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3 novembre 2023 | à 16h14

Nice-Stade rennais / Martin Terrier : « C’est le collectif qui fait briller un joueur »

Pour la première fois depuis sa blessure, Martin Terrier était en conférence de presse avant le déplacement à Nice. Retranscription.

Nice-Stade rennais / Martin Terrier : « C'est le collectif qui fait briller un joueur »

Dix mois après ta blessure, c’est ton retour en conférence de presse. On peut imaginer que c’est un soulagement de plus ?
Tout à fait, c’est un soulagement et une grande fierté aujourd’hui de pouvoir me présenter devant vous. Maintenant, il y a un match important dimanche et on va être concentré là-dessus.

Ça fait du bien de se sentir à nouveau footballeur professionnel ?
Oui, bien sûr, dès lors que j’ai repris avec le groupe, je me suis ressenti à nouveau vivre. Ressentir la pression des matchs, l’approche, ça m’avait énormément manqué.

Où en es-tu physiquement ? Est-ce que tu te sens prêt à débuter ?
Honnêtement, oui. Je me sens prêt. Après, combien de temps est-ce que je peux jouer, c’est à voir. Ça dépend de pas mal de choses, mais je prends au jour le jour et ce sont mes sensations qui vont dicter le reste.

Tu as fait ton retour en match à Villarreal, avec ce penalty raté. Comment l’as-tu vécu ?
Forcément, quand on loupe un penalty, d’autant plus qu’il était décisif, c’est difficile. Mais je me suis pas posé plus de questions que ça parce que c’est aussi mon rôle de prendre mes responsabilités. Je tirais les penaltys avant ma blessure, c’est un geste technique. Ça arrive de rater, je ne suis pas le premier, peut-être que j’en raterai encore. Il n’y a pas de problème avec ça.

L’histoire aurait pu être très belle, tu arrives à être calme au moment de tirer ?
J’étais calme. Ce qui ne m’a pas aidé, c’est la longue attente avant de tirer le penalty. Ça faisait neuf mois que je n’avais pas joué en compétition, mais n’importe quel joueur aurait pu être déstabilisé après une telle attente. Le gardien l’arrête, j’aurais pu mieux le tirer, mais c’est derrière moi et je me concentre sur le match qui arrive.

« Je crois que je n’ai pas passé une seule journée sans recevoir un message de soutien, ce qui prouve l’amour que les supporters me portent et qui est réciproque d’ailleurs. »

Tu as reçu beaucoup de marques d’amour pendant ta convalescence et même après ce penalty manqué, comment tu as reçu tout ça ?
C’est énorme pour moi, ça m’a aidé pendant ma rééducation. Je crois que je n’ai pas passé une seule journée sans recevoir un message de soutien, ce qui prouve l’amour que les supporters me portent et qui est réciproque d’ailleurs. Je les remercie fortement. Quand on est dans une période difficile, même les plus petits mots sont importants.

Tu as aussi beaucoup communiqué sur les réseaux sociaux, tu en avais besoin ?
Ouais, après quand on est absent, on se sent un peu en dehors des choses. J’avais besoin de sentir de l’affection et je pense que tout le monde l’a compris sur les réseaux sociaux et ça m’a fait du bien.

Face à Strasbourg, tu es entré en position de numéro 9. À quel poste te sens-tu le mieux ?
Je ne me pose pas la question quand on fait appel à moi, même si j’ai eu tendance à beaucoup enchaîner à gauche. Pour moi, c’est juste une compo d’équipe et à l’intérieur du match on peut permuter avec les autres joueurs. J’ai les qualités pour jouer à tous les postes offensifs.

Est-ce que c’est compliqué d’entrer dans une équipe en proie au doute ?
Déjà d’entrer en cours de match, je trouve ça compliqué, je n’avais pas connu ça auparavant, c’est nouveau. J’essaie d’amener de la fraicheur et d’essayer de retrouver un peu de liant entre la défense et l’attaque.

Les entrants ont moins d’impact ces derniers temps, comment tu l’expliques ? C’est une question d’état d’esprit ?
Non, pour moi, il n’y a pas de problème d’état d’esprit, ça dépend aussi de la physionomie du match. Parfois, il est plus ouvert et pour les entrants il y a plus d’espaces à se mettre sous la dent, c’est moins le cas sur les derniers matchs.

« Quand on amène le ballon jusqu’aux trente derniers mètres, c’est positif, il nous manque cette lucidité pour finir les actions. »

On voit une équipe qui a du mal à progresser dans le jeu. Quel regard portes-tu sur les manques ?
Je trouve que défensivement on a gagné en solidité par rapport aux années précédentes. C’est vrai qu’on marque moins de buts et qu’on est moins efficaces. Parfois, on fait les mauvais choix dans les derniers mètres. Quand on amène le ballon jusqu’aux trente derniers mètres, c’est positif, il nous manque cette lucidité pour finir les actions.

On entend chez les supporters cette petite musique qui veut que tu peux être le sauveur, ça te pèse ?
Ça ne me pèse pas, je pense qu’il ne faut pas se tromper de combat. Le plus important, c’est le collectif, c’est ce qui fait briller un joueur en particulier. J’ai besoin de mes coéquipiers et ils ont peut-être besoin de moi pour redonner de la fraicheur au groupe. Me concernant, il faut aussi être patient. Il y a des cas qui ont été simples après une blessure aux croisés, moi ça a été compliqué. Il faut être patient.

