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26 octobre 2023 | à 15h54

Panathinaïkos-Stade rennais : jouer libéré pour se délivrer ?

En Grèce, Bruno Genesio veut que son équipe se libère pour mettre fin à la série de trois défaites d'affilée face au Panathinaïkos, en Ligue Europa. Le problème serait mental, même si cet aspect ne peut pas masquer les autres manques depuis le début de saison.

Panathinaïkos-Stade rennais : jouer libéré pour se délivrer ?

Le rétablissement du Stade rennais passe par la Grèce, ce jeudi soir, où les Rouge et Noir doivent mettre fin au début d’hémorragie provoqué par trois défaites d’affilée toutes compétitions confondues. Trois semaines après Villarreal, là où l’équipe de Bruno Genesio avait perdu son premier match de la saison et plus largement son premier match de poule européen sous l’entraîneur, il sera question de rebondir. En se mettant en tête qu’il ne suffit pas de jouer une mi-temps sur deux pour gagner, surtout en Coupe d’Europe. En élevant le curseur, individuellement et collectivement. En montrant de la personnalité, du caractère. En se rapprochant, au moins un petit peu, du niveau requis d’un club aux grandes ambitions. « Il faut tout simplement aborder ce match avec l’objectif de le gagner, a commencé Genesio ce mercredi en conférence de presse. On sait qu’on a besoin de se rassurer. Mais ce dont on a le plus besoin, c’est de jouer complètement libéré et non pas avec la peur de mal faire. »

Laver les têtes

Le mot « libéré » est revenu plusieurs fois dans la bouche du coach rennais. Ce n’est pas la première fois cette saison qu’il juge son équipe trop scolaire, trop concentrée sur la tactique et donc peut-être moins libre, moins instinctive, moins spontanée.

« Quand je regarde la première mi-temps à Lorient, je me dis qu’on peut être très optimistes, même si ça peut paraître bizarre après trois défaites de suite, estime Genesio. J’ai vu une équipe comme j’aime la voir et ce sera le principal objectif du match de jeudi, que mon équipe joue l’esprit libéré pour gagner des matchs. Qu’elle prenne des initiatives et non pas qu’elle joue pour ne pas perdre et ne pas rater. » Un peu plus tard, il en avait remis une couche sur cette première période dans le Morbihan où, c’est vrai, Rennes avait proposé des choses intéressantes et de bonnes séquences avec le ballon : « Du jeu vers l’avant, des actions en une touche, deux touches. À nous d’être attentif pour être plus efficaces dans les deux surfaces, c’est avant tout lié à la tête, au mental et à la confiance. C’est aussi ma responsabilité. »

Le problème serait donc dans les têtes. En partant de ce diagnostic, la perspective de disputer un match européen dans un stade Apóstolos Nikolaïdis bouillant ne ressemble pas au meilleur des remèdes. Face au Panathinaïkos, les Rennais vont devoir se faire violence pour jouer une vraie rencontre de Coupe d’Europe. « Franchement, je suis excité depuis que j’entends que c’est chaud bouillant ici, a répondu Lorenz Assignon.
J’ai hâte d’y être, ce sont des bons matchs à vivre. Je suis très impatient, mais aussi concentré, car je sais que si on est mal préparé, ça peut aller contre nous. » Genesio, lui, s’est rappelé de Fenerbahçe et a préféré mettre en avant « la qualité » du Panathinaïkos.

Équilibre et déséquilibre

Les maux actuels du Stade rennais viennent-ils seulement d’une défaillance mentale ? D’un manque de confiance ? Le cercle est vicieux et ces questions ressemblent au paradoxe de l’œuf et de la poule puisqu’on ne sait pas vraiment si ce sont les derniers résultats qui ont entraîné les doutes ou l’inverse. Reste que cette équipe affiche trop de manques depuis le début de saison, même à l’époque où elle pouvait se réfugier derrière son invincibilité trompeuse. Faire cinq matchs nuls de suite, c’est aussi ne plus savoir gagner. Genesio cherche les solutions, les bonnes associations. Les problèmes collectifs ne datent pas du mois d’août, ils existaient déjà la saison dernière.

Warmed Omari a plombé les siens le week-end dernier, mais il n’est pas le seul à ne pas être au niveau depuis deux mois, chaque ligne semblant fragile et incertaine. La défense montre des signes de fébrilité, le milieu de terrain n’est pas toujours souverain et l’attaque ronronne et n’est pas assez efficace. Nous sommes fin octobre et les meilleurs buteurs sont Ibrahim Salah et Ludovic Blas, avec trois réalisations au compteur. C’est trop peu. Le SRFC cherche son équilibre et un joueur pour provoquer le déséquilibre, justement. Il y avait Martin Terrier, il y a eu Jérémy Doku et on ne peut que s’accrocher à l’espoir de voir le premier récupérer vite et bien, lui qui pourrait débuter en Grèce (Genesio a en tout cas entretenu le mystère). « J’ai confiance en mon équipe, en mes joueurs, on a besoin d’éliminer ces petites erreurs qui nous coûtent à chaque fois très cher, estime le coach. Une fois c’est l’un, une fois c’est l’autre. On a la qualité, on a l’esprit. » Il faut maintenant gagner pour relancer la machine, se rapprocher de la qualification et éviter une triste première : le Stade rennais de Bruno Genesio n’a jamais enchaîné quatre défaites.

Vos réactions (2 commentaires)Commenter
campesien35 26 octobre 2023 à 18h37

Impact physique, intensité dans le jeu sur la durée, voilà ce qui manque. Les qualités techniques s’expriment par intermittence, ce n’est pas suffisant. Ce soir déjà mouiller le maillot et presser l’adversaire, le harceler pendant 90’.

Julian Esteban26 octobre 2023 à 18h57

Très optimiste d’une première mi-temps où on perd 2-1 contre le modeste club lorientais ! Il n’a pas compris le besoin de résultat immédiat, il serait mieux à entraîner des U15 sans pression de résultat.

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