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24 août 2007 | à 11h31

Wiltord règle ses comptes

Wiltord règle ses comptes

Dans une interview accordée à L’Équipe, Sylvain Wiltord est revenu sur les péripéties de son transfert, et n’a pas hésité à "allumer" ses anciens dirigeants.

Son transfert, l’argent

« Je ne pensais pas que l’intérêt de Rennes serait si intense. [...] Quand j’ai compris que Lyon ne voulait vraiment pas me garder, je me suis demandé quel était le meilleur challenge pour avancer. C’était Rennes. Je joue beaucoup avec le cœur, l’envie et le plaisir ».
« Si je ne pensais qu’à l’argent, j’aurais sauté sur la première offre et je serais allé me dorer tranquillement la pilule au Qatar. Des clubs qui avaient plus de moyens que Rennes m’ont contacté ».

L’intérêt de Marseille et du PSG

« Marseille m’a appelé. Djibril (Cissé) m’a appelé plein de fois. Il voulait que j’aille le rejoindre. Je remercie l’OM, le PSG ou Lens de m’avoir contacté. Ça fait plaisir à 33 ans de se savoir désiré. C’est la preuve que je peux encore faire de belles choses. Ça m’a surtout donné envie de vite partir de Lyon ».

Ses relations avec l’Olympique Lyonnais

« Lyon a beaucoup parlé, trop parlé, m’a manqué de respect. Tout aurait pu être si simple. Il suffisait de me prendre en tête à tête, de me dire "Sylvain on va recruter des joueurs, il faut que tu partes", soit j’aurais cherché un autre club, soit j’aurais décidé de me battre face à la concurrence en connaissance de cause. Ils m’ont pris pour un gamin. Ça fait quinze ans que je suis pro. Les dirigeants lyonnais ont très mal agi en faisant de vieilles manipulations qui m’ont fait rire mais m’ont aussi touché ».

"L’affaire de l’hôtel"

« Ils ont essayé de me licencier. C’est grave. Tout ça à cause de l’histoire du 16 avril, avant le match contre Rennes (NDLR : la "fameuse" soirée dans un hôtel). Je plaide coupable. Mais ils savaient très bien que je n’étais pas seul, qu’on était une équipe. Ils ont voulu que je sois le bouc-émissaire ».
« Les joueurs sont montés au créneau pour que je ne sois pas licencié. Et je n’ai pris, grâce à eux, que deux jours de mise à pied avec une amende collective. Je remercie les joueurs qui se sont bougés pour moi.
Un an plus tôt, à Paris, dans les mêmes circonstances, on mangeait des McDo à 5 heures du matin avec le coach et ça ne nous avait pas empêchés de gagner au Parc
 ».

Son arrestation par la police

« Je suis le responsable. C’est à moi d’aller chercher mes lettres recommandées, de me présenter aux convocations de la justice. Mais l’affaire aurait pu être réglée discrètement, puisque Lyon tient à son image. Il y a des coïncidences bizarres ».

Jean-Michel Aulas

« Je n’ai pas accepté [ses manières de faire]. [...] De temps en temps, il devrait avoir un peu d’humilité. Il n’est pas obligé de tout le temps parler quand il voit un micro. Il aurait mieux fait de me parler à moi pour régler les problèmes. Il a été ridicule. Les gens ne sont pas bêtes. Avec lui, une fois c’est rose, une fois c’est noir, une fois c’est bleu, une fois c’est vert. Il aurait dû se taire. [...] Je vous laisse juger M. Aulas, qu’il sache que je ne l’oublie pas ».

Fred

« Ça me fait ch... cette affaire. Je me marrais tous les jours avec Fred. Il n’y a aucun problème. Il parle français, demandez-lui. [...] Fred, je peux le regarder dans les yeux comme tous les joueurs de Lyon. Il n’y a rien. Fred a voulu partir, il a foutu le bordel par rapport à ses problèmes financiers. Là encore, cette rumeur arrangeait Lyon, qui a été content de faire de Wiltord le vilain petit canard ».

Son image de fêtard

« Les gens parlent. Je ne me suis jamais caché quand j’allais boire un coup après les matches. Je ne bois pas d’alcool. Moi, je sais ce que je fais pour être tous les matins à l’entraînement et performant en match. En Ligue 1, il y a 300 footballeurs, et il y en a 250 qui boivent des coups après les matches. Ça n’a jamais posé de problème ».

Son accueil à Rennes

« Je ne m’attendais pas à ça. J’ai des amis à Rennnes qui m’avaient dit qu’on parlait pas mal de moi. Mais là... Ça fait très plaisir d’être applaudi. Je suis Rennais d’adoption. L’histoire est super belle, mais je sais aussi que l’attente est grande. Je vais faire seulement ce que je sais faire : jouer au foot, bosser avec les autres pour aller le plus loin possible ».