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4 août 2010 | à 09h17

Le Stade Rennais entre espoirs et incertitudes (1ère partie)

A quelques jours de la reprise, les « Rouge et Noir » n'ont guère rassuré lors de leurs matchs amicaux. De quoi laisser planer un léger vent de scepticisme sur la compétitivité de Rennes pour la saison 2010-2011. Nouvelle année de transition ou celle enfin de la consécration ? Stade Rennais Online tire les enseignements de la pré-saison des protégés de Frédéric Antonetti.

Le Stade Rennais entre espoirs et incertitudes (1ère partie)

L’heure des questions

Samedi, la Ligue 1 reprendra ses quartiers après trois mois d’hibernation, et force est de constater que le Stade Rennais partira avec peu de certitudes avant la réception de Lille au stade de la Route de Lorient. Il faut dire que les différents matchs amicaux n’ont pas laissé transpirer une réelle sérénité dans les rangs bretons.

Entre fébrilité défensive et stérilité offensive, l’équilibre est plutôt bancal au sein de l’organisation rennaise qui rêvait certainement d’être prête plus rapidement pour les joutes nationales. Le bilan des matchs amicaux est dérisoire avec deux victoires (Laval et Legia Varsovie), deux nuls (Nantes et Caen) et deux défaites (Brest et Lorient).

En revanche, ce qui est certain, c’est que les « Rouge et Noir » ne jouent pas actuellement les cadors, et la communication semble ne pas vouloir réitérer les erreurs du passé. A la suite de la signature de Frédéric Antonetti en juin dernier, l’équipe dirigeante, par la voix de l’influent Pierre Dréossi, avait clamé son désir de passer "un cap" au cours de la saison 2009-2010. Le constat fut sans appel à l’heure de faire les comptes avec une neuvième place en championnat, et deux éliminations prématurées dans les deux coupes nationales.

Cette fois, la haute direction a remis les choses à plat et l’humilité est de rigueur : "Il faut faire mieux que la saison dernière. On est sur un début de cycle. Mais ce n’est pas pour cela qu’on fera la fameuse saison de transition. Dès cette année, on doit être compétitif. C’est un peu tôt pour dire qu’on vise l’Europe. Mais si on peut, on ne va pas se gêner" commentait le manager général rennais au micro de RMC, le 29 juillet dernier. Seul Patrick Le Lay, le nouveau président du club y est allé de son pronostic en affichant sa volonté de terminer dans le top cinq, classement que Rennes n’a plus connu depuis la saison 2006-2007 avec une quatrième place.

Quoi qu’il en soit, les questions sont nombreuses à l’approche de la reprise de la Ligue 1. Le Stade Rennais pourra t-il jouer un rôle prépondérant cette année, ou cette saison sera-t-elle encore celle des illusions et des énièmes promesses manquées ? Les premières réponses nous seront certainement délivrées dans les premières semaines du mois d’août, souvent déterminantes pour la suite de la saison. Et, cela risque d’être compliqué si l’on s’en tient aux propos de Antonetti, rapportés par le Mensuel de Rennes après une défaite en préparation face à Brest : "Je le sais déjà. Nous ne serons pas prêts pour la reprise". Espérons le contraire.

Eviter la fracture

La saison 2009-2010 a été entachée d’une véritable fracture entre le club, les joueurs et les supporters. Outre une communication défaillante, les résultats de l’équipe première n’ont pas été en adéquation avec les aspirations des « Rouge et Noir ».

Le club ne s’est apparemment pas remis du fiasco qu’a été l’échec cuisant de la finale de la Coupe de France contre Guingamp au Stade de France. Troublés par les problèmes internes, peu désireux de tourner la page de cette déconvenue, les cols blancs rennais ont laissé l’impression toute la saison de régler leurs comptes avec un célèbre moustachu errant sur la Principauté de Monaco.

Au lieu de réveiller les vieux démons, n’aurait-il pas fallu se concentrer sur cette saison ? Antonetti ne fut pas le premier, ni le dernier à pointer du doigt des "forces obscures", qui furent selon lui responsables de la mauvaise saison stadiste.

