Ligue Europa : quel tirage au sort pour le Stade rennais en barrages ?

Le plus excitant : AC Milan

On parle d’un club qui compte 7 Ligues des champions à son palmarès et une palanquée de titres, nationaux et européens. Un monument dont le stade, San Siro, est mythique. Le déplacement fait rêver et on pourrait imaginer un sacré contingent de supporters rennais à se rendre en Italie. Sportivement, le Milan serait bien sûr favori : troisième de Serie A, troisième d’un groupe de C1 plutôt relevé sur le papier et doté d’un bel effectif, dont la plupart des joueurs étaient de la partie la saison dernière quand les Rossoneri s’étaient hissés en demi-finales de la Ligue des champions. De plus, il manque au Stade rennais un immense exploit sur une double confrontation à élimination directe dans son histoire européenne. Ce serait l’occasion rêvée, même si Rennes semble aujourd’hui très loin de pouvoir inquiéter le Milan, et bien d’autres équipes encore, sur deux matchs.

Le plus novateur : le Benfica Lisbonne

Là aussi, on parle d’un sacré client et d’un habitué des joutes européennes. Le champion en titre et actuel leader de Liga Sagres serait favori contre le Stade rennais et passer ressemblerait à un bel exploit, déjà. Mais pourquoi novateur, au juste ? Tout simplement parce que les Rouge et Noir n’ont jamais croisé la route d’un adversaire portugais dans son histoire européenne. Ce serait une belle première, dont la manche aller se jouerait à l’Estádio da Luz, un autre joli stade à faire. Cela permettrait aussi de retrouver de récentes connaissances, comme Ángel Di María, qui aime jouer contre le SRFC (8 buts, 7 passes décisives en 16 matchs), ou encore Anatoliy Trubin, le gardien qui avait écœuré Rennes avec le Shakhtar la saison dernière. Attention aux mauvais souvenirs.

Le plus rocailleux : Braga

Oui, Rennes a deux chances pour le prix d’une de s’offrir une première au Portugal en février. Braga serait peut-être un adversaire moins redoutable que Benfica - encore que les sept équipes possibles n’ont pas de quoi avoir peur de Rennes en ce moment -, même si le 4e de Liga Sagres (battu dimanche par Benfica, justement) peut encore rêver du titre. Question déplacement, ce serait plus au nord que Lisbonne pour les supporters rennais, Braga se situant à une trentaine de kilomètres de Porto. Une belle curiosité : L’Estádio Municipal de Braga a la particularité d’avoir été construit dans la roche. Une enceinte unique qui pourrait attirer les fans des Rouge et Noir. En espérant que les anciens Monégasques João Moutinho et Rony Lopes ne fassent pas trop mal aux Bretons.

Le plus proche : Feyenoord

786,6 kilomètres séparent Rennes de Rotterdam à vol d’oiseau. Voilà un déplacement qui ne serait pas compliqué pour les fans, le voyage pouvant même s’effectuer en train. Feyenoord, deuxième d’Eredivisie, quart de finaliste de la dernière édition et finaliste de la Ligue Europa Conférence il y a deux ans (après avoir sorti Marseille) serait un gros morceau pour Rennes. Un effectif riche, avec plusieurs internationaux et un attaquant en feu, Santiago Gimenez, qui pèse déjà 20 buts cette saison. Ce serait dur et ce serait chaud, dans un stade où l’ambiance est souvent très puissante.

Le plus bouillant : Galatasaray

En parlant de chaleur, le Nef Stadium pourrait lui aussi faire mal aux oreilles aux Rennais. Ils avaient connu Fenerbahçe, ils pourraient découvrir Galatasaray, club turc mythique, où évolue le latéral droit formé à Rennes Sacha Boey, ou encore Davinson Sanchez, qui était sur les tablettes du SRFC l’été dernier. D’autres noms connus pourraient croiser les Rouge et Noir en barrages : Cédric Bakambu, Tanguy Ndombele, Lucas Torreira, Wilfried Zaha, Dries Mertens, Mauro Icardi, Hakim Ziyech... Du talent et de l’expérience à gogo, ce qui pourrait faire la différence face à la jeune équipe rennaise. En championnat, Galatasaray est à la lutte avec le Fener pour la première place. Pour les supporters, ce ne serait pas de la tarte pour se rendre à Istanbul : les billets d’avion peuvent rapidement être chers et il est souvent conseillé de se faire discret en Turquie.

Le plus redondant : Shakhtar Donetsk

Tiens, qui revoilà ! Les plus superstitieux et les plus pessimistes en sont certains : ce sera le Shakhtar Donetsk pour Rennes. Comment pourrait-il en être autrement ? Ce serait un mauvais souvenir à exorciser, en tout cas, un an après cette élimination aux tirs au but au Roazhon Park. Le Shakhtar a un peu bougé depuis, c’est vrai, mais il sort d’une belle campagne en Ligue des champions où il s’est battu jusqu’au bout avec le FC Porto pour atteindre les huitièmes de finale de la compétition. Toujours impacté par la guerre en Ukraine, le Shakhtar est quatrième de son championnat, avec deux matchs en retard qui pourraient lui permettre de passer leader. Cette fois, la manche aller ne devrait pas se jouer en Pologne si Rennes venait à tirer le Shakhtar, puisque les Ukrainiens évoluent cette saison à Hambourg en Coupe d’Europe. Il paraît que la ville allemande est sympa, si ça peut consoler certains supporters rennais en cas de retrouvailles.

Le plus invisible : Young Boys Berne

Qui sait, les supporters suisses souhaitent peut-être tirer Rennes en barrages. D’abord parce que le SRFC doit être l’adversaire le plus abordable pour les Young Boys, ensuite parce que ces derniers pourraient retrouver Fabian Rieder, parti en Bretagne cet été. Bon, vu le faible temps de jeu de leur ancien protégé, ils ne sont pas certains de le croiser sur le terrain... Le leader du championnat suisse ressemble peut-être à une équipe à la portée du Stade rennais, même si on répète qu’il serait bien trop prétentieux qu’il ne faudrait pas être très lucide pour penser ainsi en ce moment. Reste que les Young Boys ont pris le dessus sur l’Étoile rouge de Belgrade pour obtenir leur ticket, derrière les intouchables Manchester City et RB Leipzig. Seulement, ce tirage serait une mauvaise nouvelle pour de nombreux fans : le matchs de l’équipe suisse ne peuvent pas être diffusés en France à cause du sponsor maillot Plus 500, dont la promotion est interdite et illicite en France. Si ça motiverait peut-être de nombreux supporters à faire le déplacement de l’autre côté des Alpes, ça devrait en frustre des dizaines de milliers contraints de chercher un obscur site de streaming pour voir leur équipe préférée.