Stade rennais - Angers / Genesio : « On est favoris, mais… »

Groupe : On a le retour de Lorenz (Assignon), Flavien (Tait). Jérémy (Doku) avance encore un peu plus vers une concurrence plus prononcée pour une place dans l’équipe. Malheureusement on a Lovro (Majer) touché à l’ischio, très probablement forfait. Lesley (Ugochukwu) a repris la course. Loic (Badé), Romain (Salin) et Jérémy Gélin sont toujours absents. Kamaldeen Sulemana n’est toujours pas opérationnel pour ce week-end.

Sulemana : On a identifié la blessure depuis un petit moment. Ses douleurs commencent à s’estomper. Il suit son processus de réathlétisation qui devrait l’amener à un retour à la compétition le plus vite possible. Je n’aime pas trop donner de délai.

Majer : Pour l’instant une douleur à l’ischio a été confirmé par des examens à l’image. Pour ce week-end c’est trop juste, maintenant on travaille pour qu’il soit opérationnel pour jeudi (Leicester). Je pense qu’il le sera mais ce sont des blessures qui évoluent suivant les individus. On fera des points au jour le jour. Il s’est entrainé en début de semaine, mardi matin il s’est arrêté pour une douleur à la cheville suite à un coup, et suite à ça il a ressenti aussi une douleur derrière la cuisse. L’examen n’a pas révélé grand chose de très très grave, mais l’image montre une petite lésion à l’ischio.

Tait : Débuter ? Non. Comme le disait Jérémy (Doku), quand vous êtes arrêtés pendant un délai assez important, il y a une reprise progressive à avoir pour les matchs. On est content de retrouver Flavien, Jérémy, Lorenz. On aura besoin sur cette fin de saison de tout notre effectif si on veut être compétitif.

Déficit à la création du jeu sans Tait et Majer : Non car la force de notre équipe justement c’est que tout le monde peut être décisif. Il nous restera beaucoup de joueurs capables de créer le danger. Ça nous est déjà arrivé de jouer sans Lovro et Flavien. Ce sera certainement une organisation différente, mais j’ai pleinement confiance en mon équipe, et aux joueurs qui seront à ma disposition.

Un an sur le banc du Stade rennais : Très heureux de cette année car on a accompli l’objectif de l’année dernière déjà bien entamé par Julien (Stéphan). On s’est contentés de bien terminer le travail. Cette année, même si on a eu un début de saison difficile et une période de janvier difficile, je suis très heureux d’entrainer ce groupe. Parce qu’on a des résultats positifs, parce qu’il y a du jeu, qu’on donne beaucoup de plaisir aux gens venant au stade, et car j’ai la chance d’avoir un groupe à la fois travailleur et talentueux, et qui fait preuve d’un excellent état d’esprit aux entraînements ou en match.

Jeu mis en place : J’aime toujours parlé de ce qui a été fait avant. Quand on arrive dans un club, il y a des choses qui ont été mises en place avant nous et qu’on doit conserver. J’ai plutôt une approche du jeu tourné vers l’offensive, ce qui ne veut pas dire qu’on néglige l’aspect défensif. Il faut aussi savoir l’accepter, lorsqu’on perd un match à Paris sur un contre à la 94ème minute, parce que c’est notre ADN d’essayer de gagner. C’est peut-être ce qu’on a mis en place un peu plus et c’est très valorisant pour nous le staff de voir que les joueurs répondent à ces attentes.

Moyenne d’un but encaissé et deux inscrits, par match : Oui ça me va car on marque plus qu’on en encaisse. Dans le football, l’essence de la victoire c’est ça : marquer un but de plus que l’adversaire.

Changement de son image depuis qu’il est à Rennes : Je lis certaines choses, je ne vais pas sur les réseaux sociaux. Ce que je ressens ici à Rennes c’est une autre atmosphère autour de moi de la part du public, et aussi de vous. Même si à Lyon je n’ai pas eu de gros problèmes avec la presse. Ici il y a une ambiance générale plus apaisée que ce que j’ai pu connaitre, notamment à Lyon. Si ça me correspond plus ? Oui. Le Lyonnais devient Breton ? (rires) Je resterai toujours Lyonnais mais je vais peut-être avoir mon passeport breton si ça se passe bien d’ici la fin de saison. En dehors de ça, le plus important c’est l’évolution du club qui prend une dimension supérieure à ce que ça a pu être dans un passé assez proche. Il y a encore des choses à améliorer, mais je sens que le projet du Stade rennais évolue chaque année vers le haut niveau.

