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13 novembre 2016 | à 21h40

Un œil dans le rétro : Laurent Pokou

Laurent Pokou est décédé dimanche à Abidjan des suites d'une longue maladie. En hommage à cette légende du football ivoirien, Stade Rennais Online vous propose de revisiter par cet article publié en 2011 la carrière de celui qui fut l'un des plus grands joueurs de l'histoire du Stade rennais - si ce n'est le plus grand.

Un œil dans le rétro : Laurent Pokou

L’Afrique, terre magique

Laurent N’Dri Pokou dit « Pokou » est né le 10 août 1947 à Abidjan en Côte d’Ivoire, pays où il effectue ses premiers pas dans le club de l’ASEC d’Abidjan, puis dans celui de l’USFRAN de Bouaké, à tout juste quinze ans. Son père est fonctionnaire, mais sa famille descend directement de la célèbre reine des Baoulés, Abla Pokou.
De par cette ascendance et de par ses exploits balle au pied, Laurent sera surnommé "l’empereur baoulé" dans son pays, puis deviendra, quelques années plus tard, un authentique prince du football breton. À cette époque, le jeune ivoirien se distingue déjà de belle manière sur le rectangle vert, si bien qu’il conduit son club jusqu’en demi-finale de la Coupe de Côte d’Ivoire. Ses performances sont telles qu’il est une nouvelle fois abordé par le grand club du pays, l’ASEC d’Abidjan.

Pokou n’hésite pas une seule seconde et signe un contrat chez les « Jaune et Noir » en 1965. Sous les couleurs abidjanaises, il brille de mille feux sur tous les terrains du continent africain. Pokou en profite également pour se constituer un très beau palmarès, en remportant trois titres de champion ainsi que six coupes nationales.
Incroyable technicien au toucher de balle inégalable, il possède aussi un sens créatif au-dessus de la norme, qui lui permet d’entreprendre diverses facéties qui régalent le public. Également très athlétique, Pokou se révèle définitivement aux yeux du monde alors qu’il évolue avec la sélection nationale ivoirienne. Entre 1968 et 1970, il devient le roi des buteurs de la Coupe d’Afrique des nations, permettant à son équipe de terminer deux fois sur le podium (à chaque fois à la troisième place) de la compétition. Laurent Pokou inscrit quatorze buts en l’espace de deux éditions, et établit un record qui tiendra durant trente-huit années. La légende est en marche.

Au début des années 1970 et grâce à des débuts fracassants au plus haut niveau, Laurent Pokou est déjà devenu une icône dans son pays. L’Ivoirien attise désormais l’intérêt des recruteurs européens, qui s’intéressent de plus en plus à cette perle rare, notamment ceux de Nantes et Marseille. Faisant fi des convoitises, Laurent Pokou n’a pourtant pas l’intention de quitter sa Côte d’Ivoire natale. Et puis, au mois de février 1971, Pokou se brise le genou gauche à la suite d’un choc sévère avec le portier adverse, lors du derby d’Abidjan entre l’ASEC et l’Africa. Son opération a finalement lieu à Lyon, et ce grave accident amène l’attaquant ivoirien à changer d’avis quant à la possibilité d’une future carrière à l’étranger.
En effet, pendant son inactivité longue d’une année, Pokou découvre le football hexagonal et prend alors conscience qu’il passe peut-être à côté de quelque chose de grand sur les terrains européens. Pendant sa convalescence, Salif Keita, premier vainqueur du Ballon d’or africain en 1970, et qui évolue alors à l’AS Saint-Étienne, lui rend régulièrement visite et prêche également en ce sens.

Pokou rapidement revenu à son meilleur niveau, Rachid Mekloufi le sélectionne dans l’équipe d’Afrique, pour une "mini-Coupe du monde" disputée au printemps 1972 au Brésil. Pokou y fait un tabac et retrouve le chemin des filets avec une aisance déconcertante. Dans la foulée, il retourne à Abidjan mais a dorénavant la tête ailleurs. Entre temps, le « Roi Pelé » en personne lui a conseillé de tenter sa chance à l’étranger, et lui adresse même un courrier où il écrit : « J’ai trouvé mon successeur. Il s’appelle Laurent Pokou. Il n’a qu’un défaut, il n’est pas Brésilien ».
Pokou doute, ne sait plus. Une carrière de footballeur professionnel est tellement courte, et l’Ivoirien a déjà 25 ans passés. Les offres affluent toujours et encore : Nantes (où il est pressenti pour remplacer Hugo Curioni), Marseille, le PSG, Reims et Metz, et autant de clubs qui fantasment à l’idée de faire signer la star africaine. Mais contre toute attente, c’est à Rennes que Laurent Pokou dépose ses valises ! Il devient ainsi le premier joueur professionnel ivoirien à évoluer en dehors de son pays natal.

