Enzo Le Fée : « Quand je viens ici, c’est pour battre les records avec le Stade rennais »

Florian Maurice : Vous connaissez tous Enzo aussi bien que moi. Il arrive de Lorient, il n’a pas fait un long voyage pour nous rejoindre. C’est quelqu’un que je suis depuis très longtemps et que j’apprécie énormément sur le plan sportif. C’est un joueur qui correspond à ce que j’aime, ce que le coach aime et ce que les amoureux du foot aiment. On va découvrir un garçon avec un état d’esprit extraordinaire. J’attache toujours beaucoup d’importance à ça quand on recrute un joueur. Nous sommes tous très contents de l’accueillir.

Enzo, on a vu des clubs avec des noms ronflants parmi tes prétendants. Est-ce que tu es heureux et fier de rejoindre le Stade rennais ?
Enzo Le Fée : J’avais envie de passer une étape dans ma jeune carrière. Même s’il y avait des gros noms, ce que j’avais dit à mes proches, c’est que j’irais là où le club me veut le plus et c’est ce que j’ai senti avec le Stade rennais. Ma décision a été très rapide. Je n’avais pas forcément envie de trop réfléchir, je voulais être le plus tôt possible dans mon nouveau club, ça a été le cas, ça a été rapide, donc je remercie toutes les parties pour ça. C’est un club ambitieux, je le suis aussi, donc on est là pour faire un bon chemin ensemble.

Est-ce que la présence d’internationaux espoirs que tu connais bien a pu motiver ton choix ?
ELF : Non, je m’entends bien avec les personnes déjà au club, c’est un bon point, mais ce n’est pas ça qui allait me faire changer d’avis ou me faire venir ici plus particulièrement.

« Depuis tout petit, Rennes a toujours été le gros de la Bretagne, c’est le club qui faisait peur en jeunes. Et maintenant, dans le monde professionnel aussi. »

Est-ce que tout ça veut dire que Rennes est aujourd’hui un grand club au niveau français mais aussi un peu européen ?
ELF : Depuis tout petit, Rennes a toujours été le gros de la Bretagne, c’est le club qui faisait peur en jeunes. Et maintenant, dans le monde professionnel aussi, c’est un club européen sur les six dernières saisons, qui a des ambitions et qui a encore envie d’évoluer. Je suis là pour ça aussi.

Le style de jeu proposé par Bruno Genesio a-t-il aussi été un aspect important dans ta réflexion ?
ELF : Ma notion quand je joue au foot, c’est le plaisir. Pour moi, ça vient par le style de jeu qu’on propose et Rennes ça répond à toutes mes qualités. Je sens que je peux aussi apporter à cet effectif. Forcément que ça a joué dans ma décision, c’était un critère important.

Il paraît qu’il y a une petite histoire derrière ton choix de prendre le numéro 28 ?
ELF : Oui, il y en a une simple et efficace : c’est la date d’anniversaire de ma mère et de ma femme, ça fait deux en un.

Comment te vois-tu sur le terrain, plutôt comme un numéro 8 ? Au-delà de tes qualités techniques, tu aimes aussi récupérer des ballons.
ELF : Sur le terrain, ma position préférentielle, c’est plus de jouer comme un 8 parce que je peux me permettre de récupérer des ballons, être à la relance du jeu, au départ des actions et je peux aussi amener mon petit côté créatif plus haut sur le terrain. Je ne peux pas faire tout ça quand je joue un peu plus haut car il faut défendre en reculant et c’est plus dur de récupérer des ballons. Je sais m’adapter, si on me demande de jouer plus haut ou plus bas, je pourrais le faire aussi.

Florian, on a l’impression que tout est allé très vite avec Enzo. A quand remontent les premiers contacts ?
FM : La saison passée, j’avais déjà commencé à travailler, essayer de le faire venir, voire même celle d’avant. Ça fait quelques années que je le suis. Dans le mercato, c’est le timing qui est important. Être réuni aujourd’ hui, c’est que c’était le bon timing par rapport à nos recherches, à sa situation contractuelle à Lorient. Ce qui déclenche tout, c’est mon ressenti par rapport au joueur : ce qu’il peut nous apporter, nous faire franchir un cap, à lui également. Tout en permettant à l’équipe et au club d’avancer dans un style de jeu propre à ce que Bruno souhaite : un jeu offensif, créatif et engagé. Enzo est capable de nous amener tout ça.

« On ne va pas se cacher, il y a une place en plus en Ligue des champions cette saison, donc il ne faut pas faire les timides, il faut montrer qu’on est ambitieux et qu’on veut aller la chercher. »

Enzo, quels objectifs collectifs te présente le club au moment de ta signature ?
ELF : Forcément, ce sont des objectifs élevés. Au-delà de ce que le club me présente, quand je viens ici c’est pour battre les records avec le Stade rennais. On ne va pas se cacher, il y a une place en plus en Ligue des champions cette saison, donc il ne faut pas faire les timides, il faut montrer qu’on est ambitieux et qu’on veut aller la chercher.

Quels sont les axes de progression sur lesquels tu aimerais travailler en passant de Lorient à Rennes ? Tes statistiques ? La constance ?
ELF : Je dirais sur tous les points, j’ai envie de progresser. Sur les statistiques, je peux être un joueur encore plus décisif, par la passe ou par les buts. Et sur la constance, la régularité, si je veux évoluer au plus haut niveau, je dois être capable de répéter les bonnes performances sur toute une saison, donc je vais travailler sur ces aspects.

Pour l’instant, il n’y a pas eu de départs au milieu, où il y a une forte concurrence. Est-ce que c’est quelque chose qui t’anime ?
ELF : Depuis tout petit, j’ai toujours aimé évoluer avec les plus grands, même dans les catégories jeunes car il y avait plus de concurrence. C’est comme un défi à relever. Dans ma vie professionnelle et humaine, j’ai toujours eu des défis à relever et je m’en suis toujours sorti, c’est quelque chose qui m’anime et j’ai envie de le surmonter.

Est-ce que la proximité de Lorient, ta ville natale, a joué aussi dans ton choix ? Te sentais-tu par exemple prêt à partir à l’étranger ?
ELF : Oui, ça fait partie des défis que je m’étais fixé, je n’avais pas fermé la porte à l’étranger. Quitter la Bretagne, ce n’était pas une solution mise de côté. Maintenant, il y a plein de points positifs : j’ai la famille à Lorient, tous mes proches sont là-bas, pour le cadre d’un footballeur de haut niveau, c’est une chance, j’en suis conscient. J’en profite au maximum. Je me suis dit aussi que c’était peut-être un point en plus pour pouvoir continuer à évoluer.

Ta famille va–t-elle te suivre à Rennes ?
ELF : Non, la plupart va rester à Lorient, c’est comme s’ils étaient avec moi, il y a une heure et demi de route, il seront là à tous les matchs J’ai un petit frère et une petite soeur, il faut qu’ils continuer à évoluer dans une environnement où ils se sentent à l’aise. Tant que ma famille est à l’aise, je le suis aussi.