Mentalité de Rennes : C’est assez facile de s’adapter, ça correspond aux valeurs que j’aime. Je ne vais pas cirer les pompes des Bretons, mais il y a une mentalité ici que j’apprécie et qui fait partie des valeurs que j’aime dans la vie de tous les jours. Je me sens particulièrement à l’aise par rapport à ça. Après, la pluie c’est plus difficile (rires).

Propos de Baticle : C’est un malin Gérald. Il le pense, je l’ai eu au téléphone. Mais je sais aussi qu’il peut se dire que ça peut nous amener un petit peu d’autosuffisance et un manque d’humilité dans la préparation du match. Il le pense et je pense que beaucoup de gens le pensent actuellement. Le danger c’est d’être conscient car ça accentue notre confiance, la performance, tout en gardant beaucoup de retenue. C’est toujours la mesure qui est importante. Continuer à se préparer comme on le fait depuis le début de saison pour que cette exigence de jeu et de résultats perdure jusqu’en fin de saison. C’est la régularité qui fera qu’on atteindra notre objectif. Les résultats et la qualité de notre jeu doivent renforcer notre confiance. Mais on doit toujours avoir des petites alertes si on ressent des signaux où on doit faire redescendre tout ça. Pour l’instant ce n’est pas le cas. Le plus important est de tout mettre en oeuvre pour avoir le meilleur résultat possible.

Rythme d’un match tous les 3 jours : Je pense que beaucoup de groupes préfèrent jouer tous les 3 jours car quand on fait ce métier, on le fait pour la compétition. Plus on joue, mieux on se sent, même si c’est parfois difficile. L’essence de notre métier c’est la compétition, la gagne. Il n’y a rien de mieux que l’enchainement des matchs pour tout ça. On a eu une période à un seul match par semaine, parfois les semaines ont été longues. On va rentrer dans une période plus intense, où il faudra être plus vigilant sur tout ce qu’on fait en dehors du terrain, la récupération, l’hygiène de vie, l’alimentation. On est tous très contents de commencer un cycle d’un match tous les trois jours.

Changement d’état d’esprit à l’approche de cette série : L’état d’esprit a toujours été bon, on a eu une période difficile en janvier, on sait pourquoi. Depuis, on a retrouvé de la confiance, de l’allant dans notre jeu, ce qui a fait notre force. Il faut encore le cultiver, le renforcer, le travailler pour que ça dure jusqu’en fin de saison.

Buts collectifs : Ce qui me plait c’est que ce sont souvent des buts amenés par des actions collectives. Beaucoup de joueurs touchent le ballon, créent du mouvement, ce qui n’empêche pas que certains brillent par les statistiques individuelles. Mais à travers le collectif. C’est ça qui me plait dans l’équipe.

Terrier : J’ai toujours dit ce que je pensais de Martin, je ne change pas d’avis. Je trouve qu’il est en train de franchir un pallier sur l’aspect mental qui peut-être lui faisait un peu défaut auparavant. Il arrive à un âge (25 ans aujourd’hui) où il entre dans la meilleure période d’un joueur professionnel, où on a plus de maturité. Je trouve que ça peut être une saison charnière pour lui. Il progresse dans ce domaine. S’il continue, il a les qualités pour avoir un avenir international mais pour l’instant ce n’est pas ce qui doit l’animer le plus. C’est de continuer à enchainer les prestations comme il le fait.

Rennes favori face à Angers : Oui on est favoris, mais ça ne veut rien dire. Une fois qu’on a dit ça, si on prend le dernier match contre Lens, c’est un match qu’ils n’auraient jamais dû perdre. Mais parfois le résultat ne reflète pas la physionomie du match. A Nice ils perdent 0-1 en encaissant un but un peu bizarre. Sur les deux derniers matchs, le contenu ne reflète pas leurs résultats. Il faut être vigilant. Il ne faut pas s’attendre à ce que le match se gagne tout seul. Il faudra être à 100% si on veut prendre les 3 points. Il faut s’attendre à un match difficile.