« Un peu, Pokou, à la folie »

Fin décembre 1973, Laurent Pokou donne en effet son feu au vert au Stade rennais, alors représenté par le président Bernard Lemoux, et également par le biais de François Pinault, membre du conseil d’administration du club. L’homme d’affaires breton se révèle être le principal artisan de l’improbable venue de la pépite africaine. C’est même son avion personnel qui le fait venir à Rennes, en cette historique journée du 29 décembre 1973.
À l’époque, le Stade rennais est au plus mal, mais l’arrivée de Laurent Pokou donne un fol espoir à toute la Bretagne du football. Il fait ses débuts avec la tunique « Rouge et Noir » face à Troyes, le 6 janvier 1974, et marque d’emblée son premier but, au cours d’une importante victoire de Rennes sur le score étriqué de 2 buts à 1. Quinze jours plus tard, il débute pour la première fois au stade de la route de Lorient face à Lyon, et se distingue une seconde fois en étant l’unique buteur de la rencontre.

Ses deux premières apparitions sous le maillot stadiste sont un énorme succès. Pokou s’est rapidement fondu dans le collectif rennais, et devient illico presto la nouvelle coqueluche du public breton. Quelques semaines plus tard, il marque son premier doublé dans l’élite face à l’Olympique de Marseille, au soir de la vingt-sixième journée de championnat. Auteur de sept buts en treize apparitions de D1 pour sa première demi-saison rennaise, il apporte une dimension supplémentaire au jeu offensif du Stade rennais et propose de nombreuses solutions sur le front de l’attaque. Pokou contribue grandement au maintien de son nouveau club en première division, et s’impose de suite comme l’un des meilleurs joueurs étrangers évoluant dans l’hexagone.
Dans sa belle foulée, le SRFC termine finalement à la treizième place et assure l’essentiel. À Rennes, Laurent Pokou est décidément le messie tant attendu, d’autant plus que l’emblématique Raymond Kéruzoré va bientôt revenir, bien peu inspiré lors d’une courte expérience marseillaise. La belle histoire bat son plein. Pokou épate, il est la pièce-maîtresse du système stadiste. L’arbitre Michel Vautrot va même jusqu’à comparer l’Ivoirien aux plus grands footballeurs de l’histoire, à l’issue d’un Rennes - Saint-Étienne disputé en mars 1974 : « J’ai dirigé les plus grands : Pelé, Platini, Cruyff, mais je n’ai rien vu de tel que Laurent Pokou ».

Mais en février 1975, les adducteurs de Pokou cèdent, et le club breton retourne immédiatement dans une spirale négative. Son attaquant vedette manquant plusieurs matchs, la sentence semble inéluctable. Après avoir évité les affres d’une relégation la saison précédente, et malgré les quatorze buts d’un Pokou à l’invraisemblable ingéniosité, c’est le retour en deuxième division pour le club phare de Bretagne.
Dix-neuvième du classement général, le SRFC achève une belle série de dix-sept années consécutives en première division. Malgré tout, sur le plan individuel, Laurent Pokou est devenu une vedette. Son triplé lors de la seizième journée face à Strasbourg (victoire 5-1 de Rennes) n’est pas non plus passé inaperçu. Pokou a déjà marqué l’histoire du SRFC de son empreinte. On le considère dorénavant comme le plus grand joueur africain ayant évolué dans l’hexagone, juste derrière Salif Keita.

Malgré la descente du club stadiste en seconde division, et les injonctions de la presse ivoirienne qui le somment de changer de club, Pokou décide de rester en Bretagne. Le public rennais s’est entiché de ce joueur capable de toutes les prouesses, de tous les dribbles. Il s’est parfaitement acclimaté à la Bretagne et a même prénommé son premier fils Erwan en 1975. Plus tard, il appellera également l’une de ses filles Gaëlle, en guise de clin d’œil à la Bretagne, sa seconde « patrie » comme il l’indique à qui veut bien l’entendre. Buteur prolifique, l’Ivoirien réussit un incroyable début de saison 1975-1976, et accomplit l’exploit de marquer à dix-sept reprises en l’espace de onze matches. Il se distingue ainsi en inscrivant un quadruplé lors d’une large victoire face au FC Rouen (5-0), puis grâce à un triplé réalisé face à l’équipe d’Amiens (6-1).
Pokou est en grande forme, mais tout bascule le 8 novembre 1975 contre Châteauroux. En cours de rencontre, Pokou se blesse sévèrement au genou dans un choc avec le gardien castelroussin Raymond Olejnik. Indisponible pendant plus d’un an (dix-sept mois exactement), Pokou vit un long calvaire. Pendant ce temps, le Stade rennais écrase le championnat grâce à l’efficacité d’une recrue polonaise nommée Jerzy Wilim, et retrouve la D1, affichant au passage une différence de buts de +50.

