien en voulez-vous à terme ?

Aujourd’hui il reste 40 joueurs sous contrat, on finira à 22-24.

Vous êtes confiants ?

Oui. Il y a pas mal de contacts entrepris, d’échanges. On pourrait aller très vite pour les sorties de certains joueurs, mais on ne veut pas faire n’importe quoi sur le plan financier. Je suis confiant, il y a une équipe mise à dIsposition avec le service juridique qui m’aide beaucoup, le président qui s’implique. Ce n’est pas que Loic Désiré, c’est l’ensemble du club qui va oeuvrer pour que ça se passe du mieux possible.

Quel club avez-vous découvert en arrivant ? Que vous inspire ce Stade rennais ?

Ça fait 30 ans que je vis à 100km de Rennes donc je connais le Stade rennais très bien. C’est un club sans cesse en évolution, en terme d’ambition sportive, de structuration. J’ai vu les évolutions depuis un certain temps. J’étais scout pour l’Ajax avant, je venais souvent à la Piverdière. Mon premier dossier était Julien Escudé. Après j’avais essayé Yoann Gourcuff. C’est un contexte que je connais très très bien. Ma motivation c’est avoir une propriété forte, avec l’objectif de retrouver la coupe d’Europe. J’en fais aussi un challenge personnel. Ça passera par des étapes, comme réduire le groupe, mais on est confiants. Avec le coach et le président, on est tous alignés pour bâtir la meilleure équipe possible.

Il serait compliqué de se rater une troisième année pour le club…

Oui, car quand un club prend goût à la coupe d’Europe, c’est toujours dur de ne pas la faire pendant deux ans. La pression est dans tous les clubs sportifs. Je l’avais aussi quand il fallait jouer le maintien à Strasbourg. Je suis confiant pour le club, ce qui est mis en place depuis janvier, le recrutement fait, et la structure faite autour de l’équipe.

Quelles sont les priorités de recrutement ?

Sur les postes des latéraux. On a vendu deux joueurs (Lorenz Assignon et Adrien Truffert, ndlr). On anticipe le départ d’Arnaud Kalimuendo. Puis un attaquant supplémentaire pour jouer sur un côté.

Que cherchez-vous chez ces joueurs ?

Il nous faut du talent. Pour avoir des ambitions plus importantes, il en faut. Offensivement, au milieu aussi une touche technique supplémentaire. Un état d’esprit de gagneur, de débauche d’énergie. Pour repartir sur un nouveau projet, c’est la base. C’est vrai dans le sport en général. C’est important de trouver des joueurs généreux.

Comment qualifiez-vous l’ambiance au club, votre trio avec Habib Beye et Arnaud Pouille ?

C’est fluide. On a commencé les réunions très tôt. J’ai échangé régulièrement avec le coach, même en vacances, sur les profils de joueurs, la constitution du groupe de reprise. Et avec le président, évidemment tous les jours. Tout est fluide et on est sur la même longueur d’ondes sur ce qu’on doit faire : les sorties, les recrues et l’intégration des jeunes de l’Académie.

Où regardez-vous pour le recrutement ?

Plutôt sur des joueurs français dans un premier temps. Et en Europe. L’Amérique du Sud, je ne sais pas si le Stade rennais est prêt au niveau structure à accueillir tous les jeunes qui ne parlent pas la langue. Ça viendra, on veut développer ça.

Le Stade rennais peut-il retenir des joueurs qui seraient attaqués cet été, comme Jérémy Jacquet ou Djaoui Cissé ?

Oui, c’est la priorité, on les gardera. Ce que fait Djaoui aujourd’hui c’est du très haut niveau, Jérémy aussi. C’est aussi la base de l’équipe pour la constitution du groupe dans les semaines à venir.

Dans le contexte actuel, s’appuyer sur un propriétaire milliardaire, c’est un atout ?

Bien sûr. On a des propriétaires passionnés, qui aiment le Stade rennais. Le Stade rennais est le club phare en Bretagne, avec une identité forte. Evidemment c’est un atout. Mais on ne doit pas faire n’importe quoi. On ne va pas brader les joueurs. Il y a un marché qui existe, et c’est mon devoir avec le président de faire ce qu’il faut à ce niveau.