Angers : Ce qu’ils ont fait en début de saison était inattendu. Aujourd’hui ils ont une période plus difficile mais toutes les équipes traversent des périodes difficiles. Il faut toujours rappeler les objectifs de début de saison des clubs. Gérald Baticle a développé un style de jeu, replacé des joueurs à des postes comme Jimmy Cabot.. Il a amené sa patte, sa philosophie.

Tait : C’est un vrai relayeur, il fait le lien entre la défense et l’attaque quand on a le ballon pour amener de la percussion par sa vision du jeu, mais aussi sur les transitions « off-def » où c’était souvent lui qui déclenchait les premiers pressing, ne récupérait pas forcément le plus de ballons lui-même mais permettait grâce à ses courses et son placement de récupérer le ballon collectivement. On est très contents de le retrouver. La place d’un joueur de haut niveau est sur le terrain. C’est un atout supplémentaire pour nous sur cette fin de saison chargée. J’espère qu’on aura des matchs tous les 3 jours jusqu’en fin de saison, ce sera bon signe.

Finir 5ème serait-il décevant : Lorsqu’on fixe des objectifs, on est toujours satisfaits de les atteindre. Si on finit 4ème, 5ème, 6ème, 3ème ou 2ème, on aura mérité ce qu’on a. Si on termine en dessous de la 5ème place, c’est qu’on aura pas fait suffisamment de choses finir mieux. Si on termine 2ème, c’est qu’on aura suffisamment pour être à cette place là. A nous de nous donner les moyens d’être à la meilleure place possible qui corresponde à notre saison. Mais c’est vrai que je pense qu’on fait partie des équipes de haut de tableau qui créent le plus de choses dans un match, le plus d’occasions, et ça serait récompensé si on continue comme ça.

Entrainements à huis clos : Comme dans beaucoup de clubs contrairement à ce que j’ai lu quelque part. Lien avec les performances de l’équipe ? Non, pas du tout. Le huis clos n’est pas fait pour vous embêter, dissimuler les choses, mais pour avoir une certaine tranquillité dans l’entrainement parce qu’on en a besoin. Il ne faut pas le prendre comme quelque chose qu’on veut cacher, dissimuler ce n’est pas du tout ça. On ouvrira bientôt au public d’ailleurs. Mais on a aussi besoin d’avoir une certaine tranquillité pour se préparer, s’entrainer, donner nos consignes, échanger avec les joueurs dans un climat plus feutré. Contrairement à ce que j’ai lu, à Lyon les séances d’entrainement ne sont pas ouvertes. Elles n’ont été ouvertes que deux fois dans l’année. Il y a beaucoup de grands clubs où on ouvre très peu de séances. Encore une fois ce n’est pas pour créer une scission avec vous ou le public, au contraire. On a besoin de vous, du public, on est dans un monde où il y a des interactions sans arrêt. C’est simplement qu’on a besoin de tranquillité. Bien sûr que je comprends (que ça crée une distension avec le public). C’est pour ça que j’essaye d’expliquer pourquoi on le fait. Je pense que quand explique pourquoi on fait certaines choses, certainement que ça aide à la compréhension de choses qui peuvent être mal perçues par des personnes. Je comprends très bien que le public ait envie de venir voir tous les entrainements. D’abord ils le mériteraient car c’est un public qui nous aide énormément ici, qui nous supporter énormément, très important dans les performances qu’on fait à domicile. Mais il faut aussi que les gens comprennent qu’on a besoin d’avoir des entrainements où on est dans le calme et la tranquillité. Ce qui n’empêche pas qu’on souhaite être proches de nos supporters.

Evolution des contrats : C’est un bel accord trouvé. Ça faisait un petit moment qu’on essayait de le trouver. Les clubs formateurs doivent avoir la possibilité de retrouver les fruits de tout ce qu’ils ont mis en place durant des années sur des jeunes joueurs. Même si concrètement ça n’empêchera pas des discussions avec les agents et les parents. Mais c’est une sécurité supplémentaire pour les clubs formateurs de pouvoir garder ces jeunes joueurs un peu plus longtemps.