La légende Pokou

Laurent Pokou fait son retour tant attendu lors de la 22ème journée de championnat face aux Girondins de Bordeaux, mais ne joue que durant vingt-trois minutes seulement. Il retrouvera les terrains six matches plus tard, dans une forme plus en adéquation avec les exigences du haut niveau.
L’Ivoirien dispute finalement onze rencontres au cours de l’exercice 1976-1977, marque six fois, mais ne peut éviter une nouvelle relégation du Stade rennais, qui se battait pour le maintien depuis le début de saison. Rennes termine à la dernière place de D1, et retrouve encore la seconde division. Sollicité par l’AS Nancy-Lorraine lors du mercato estival, le plus grand footballeur ivoirien de tous les temps rejoint alors le club lorrain à l’été 1977. En grande difficulté financière, le Stade rennais n’a plus les moyens d’assurer son salaire, et Pokou arrive de toute façon en fin de contrat.

On attend beaucoup de son association avec Olivier Rouyer et Michel Platini, mais son passage en Lorraine est plutôt décevant. On apprend un peu plus tard que c’est Michel Platini qui a fait des pieds et des mains pour obtenir sa venue à Nancy. Dans l’Est de la France, Laurent Pokou n’est jamais dans le coup et souffre selon son club d’une "maladie tropicale".
Au printemps 1978, à l’heure où Nancy gagne la Coupe de France sans lui, on annonce une nouvelle fois la résurrection de Laurent Pokou. Il débute donc la saison sous les couleurs nancéiennes, mais décide finalement de s’en aller, voulant de nouveau être bien dans sa peau. Lassé par son périple lorrain, Pokou décide en septembre 1978 de retourner à ses premiers amours avec le Stade rennais, le « club de sa vie » selon ses propres termes. Optimiste, il espère beaucoup de ce « come back » et l’explique d’ailleurs dans les colonnes de Ouest France à l’époque : « J’ai signé pour 3 saisons au SRFC. C’est donc là que je finirai ma carrière. Ensuite, je retournerai dans mon pays pour m’occuper de mes affaires. Je veux revenir au sommet avec Rennes. Après je pourrai raccrocher la tête haute ».

Malheureusement, le retour de Pokou est de courte durée. Le 24 décembre 1978, à l’occasion d’un match de Coupe de France disputé à Saint-Pol-de-Léon dans le Finistère, il est expulsé pour avoir bousculé et insulté Monsieur Lopez, l’arbitre de la rencontre. À la suite de cet incident, il est suspendu pour une durée de deux ans par la commission de discipline de la Fédération française de football. La sanction est tombée tel un couperet, le SRFC est sonné.
Finalement, grâce à l’action du président du SRFC Alfred Houget, sa peine est réduite à six mois ferme, plus dix-huit mois avec sursis. De son côté, Laurent Pokou démentira toujours avoir frappé l’arbitre lors de cette rencontre de triste mémoire. Le jugement parait plutôt sévère et relativement rare. Quelques années plus tôt, le brésilien Jairzinho (qui évoluait à Marseille lors de la saison 1974-1975) avait écopé d’un an de suspension, pour avoir dispensé un coup de tête à un juge de touche.

Alfred Houget, qui avait fait appel par principe, déclare pourtant à propos de son joueur qu’il « était inexcusable et que ce châtiment était parfaitement normal ». Cette longue suspension met finalement un terme à la fabuleuse carrière de Laurent Pokou en France. Âgé de 31 ans, la malchance l’a poursuivi tout au long de sa carrière. Il décide de quitter le Stade rennais et l’hexagone à la suite de cet épisode douloureux.
Lors de cette même saison 1978-1979, il n’aura finalement joué que douze matches et marqué six fois, dont un triplé face à Blois (8-0). Rennes termine huitième, et voit le plus grand joueur de son histoire retrouver sa Côte d’Ivoire natale. En l’espace de cinq saisons à Rennes, Laurent N’Dri Pokou aura inscrit la bagatelle de 50 buts en 75 matches de championnat disputés. Un mythe s’en va. Les supporters des « Rouge et Noir » ne l’oublieront jamais.