Et si l’on se concentrait sur le jeu ou les erreurs de la saison passée, Messieurs ! On peut en effet mettre en avant un certain dysfonctionnement au sein de l’organisation rennaise et notamment des choix sportifs qui se sont avérés douteux au moment du bilan. Entre un recrutement (Bangoura, Inamoto, Tettey) qui n’a apporté aucune plus-value au groupe, le dégraissage de l’hiver dernier - départs de Aubey, Cheyrou, Inamoto - qui a permis à plusieurs éléments de s’installer dans un certain confort par manque de concurrence, un collectif stéréotypé se reposant essentiellement sur ses individualités, les questions demeurent toujours sans réponses.

Un mercato agité

Le siège du club n’a pas dû chômer cet été, car ce fut le mercato estival le plus mouvementé de l’ère Dréossi avec onze départs au cours de l’intersaison (Bocanegra, Briand, Echiejile, Esteban, Hansson, Lasimant, Le Marchand, Luzi, Pagis, Pajot, Petit et Sow). Des départs qui étaient plus ou moins programmés dans l’esprit des dirigeants stadistes, sauf peut-être celui de Petter Hansson à Monaco.

Cependant, le marché des transferts ferme ses portes le 31 août prochain et plusieurs joueurs de l’effectif rennais sont dans le viseur de formations européennes. C’est le cas de Rod Fanni, pour lequel l’Atletico Madrid et le Stade Rennais sont en pourparlers depuis des mois. Pour l’instant, l’affaire n’est pas finalisée mais cela devrait se décanter dans les prochains jours du mercato.

C’est aussi le cas d’Asamoah Gyan, suivi de très près par Fenerbahçe avant que les clubs de Premier League (Liverpool, Tottenham...) ne commencent à mettre leur grain de sable dans l’histoire. Ce sont les deux seuls dossiers importants au rayon des départs, même si Bira Dembélé et Prince Oniangue sont priés de trouver un nouveau club, tandis que Cheick N’Diaye pourrait aspirer à être prêté au vue de la concurrence au poste de gardien de but.

Rayon arrivées, et au contraire des saisons passées, le club s’est montré actif en officialisant fin juin les signatures successives de Onyekachi Apam, Johann Carrasso, Georges Constant Mandjeck et Victor Hugo Montaño. Les dirigeants rennais ont été tout proches d’arriver à leurs fins - la volonté d’avoir un effectif complet pour le stage à Carnac début juillet - si le feuilleton Stéphane Dalmat n’avait pas traîné en route.

Malgré un recrutement rapidement finalisé et axé sur des joueurs connaissant bien pour la majorité d’entre-eux le championnat de France, Antonetti ne cesse de marteler que cela ne donne aucun avantage à Rennes : "C’est une fausse impression. Je m’inscris en faux là-dessus. Quand on voit Marseille, Bordeaux, Paris, Lyon, Toulouse, Lille… la majorité des équipes a gardé la majorité de leur effectif. Elles sont donc prêtes. Chez nous, il y a eu beaucoup de départs donc il fallu les remplacer" clame-t-il.

La jeunesse au pouvoir ?

C’est l’un des seuls points positifs de cette préparation estivale. De retour avec une année de prêt dans leur escarcelle, Yacine Brahimi, Abdoul Camara et Samuel Souprayen ont les dents longues, et ils reviennent tous les trois dans la perspective de gagner du temps de jeu au sein de leur club formateur.

Pratiquement assuré d’être titulaire avec le départ de Carlos Bocanegra à Saint-Etienne, Souprayen a la confiance d’Antonetti et sa récente prolongation de contrat jusqu’en juin 2014 prouve bien que le club compte sur lui sur le long terme.

Au contraire du défenseur réunionnais, Brahimi et Camara - sous contrat jusqu’en juin 2011 - devront encore patienter pour connaître la même issue. Cependant, le milieu offensif Franco-algérien est tout proche de s’y installer, puisqu’il fut intronisé deux fois dans l’équipe des titulaires. Ses qualités techniques, sa clairvoyance ainsi que sa capacité d’élimination sont des atouts non négligeable à ce niveau, et nul doute qu’elles seront souvent utilisées au cours de la saison.

