Stade rennais - Larnaca : Dogan Alemdar, l’installation progressive
Face à Larnaca, Dogan Alemdar devrait connaitre une nouvelle titularisation. Une nouvelle occasion de montrer pourquoi le SRFC mise beaucoup sur son numéro 2.
Il a fallu se rasseoir sur le banc. Aligné à de nombreuses reprises (14 apparitions) lorsque Alfred Gomis s’est blessé la saison dernière, ou que l’international sénégalais était à la CAN, Dogan Alemdar a cette saison repris un rôle de doublure. Steve Mandanda arrivé dès le mois de juillet, le Turc n’a disputé que 4 rencontres, entrant en jeu jeudi dernier à la 52e minute lorsque l’international français a ressenti une gêne aux adducteurs. C’est probablement cette gêne qui fera d’Alemdar le titulaire ce soir, pour faire souffler le numéro 1.
« Je me sens très bien à Rennes. » explique le principal intéressé, en français. « Steve a l’expérience, j’apprends de lui. Il était à Marseille, en sélection. Parfois j’ai des demandes, il m’explique. Il est très gentil, il me montre. Il est fort. » Mandanda donc, mais aussi Salin, que le portier de tout juste 20 ans cite également, et dont Genesio souligne l’importance. « Je sais qu’il l’apprécie beaucoup et lui donne beaucoup de conseils sur la gestion des émotions. Il avance, il progresse, il a le potentiel pour devenir un très bon gardien du championnat de France. »
Troisième titularisation en vue
C’est ici le pari tenté par le Stade rennais. En l’entourant de Mandanda et Salin, tous deux sous contrat pour encore deux ans, le SRFC entend faire d’Alemdar le futur numéro 1. « C’est le projet, l’idée qu’on a, la raison pour laquelle il est venu. » souligne Genesio. « Il est dans un contexte très favorable. L’année dernière il a participé à beaucoup de rencontres. Cette année il a la chance d’avoir devant lui un gardien très expérimenté qui l’aide énormément au jour le jour. »
Mandanda ne laisse effectivement que les miettes, tant sa prestance et son expérience ont changé cette équipe, qui peut désormais compter notamment sur son excellent jeu au pied. Pour autant, Alemdar n’est jamais très loin de la pelouse lors de chaque rencontre, trompant les diffuseurs nationaux chaque week-end par un échauffement au cours de la rencontre. « L’idée, c’est valable pour les joueurs de champ, c’est de mettre en action les joueurs assez tôt pour pallier à toute éventualité. Qu’ils soient un minimum échauffés s’il y a une blessure qui arrive. » Une idée « intéressante » du staff performance, des préparateurs physiques du coach.
Hier après-midi, on n’a pas su si le numéro 2 commencerait ou non la rencontre, Dogan Alemdar comme Bruno Genesio bottant en touche, sourire aux lèvres. Très probable, la titularisation de l’international turc ayant connu sa première en juin dernier face à la Lituanie (victoire 6-0) serait un pas de plus dans sa progression. « Le coach m’a toujours fait confiance. J’ai besoin d’expérience aussi. Je n’arrête jamais de travailler. J’espère continuer à avancer comme ça. » Pour cela, le jeune adulte peut compter sur sa soeur et son cousin, venus habiter Rennes avec lui, après ses parents. Une manière de rendre « pas difficile » la vie loin de Turquie. Une autre, comme l’apprentissage du Français sur laquelle il a beaucoup insisté. Entré en jeu deux fois cette saison, Dogan Alemdar est prêt pour sa troisième titularisation.
Juste une petite théorie, comme ça. Je sais pas, j’imagine juste. N’allez pas lancer des rumeurs, mais j’ai imaginé un truc : le match à Istanbul, après cette première mi-temps de rêve, et si Mandanda s’était dit : « Allez petit, joyeux anniversaire, pour tes vingt ans, je t’offre cette deuxième mi-temps, chez toi, dans ton pays, fais-toi plaiz ! »
Si ça s’était bien passé, tout le monde aurait dit Bravo Monsieur Mandanda, Grand Seigneur, qu’elle classe, merci !
Malheureusement ça s’est pas bien passé.
Mais Dogan mérite sa titularisation aujourd’hui, bonne continuation à notre futur numéro un, et continue d’apprendre de ces grands Messieurs que sont Romain Salin et Steve Mandanda.
Allez Rennes !
Il faut quand même qu’il progresse sur pas mal de points encore. Ok c’est un gardien d’avenir, il est encore jeune, mais à 20 ans certains ont déjà un très haut niveau, lui pas encore.
Très bon jeu au pied, relances propres, plutôt bon sur ses sorties notamment aériennes, mais manque d’anticipation (exemple le coup-franc qu’il prend en Turquie où il doit se détendre + vite sur son côté ouvert) et reste perfectible sur sa ligne (même s’il est 100.000 fois meilleur que Gomis).
On est encore loin du niveau des Mandanda, Mendy, Costil (le meilleur Costil), Cech, Isaksson...
JoS
J’ai du mal à évaluer son réel niveau. Il a fait des matchs honnêtes sans plus. Par contre, nos techniciens le voit trvailler tous les jours et lui font confiance pour l’avenir.
Les qualités sont là... Reste à savoir si le reste suivra car pour gagner sa place désormais au Stade Rennais, il faut être un super.
A JoS :
Que reprochez-vous à Costil ? Moi j’ai apprécié le gardien autant que les autres cités.
Je suis plus circonspect du passage de Mendy, qui nous a couté cher sur certains matchs de coupe d’europe, avec ces tacles à la limite du pénalty, donnant carton rouge et coup franc occasionnant un but pour son malheureux remplaçant Bonnet et laissant l’équipe en infériorité numérique pour une bonne partie du match.
Mais sinon, je suis d’accord, Alemdar est perfectible et son intérim délicat lors du match de la semaine dernière contre le Fener, avec 2 buts encaissés dont le 2ème évitable (plus que le coup franc, qui est superbement joué, faut avouer), le démontre.
Mais il ne faut pas trop demander à un gardien qui joue si peu et si jeune. L’expérience s’acquiert en jouant, c’est évident, et il aura du temps de jeu cette saison (coupe de france, certainement).
Jos, Isakson sérieusement ? C’est je pense le plus mauvais gardien que j’aie vu au srfc depuis 2000… à part Koubek peut-être. Mais tu n’as pas cité Nico Douchez que j’adorais, et Simon Pouplin formé au club.