Laurent Pokou, lors de sa signature à Rennes

Pokou retourne alors dans son ancien club de l’ASEC Abidjan en juin 1978, et prend ensuite sa retraite sportive à l’issue de la Coupe d’Afrique des nations en mars 1980. Dès son retour en Côte d’Ivoire, il se lance également dans le secteur du textile et est embauché au sein d’une entreprise située à Abidjan, qui confectionne et commercialise des mèches de cheveux. Il s’y occupe notamment des relations publiques.
Parallèlement, il devient l’entraîneur de l’ASEC Abidjan à la fin de l’année 1980, avant de rejoindre le club de Rio-Sports d’Anyama, qu’il conduit de la troisième division ivoirienne jusqu’à la première, alors qu’il est entraîneur-joueur (saison 1982-1983). Laurent Pokou est élu membre de la Fédération ivoirienne de football (FIF) en 2004, où il est chargé de la détection des jeunes joueurs. Il œuvre aussi pour la promotion du projet Galaxie Jeunesse, qui a pour objectif de développer un programme d’activités sportives, éducatives et culturelles à travers la Côte d’Ivoire, avec des ramifications sur le continent africain. En mars 2006, il est nommé ambassadeur de la FIFA, dans le cadre d’une campagne de charité officielle baptisée : « Six villages SOS pour 2006 », qui vise à financer six nouveaux villages à travers le monde, pour permettre à des enfants en grande difficulté de trouver un nouveau foyer.

En définitive, Laurent Pokou, celui qui marquait « Pokou » de buts, comme diront, avec humour, certains supporters stadistes, reste l’une des « vedettes » du football africain. À l’heure actuelle, beaucoup de joueurs africains évoluent dans le championnat de France, mais il y a maintenant une vingtaine d’années, leur nombre n’était encore que limité.
Il y avait bien eu la période des Nord-Africains (Larbi Ben Barek, Rachid Mekhloufi ou bien Khennane Mahi) à l’époque où les colonies françaises étaient encore nombreuses, mais il aura finalement fallu attendre les années 1970 pour voir enfin l’arrivée de nombreux joueurs, principalement d’Afrique noire, apporter leurs indéniables qualités du côté de l’hexagone. Laurent Pokou, aura été l’un des précurseurs de cette tendance à Rennes, un pionnier avant l’arrivée d’autres "perles africaines" telles que François Omam-Biyik, Shabani Nonda, John Utaka, François M’Pelé ou Asamoah Gyan.

Sa carrière de joueur

1965-1973 : ASEC Abidjan (Côte d’Ivoire)
1973-1977 : Stade Rennais FC (68 matchs, 46 buts)
1977-1978 : AS Nancy-Lorraine
1978-1979 : Stade Rennais FC (14 matchs, 6 buts)
1979-1980 : ASEC Abidjan (Côte d’Ivoire)

Sources :
forum footnostalgie
- « La grande histoire du football en Bretagne » par Georges Cadiou
- Wikipédia

Source photos :
forum footnostalgie

Vos réactions (44 commentaires)Commenter
POKOU 5617 mai 2011 à 13h55

Mon pesudo veut tout dire de l’admiration que j avais pour ce joueur ou a l epoque j avais 13 ans. Je souhaite SINCEREMENT aux jeunes supporters du SRFC qui ont cet age aujourdh’hui de connaitre un joueur qui pourra les faires rever pendant des années...
Pour le moment il n’est pas là, mais je suis sur que cela reviendra..je veux etre optimiste

Louis G17 mai 2011 à 14h06

Je pensais connaitre la vie de Laurent Pokou mais avec cet article j’en apprends encore !...oui L. Pokou était un « phénomène » en tant que footballeur et on n’est pas près de l’oublier...sa venue à Rennes cette semaine prouve son attachement au Stade Rennais et à la Bretagne !...j’ignorais d’ailleurs que ses enfants avaient des prénoms bretons !!

the miz17 mai 2011 à 18h33

grand joueur que j’aurais aimé voir.

scop 3517 mai 2011 à 20h18

@pokou 56,(bon choix du pseudo) je te rejoins pour l’ admiration que tu porte a ce phenomene,moi je ne l’ai pas vu jouer,j’etait trop petit.je trouve kon a mis un peu de temps a lui rendre hommage,car parait il , on a jamais eu de technicien comme lui depuis.

gwen 2917 mai 2011 à 20h34

un grand, un très grand joueur, le plus de tous qu’on ait vu au stade rennais avec Sylvester Takac

scop 3517 mai 2011 à 20h49

j’aimerais savoir si un dvd sur ces buts va sortir ?

rehel17 mai 2011 à 20h50

Moi aussi j’ai eu la chance de voir Pokou jouer au stade rennais, le meilleur joueur que j’ai vu sous les couleurs rouge et noir. Un dribleur hors pair et un buteur mais la fin de sa carrière a été difficile en raison d’une grave blessure et de démélés avec les arbitres.
Pokou une légende à lui tout seul
takak a aussi marqué les esprits