Comme l’année dernière, Camara a réalisé un bon début de préparation, mais celle-ci a été perturbée par une blessure. L’explosivité et la percussion du Franco-guinéen, ailier gauche de formation, peuvent s’avérer être une solution en cas de défaillance dans le secteur offensif. A 20 ans, « Razza » pourrait - enfin - engranger du temps de jeu à Rennes. Enfin, Kévin Théophile-Catherine pourrait également jouer un rôle cette saison, si Romain Danzé ne donne pas toutes les assurances au poste de latéral droit.

Vos réactions (7 commentaires)Commenter
Rémi4 août 2010 à 10h37

Attendons samedi :)

fada 294 août 2010 à 14h13

Bonjour.Bien l’article,mais comme tous les ans et à chaque mercato :"des joueurs séduit par le discours de l’entraineur !et par le projet sportif du club(valable pour tous les clubs et le même a peu près partout)mais il faudrait dire par le chèque que l’on me propose......ça commence samedi et là nous on va voir !!!!!! car aprés le mondial il va falloir proposer quelque chose de bien pour séduire ceux qui réellement aiment le sport et le foot ball en particulier.Entre parenthèse merci à nos athlètes lors des championats d’europe,exemple à suivre.......

Ronan4 août 2010 à 14h21

C’est vrai qu’il y a de quoi y perdre son breton !

Je pense que les joueurs sont trop bien lotis à Rennes. Conditions de vie sur le terrain et en dehors excellentes, outils de travail particulièrement confortable, pression du public inexistante, bons salaires... et rien, encéphalogramme plat... hormis une campagne en coupe de France qui s’est fini jus de boudin. J’y étais et j’en reparle souvent à ma copine qui va sans doute finir par me dire de faire une psychothérapie. Bref !

Tant d’années à attendre... et autant de désillusions... que faire d’un club capable de battre le champion de France en titre 4-2 mais qui est aussi capable de se faire pitoyablement éliminer en coupe de France 3 jours apres par une equipe 3 ou 4 divisions en dessous... et des exemples comme ça on en a tous un paquet en tête.

Alors qu’attendre du SRFC en 2010/2011 ? Un coup d’eclat comme par exemple une victoire de prestige contre Marseille 4-3 au Vélodrôme (je sais, je divague et en plus Frei n’est plus là... :), une victoire et puis 5 deéfaites de suite contre les 5 derniers du championats... comme d’hab’

Depuis quelques années, je regarde un match du SRFC pensant toujours voir LE match de l’année... et je suis souvent décu. Certes Marseille n’est pas devenu champion avec un jeu flamboyant mais ils ont toujours reussi à gagner des matchs, meme à la 93eme sur un but de raccros, ils gagnaient.... regardez l’Espagne !!! Championne du Monde en ne gagnant que 1-0 tous les matchs à élimination directe !

Je ne demande pas aux rennais d’etre champions demain ni de jouer à la Barcelonaise (faut vraiment que j’arrete le Chouchen moi), je demande juste aux joueurs de ne jamais baisser (ou mouiller le maillot pour employer une expression footballistique) jusqu’à la fin du temps reglementaire, pour que nous puissions nous aussi gagner nos matchs 1-0 meme à la 93eme minute.

Mais le veulent’ils vraiment, car rappelez vous, on est vraiment bien à Rennes !

marcograssi4 août 2010 à 14h38

Bravo Ronan,
Tu as tout résumé... et tradui parfaitement mes pensées et émotions.
Ah si j’avais pas le stade dans le sang... parfois qje me dis qu’il serait plus simple de supporter une autre équipe :)
Un jour qui sait... ça finira peut-être par rentrer ;)
Même si certaines blessures, dont celle que tu as rappelée (j’étais aussi au sdf pour la finale) resteront à jamais comme des plaies béantes...

4 août 2010 à 14h40

chaque année c pareil il nou sorte leur charabia et pui rien, capable de battre les grosse ecurie de ligue 1 lyon 3 0 il y a 2 ans bordeaux 4 2 l’annee derniere et il perde contre boulogne

Crouton5 août 2010 à 18h19

le 4-3 c’était a Rennes, et non au vélodrome !!

Ronan7 août 2010 à 07h54

Ok,
Désolé pour l’erreur, je me suis emballé... 4-3 contre Marseille, c’etait effectivement à Rennes !

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