Tu as disputé une heure avec la réserve il y a quinze jours. Tu as ressenti une différence au niveau de l’intensité ?
Le but d’aller en réserve, c’était aussi de voir comment mon genou allait réagir sur une plus grosse durée de jeu. Il y a forcement une différence en termes d’intensité, mais le but n’était que de prendre du temps de jeu et de voir si le genou réagissait bien. Pour le moment, tout va bien, c’est pour ça que je suis là aujourd’hui.

Tu vas retrouver Nice, l’équipe face à laquelle tu t’étais blessé, ça te parle ?
Non, ça ne me parle pas forcément. Tous les matchs sont importants. C’est vrai que ça pourrait être une belle histoire, on verra.

De quoi as-tu envie maintenant cette saison, seulement le plaisir de rejouer ?
La priorité, c’est ma santé et mon genou. Il va bien aujourd’hui, étape par étape reprendre du temps de jeu et retrouver l’importance que j’avais avant ma blessure.

Tu estimes que tu es à quel pourcentage de tes capacités actuellement ?
C’est compliqué de répondre. Je n’étais pas à 100% avant ma blessure, j’avais encore une grosse marge de progression. Techniquement tout va bien, dans les repères aussi, mais c’est sûr qu’il faut retrouver l’endurance, l’intensité dans les courses et de pouvoir les répéter. Je ne suis pas comme avant, mais je vais tout faire pour le redevenir et travailler à l’entraînement pour retrouver cet allant physiquement.

« Je ne trouve pas qu’on joue moins bien que l’année dernière. Il faut qu’on retrouve cette efficacité offensive et ça passe par les choix dans les trente derniers mètres. »

L’équipe a besoin de résultats, c’est une bonne chose d’aller chez le leader pour ça ?
C’est une belle occasion dimanche de gagner et de prendre des points, notamment contre Nice qui est leader. C’est ce qui fait leur force d’être efficace dans les deux surfaces, ils n’ont pas marqué énormément de but, mais dans le foot il faut un but de plus que l’adversaire et c’est ce qu’ils font.

L’équipe joue moins bien que ces dernières années, vous avez besoin de retrouver la flamme ?
Je ne trouve pas qu’on joue moins bien que l’année dernière. Il faut qu’on retrouve cette efficacité offensive et ça passe par les choix dans les trente derniers mètres.

Tu arrives à ne pas être trop impatient de rejouer encore plus ?
Tout joueur veut avoir le maximum de temps de jeu. Je sais qu’il faut que j’apprenne à être patient et ne pas trop être exigeant avec moi et mon corps.

Est-ce que tu es différent en tant qu’homme après cette blessure ?
Non, je ne me sens pas différent. Je pense que j’ai passe des étapes très difficiles que je n’aurais pas pensé pouvoir passer à une époque. Mentalement, j’ai grandi et c’est tout.

Sens-tu le groupe atteint par les mauvais résultats ?
Au contraire, je sens un groupe très positif, avec beaucoup de sourires dans le vestiaire, il faut garder ça.

Vos réactions (6 commentaires)Commenter
pheonal 583 novembre 2023 à 16h55

Pour moi, Blas aurait du tirer le penalty, car c’est lui qui amène la faute .
Je n’ai rien contre Martin mais, il a pris le ballon pour le tiré et Génésio a laissé faire aussi .
Allez Rennes !

campesien35 3 novembre 2023 à 17h20

M. Terrier ne sera pas le sauveur de l’équipe tout de suite, on le sent bien dans l’interview, il n’est pas bien sûr à 100% de ses capacités. Le maître mot qui revient : patience. Mais il peut redonner confiance à l’attaque qui en manque. Son inefficacité est patente. Quant au match contre Nice, ou c’est le rebond tant attendu et nos doutes sur la qualité de cette équipe commenceront un peu à se dissiper (mais il faudra confirmer contre Lyon à domicile ) ou c’est la poursuite de la glissade qui confirmera probablement que cette saison sera blanche. Paradoxalement je pense que le Stade va faire un résultat à Nice.

ShabShab3 novembre 2023 à 22h38

Il est à côté de la plaque, son discours me déplaît. Pourtant j’ai beaucoup d’estime pour lui.
Inquiétant !

Jul3 novembre 2023 à 23h59

Perso je le trouve honnête ds son discours....biensur qu il ne va pas tailler ses coéquipiers...j imagine qu il est frustré des résultats tt comme nous supporters...j espère pour lui...nous et ses coéquipiers qu ils reviennent au plus vite en jambe...bien qu il y ai des lacunes à certains postes on le sait il ne va pas les combler...j espère plutôt raviver le tt donner d avant sa blessure...retrouver la cohésion sur le terrain.. contre Nice dimanche...pfff...le pire c est que nos rennais peuvent gagner...je l espère..si ils perdent en ayant mouillé le maillot ok...
Mon prono..1 à 2. SRFC.

Stadiste4 novembre 2023 à 10h38

Super mec et tout est dit dans le titre : « c’est le collectif qui fait briller un joueur ».
La difficulté est de créer un collectif qui n’existe pas cette année car on a perdu les joueurs clés qui jouaient pour les autres comme Troaré, Majer, Tait, Martin, Laborde... Ils ont été remplacés par des jeunes « Doués » mais individualistes sans saveur collective.

CondateFan4 novembre 2023 à 17h09

Quand on partait de bon Martin quand on partait sur les chemins, à bici...Quoi, nan mais on connait la chanson. Pas la peine de la ramener. Le mec qui se flingue les ligaments, c’est un an minimum.
Bon, déjà qu’il lui a fallu une saison complète, sa première à Rennes,à Terrier, avant d’être efficace, alors là autant dire qu’on est pas près de retrouver le Terrier buteur et décisif d’avant sa blessure.
Et ce, même si son coach lui donne de l’amour.

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