Sylvain17 mai 2011 à 20h56

Bonjour,

La sortie d’un DVD était initialement prévue, mais l’association Laurent Pokou a malheureusement dû y renoncer, ne pouvant pas couvrir les demandes financières de l’INA.
Quelques images de buts de Pokou (dont un magnifique contre Saint-Étienne) ont été diffusées hier soir au cours d’un reportage diffusé lors du 19/20 de France 3. Vous pouvez le revoir sur ce lien (vidéo JT Soir Rennes du 16/05/2011) : http://info.francetelevisions.fr/video-info/?id-categorie=JOURNAUX_LES_EDITIONS_REGIONALES_BRETAGNE

gwen 2917 mai 2011 à 21h39

je voulais dire le plus grand de tous qu’on ait vu au stade rennais avec Sylvester Takac

hopper3517 mai 2011 à 22h36

sûrement un des plus grands en ajoutant Jean Combot (fracassé par l’arrière international de Lille Pleimelding), MONSIEUR Mahi que l’on peut toujours croiser du côté du Cimetière de l’Est et le fabuleux Rodi... Pour moi, le meilleur souvenir que je garde de Laurent Pokou est plus récent (même si je l’ai vu jouer en D2 en 1978) c’était il y a 10 ans lors d’un tournoi benjamin du CPB, un samedi au Vélodrome... Il accompagnait les gamins d’Abidjan et peu avant midi, reconnaissant un ami que j’accompagnais, il est venu vers nous avec ce sourire et cette simplicité qui le caractérise. Dans la discussion, il nous a avoué que ce qui lui manquait en Côte d’Ivoire c’était les huitres de Cancale... aussi tôt dit, aussi tôt fait : un tour de voiture rue St Hélier et casse-croute huitres-muscadet... que du bonheur !!!

Alf2918 mai 2011 à 06h55

Est-ce que quelqu’un peut me dire où a été prise la dernière photo ? Etait-ce en Coupe de France à Saint-Pol de Léon (29) ? Merci d’avance !

morethanthis3518 mai 2011 à 09h37

effectivement , le plus grand , techniquement il était au dessus du lot , nul doute qu’il serait aujourd’hui avec l’hypermédiatisation du foot , dans le top 10 des footballeurs mondiaux
dommage que son palmares nait pas été à la hauteur de son talent

Tiens c’était déjà Pinault qui l’avait fait venir à Rennes .....

je me souviens de quelques faits d’arme

ses 5 buts lors du même match de coupe d’afrique des nations , d’ailleurs dans cette épreuve, il a du être 2-3 fois meilleur buteur , il a eut le record de but de l’épreuve pendant 40 ans, battu seulement par un mec comme eto’o

je me souviens de l’action litigieuse dont parle takac , avait il oui ou non frappé l’arbitre ?????? C’était loin d’être clair , cela lui avait valu 2 ans de suspension ( ramené à quelques mois) mais cela a été la fin de sa carriere dommage

il était dans l’oeil des arbitres car sa classe , sa technique était insolente aux yeux de ses adversaires et comme il était chambreur , il était quand même assez mal vu

je me souvient d’un match route de lorient ( contre Brest ...Pas sur de moi) où il dribble toute la défense , y compris le goal , puis s’arrête sur la ligne de but , fait face à ses adversaires et marque d’une petite talonnade .....Nul doute que c’était du grand art , mais nul doute qu’en tant qu’adversaire je n’aurais pas aimer me faire foutre de ma gueule de la sorte

ce n’est pas pour rien que Nancy l’avait recruté pour constituer une doublette avec platini , sans sa blessure , elle aurait fait des étincelles

pour moi la figure la plus marquante du club et l’hommage qui lui est rendu toute cette semaine est plus que justifié

NEILYOUNG18 mai 2011 à 11h12

Pour info Morethantis35 ;
Sache que ce fameux exploit avait été réalisé contre Sedan lors de la saison 1975-1976 ; j’étais présent dans ce que l’on appelait les « populaires » ; il s’en suivit quelques ’frictions".
Pour le reste que dire de plus si ce n’est qu’il est l’égal d’un samuel Eto ; pour l’anecdote Roger Piantoni déclara n’avoir jamais vu un tel joueur depuis les année 40 à savoir un certain BEN BAREK !
Bref un génie à l ’état pur !
MERCI DE NOUS AVOIR FAIT REVER MONSIEUR POKOU ET ALLEZ RENNES !

morethanthis3518 mai 2011 à 16h50

merci pour cette précision, j’étais également présent au stade ce jour là , mais je ne savais plus contre qui c’était .... mais par contre son exploit et ce qui en a suivi , sont eux bien présents dans ma mémoire

Léon18 mai 2011 à 17h18

« Un attaquant hors paire »

Sûrement le meilleur attaquant du stade rennais, de la vitesse, de l’habileté, du talent tout simplement...et un brin de provocation aussi. Tout les passionnés des rouges et noirs se souviennent de l’action contre Sedan ou après avoir driblé les défenseurs, il arrête le ballon avant la ligne et attendant le retour d’un sedannais, il met le ballon dans le but, d’une talonnade.Cette action aurait fait le tour de la planète foot avec la médiatisation de ce sport aujourd’hui. Heureux de vous revoir MONSIEUR Laurent POKOU !! Léon

rehel18 mai 2011 à 17h32

Dommage que nos attaquants actuels sont « Pokou » moins forts

the miz18 mai 2011 à 20h12

rehel je m’incline !

Nicopicolo19 mai 2011 à 05h45

J’envie beaucoup les « anciens » qui ont eu la chance de voir évoluer Larent Pokou. Quand je lis certains commentaires, j’ai l’impression d’entendre parler mon père qui n’a jamais cessé de me faire enrager en me racontant le bonheur qu’il a éprouvé a voir évoluer le meilleur joueur qu’il n’ai jamais vu au Stade Rennais.
Tu as le sentiment que le public ne venait que pour voir cet artiste. Il adorait Takac également, mais Pokou était un diamant brut a ses yeux, il fût d’ailleurs très peiné lors de sa grave blessure, mais oublions cela et réjouissons nous de revoir Monsieur Pokou à Rennes.

Très bel article.

Youn14 juillet 2016 à 20h53

Un joueur de talent comme on n’en verra pas de si tôt. Je tiens à saluer tous les connaisseurs et amoureux du ballon rond. POKOU est inoubliable et le stade rennais à eu le nez fin pour le faire venir ; ce n’était pas gagné d’avance. Tellement marqué par ce phénomène que j’ai acheté sa biographie et je n’exclus pas d’aller chez lui en Côte d’ivoire pour me faire dédicacer un maillot du stade floque à son nom. Fier et reconnaissant envers ce joueur d’exception qui a donné des prénoms bretons à deux de ces enfants ; moi qui suis originaire des CÔTES D’ARMOR.

YannickNY13 novembre 2016 à 22h03

Àvec Laurent Pokou disparaît aujourd’hui la légende de l’histoire du SRFC.
Nous conserverons pour certains des souvenirs de matchs et pour d’autres l’imaginaire d’un grand footballeur.
Paix à son âme.

Neil Young13 novembre 2016 à 23h04

Je viens de perdre cette année mes deux idoles footballistiques à savoir Cruyff et Pokou.
Merci Laurent pour tout le bonheur que tu nous a apporté dans les années 70. J’avais 13 ans lorsque tu as débarqué et je me souviens comme si c’était hier de tes fabuleux exploits ; tu faisais lever les foules et suscitais le respect de tes adversaires. Ta grave blessure du genou contre Châteauroux il y a 40 ans me reste encore en mémoire...
Respect et admiration pour l’homme et toutes mes condoléances à tes proches.
Allez Rennes et Merci Monsieur Pokou !

srfcallezlalalalalala14 novembre 2016 à 00h19

RIP monsieur Pokou. Je n’ai pas connu le joueur mais c’est une légende rennaise au même titre que Frei. Il marquera encore de jolis buts là où il est. Allez Rennes

le bruzien14 novembre 2016 à 07h26

Je suis triste,on perd une image du club.
Il mérite vraiment un grand hommage de la part du stade.
Que de bons souvenirs,il était spectaculaire sur le terrain « un magicien ».
Il nous a donné beaucoup de joie et de bonheur à l’époque.
On ne peut pas l’oublier.
Merci Mr POKOU,pour votre passage à Rennes.

morbraz14 novembre 2016 à 10h02

Un trop jeune homme nous quitte .... Nous qui avons eu la chance de le voir , son absence se fera sentir encore pendant quelques années .
Ce footballeur était une légende . Merci à lui d’avoir choisit Rennes pour montrer une partie de son talent. Adieu l’ami .

Mimilzola14 novembre 2016 à 10h12

Triste nouvelle pour les amoureux du stade et du foot-ball en général.
Je ne m’étendrais pas sur qualités reconnues de ce joueur exceptionnel,un surdoué tout simplement,qui aimait avant tout le ballon et le jeu.De plus un homme bien.Je l’ai vu jouer la première fois contre Marseille.J’étais dans la tribune lorient,entouré par six africains en tenue traditionnelle et armés de tout un attirail de percussions et trompettes de leur pays.Autant dire que c’était folklo.Alors que je confiais à un ami que je ne connaissais pas Pokou,l’un d’eux m’interpelle:Comment ? Tu ne connais pas Pokou ? Pokou,il prend le ballon,il dribble,il tire et il marque.
Et rejoins par ses compagnons sur l’air des lampions :Pokou ! Pokou ! Pokou !Je ne vous raconte pas la folie quand il a marqué.
Malheureusement,la télé ne couvrait pas le foot comme maintenant sinon,on aurait le droit à une séquence avec tous ses buts.Et comme il le confiait à Pleine lucarne,sans une grève des compagnies aériennes,il aurait signé à Nantes l’année précédente.Le cauchemar !
Encore qu’à l’époque,l’ambiance n’était pas « haineuse » comme aujourd’hui.

Noterio 14 novembre 2016 à 10h38

Merci Monsieur POKOU pour ces magnifiques matchs que vous que vous nous avez offerts. Adieu l’artiste.

klosediepanzer14 novembre 2016 à 10h52

ma jeunesse en pesage......deux sont pour moi au dessus du lot : lui et Frei...pas la meme epoque pas le meme style mais deux superbes attaquants.....elegance et technique pour l un cabochard et battant pour l autre....et a peu pres le meme nombre de buts chacun....

Chalala9314 novembre 2016 à 10h55

Quel triste nouvelle que le décès de laurent pokou.....comme quelques uns ici Laurent pokou était l idole absolue, un génie du football né un peu trop tôt pour avoir une médiatisation à la hauteur de son talent...l image qui me reste de cette époque en culotte courte dans les populaires , est l entrée de l equipe sur le terrain qui n était pas centrale comme maintenant ....l equipe sortait du tunnel dans un anonymat total et mr pokou sortait 30 secondes après tout le monde et le stade s embrasait totalement ...une minute de fusion impressionnante et pokou n attendait pas la 44 ème minute pour nous régaler ....jamais à rennes nous n avons eu un tel joueur ....dembélé aurait pu être son digne remplacant.....très très triste d apprendre la disparation d un joueur qui m à fait aimer le stade rennais à vie ....j espère que contre Angers un hommage digne de son talent lui sera rendu et que nous pourrons lui dédier une magnifique victoire .....adieu et merci pour le rêve apporté à notre génération de quinqua

françois3514 novembre 2016 à 11h11

Rodighiero, Pokou, Alex Frei : les 3 meilleurs Mousquetaires du SRFC que j’ai eu la chance de voir au ’Stade de la Route de Lorient’’.. Qui sera le d’Artagnan ? Un vrai buteur nous manque depuis Alex Frei !

françois3514 novembre 2016 à 11h14

Je suis sur qu’un Pokou à 69 ans etait encore meilleur que certains de nos ’coiffeurs’ de service, je ne veux pas citer de noms..

maurice14 novembre 2016 à 12h31

Je me joins à vous pour tous ces hommages à Laurent Pokou.
J’étais également présent lors du match contre Sedan et c’est un des plus grands frissons que j’ai pu ressentir dans le football... un joueur fabuleux et exceptionnel.
J’espère que Pleine Lucarne va lui rendre un vibrant hommage lors de sa prochaine émission.
Je ne suis pas certain que nos journalistes « parisiens » s’étendront énormément sur ce joueur hors-norme ; il aurait choisi à cette époque Saint Etienne ou Marseille, les émissions sportives nous abreuveraient de rétrospectives à n’en plus finir.
Mais pour ceux qui ont eu la chance de le voir évoluer, les souvenirs de son passage sont gravés à jamais.

Lulu Berlu14 novembre 2016 à 12h59

Laurent Pokou c’était un artiste,un faiseur de spectacle,un joueur capable de procurer du bonheur à la foule !!! Sacré privilège !
C’est bien simple,quand il n’était pas sur la feuille de match pour cause de blessure ou suspension c’était l’assurance d’avoir 2 à 3000
spectateurs en moins au stade de la route de Lorient !!
Perso depuis que je supporte les Rouge et Noir(début années 1970 grosso modo) c’est le plus grand joueur qu’il m’ait été donné de voir évoluer
à Rennes et de loin. Très loin en tout cas devant le « petit Suisse » évoqué dans des posts précédents. Joueur soit dit en passant que j’ai également apprécié au plus haut point !! Alex était un renard des surfaces,un finisseur hors pair.Laurent les buts il se les amenait lui-même et dribbler 3 ou 4 adversaires n’était pas un problème pour lui loin s’en faut !!

grobul14 novembre 2016 à 13h05

je rejoint les commentaires des supporters ,une triste nouvelle
mais pour ceux qui l’ont vu joué, alors la j’en ai encore des frissons...
Michel Vautrot----- ----arbitre international "j’ai dirigé les plus grands : Pelé,Platini,Cruyff,mais je n’ai jamais rien vu de tel"
ou aussi le roi Pelé ----- « J’ai trouvé le successeur de Pelé (ndlr, parlant de lui-même), mais il a un seul problème, il n’est pas Brésilien. Son nom est Laurent POKOU ».
il etait certes footballeur dans une equipe au Stade Rennais, mais tellement différent des autres,un soliste un artiste de grande classe
merci a Fr.Pinault de l’avoir convaincu de venir a Rennes

philiplt14 novembre 2016 à 13h46

Tout à fait d’accord avec Chalala93 ; Dembele est le joueur qui lui ressemble le plus : dribble, souplesse, imprévisibilité, adresse.
Ces joueurs rares qui sont capables à eux seuls de faire lever tout le stade.
Il restera dans nos mémoires.

françois3514 novembre 2016 à 16h19

la paire Fantamady Keita & Laurent Pokou, c’était du spectacle assuré.. malheureusement pour des raisons diverses (blessures pour Pokou) et en partie extrasportives (pour Keita) leurs participations communes furent trop rares !

BRILLAULT Claude14 novembre 2016 à 18h17

Claude/// Je viens d’apprendre la disparition de Laurent POKOU, et ça me rend triste, à mon avis je pense que c’est le meilleur avant centre que le stade rennais ait eu !!! dans les années 70, j’allais le voir au stade de la route de LORIENT ; c’était un régal de le voir « jongler » avec le ballon !!!!
Je pense qu’il restera à jamais dans la mémoire des Rennais !!! Adieu Laurent///

Hervé Kerivel14 novembre 2016 à 19h07

Laurent Pokou, ce soir je suis triste. Tu as été, tu es et tu resteras LE joueur qui m’a fait rêver. Te voir jouer sur notre bonne vieille pelouse de la route de Lorient était un plaisir. Et comme tu étais un parfait gentleman - ta suspension de six mois était un déni de justice - je crois que s’il me fallait retenir un seul nom des joueurs qui ont vécu l’aventure rennaise, c’est le tien que je choisirais. RIP, mon frère africain, puisses-tu là-haut les enchanter avec tes dribbles chaloupés.

BZH57614 novembre 2016 à 21h59

J"ai eu la chance de le voir jouer à plusieurs reprises ; c’est incroyable la ferveur qu’il pouvait créer route de Lorient à une époque où le stade rennais commençait à aller de plus en plus mal.
Merci à M. Pinault de l’avoir fait venir.
C’est bien que Pokou 56 ait posté le 1er commentaire.

volto14 novembre 2016 à 22h32

Chapeau l’artiste.
De là-haut tu supporteras ton stade rennais.
le plus breton des ivoiriens.
la bretagne pleure son frère africain.
A tout jamais dans nos coeurs.

Lejay15 novembre 2016 à 00h46

Toute ma jeunesse s’en va. Je me rappelle comme c’était hier de son retour contre le Bordeaux du tout jeune Giresse après plus d’un an d’absence. Le stade de la route de Lorient était blindé un dimanche après midi. Lemoux avait fait payer le prix fort pour ce match sans saveur a priori. Ouest France avait titré « Pokou vaut bien un gala ». Le pauvre Laurent n’était pas prêt à jouer. Il est sorti après une demie mi-temps sous un tonnerre d’applaudissements. On savait tous qu’il ne reviendrait jamais à son meilleur niveau. Adieu l’artiste. Repose en paix.

maxbanni15 novembre 2016 à 14h19

Laurent Pokou... Je me souviens encore comme si c’était hier, du jour où mon oncle m’a proposé de venir avec lui au Stade. J’étais fou de joie ! Mon premier match. Je me souviens du stade, des émotions et du buteur : Laurent POKOU ! Ma première idole sportive. Je lui dois sans doute d’être supporter du Stade Rennais. Au revoir et MERCI, Monsieur POKOU

tatoon 16 novembre 2016 à 19h25

Laurent Pokou, c’est mon enfance qui est partie dimanche. Je ne sais pas si c’était le meilleur joueur de tous les temps du Stade Rennais, mais le plus attachant certainement !

hamel19 novembre 2016 à 00h24

Que de bons souvenirs avec Laurent Pokou .Le premier bonus contre l’OM ,j’y étais , le fameux but contre les verts , j’y étais , debout en tribune route de Lorient ( et oui à cette époque c’était des places debout dans cette tribune ).C’était un immense joueur et un excellent comédien . J’en ai vu des bons joueurs et des excellents dribbleurs ( Nosibor , Willim , VDB Omam-Biyik ,Grassi Guivarch et Frei etc...mais il n’y a qu’un seul Laurent Pokou . J’ai perdu mon idole et demain soir ,j’espère qu’il aura un hommage à la hauteur du bonheur qu’il nous a donné .

Pw9420 novembre 2016 à 09h01

Pour le Rennes-Blois de la saison 1978-79, Ouest France avait titré
’Une flambée de petit Blois’

À 12 ans, depuis la tribune Mordelles, un match comme ça, forcément, ça marque.

Article super complet.

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