Stade rennais - Lyon : un contexte minimisé, le jeu comme priorité

Il y a sur le papier de quoi s’emballer. Dimanche 15h00, le Stade rennais reçoit Lyon, un match toujours spectaculaire ces dernières années. La saison dernière, Rennes avait collé deux corrections aux Gones, d’abord lors d’un festival au Roazhon Park (4-1, le 7 novembre 2021) resté dans l’esprit collectif l’un des plus beaux matchs vus cette décennie dans l’enceinte rennaise, puis un autre carton (4-2, le 13 mars 2022) au Groupama Stadium.

« Ce n’étaient pas les mêmes équipes, la même période. » tempère Bruno Genesio aujourd’hui. « Il n’y a pas de comparaison entre ces deux matchs. Pour nous, c’est la fin d’un bloc de matchs qu’on doit bien terminer pour être encore dans nos objectifs après 11 matchs. » Minimiser le contexte de cette rencontre a été le fil conducteur du technicien lors du point presse samedi. Et pour cause, depuis son arrivée, le match face à Lyon est toujours un rendez-vous attendu. Bruno Genesio n’est d’ailleurs pas le seul concerné, Florian Maurice, Martin Terrier, et désormais Amine Gouiri retrouveront leur ancienne écurie, quand Lyon se présentera avec l’ex-Rennais Damien Da Silva dans ses rangs, mais aussi Sinaly Diomandé, tout proche de rejoindre le SRFC cet été avant un volte-face de dernière minute. Recruté alors, Christopher Wooh sera titulaire pour les Rennais.

Minimiser le contexte

Il y a donc plusieurs « matchs dans le match » comme le veut le poncif. Celui-ci verra Bruno Genesio opposé à Laurent Blanc, pour la première joute dirigée aux manettes de l’OL pour l’ancien technicien de Bordeaux puis du PSG. Avec ces deux équipes, l’homme à la touillette n’a perdu que deux fois face au SRFC, et une seule fois à Rennes. C’était le 6 février 2010, à une époque où le Roazhon Park s’appelait encore le Stade de la route de Lorient, et où Sylvain Marveaux, Jimmy Briand, Ismaël Bangoura et Asamoah Gyan avaient permis au SRFC de l’emporter 4-2 face aux Girondins.

Douze ans plus tard, il est difficile de lire dans quelle configuration se présenteront Blanc et son OL. « J’ai lu les déclarations de l’entraîneur qui souhaite avoir plus le ballon, attaquer. Ce sont les seules informations qu’on a. Mais à la limite ce n’est pas trop ça qui me tracasse, c’est surtout ce que nous on va faire. » rappelle Genesio. Minimiser le contexte, et se concentrer sur soi, un message reçu et véhiculé par Amine Gouiri également. « Même s’ils n’avaient pas changé de coach, je pense que ça aurait été difficile car ils ont des joueurs de qualité. C’est un style différent, on verra bien, on est prêts. »

Nouvelle époque

Avec 10 matchs sans défaite, Rennes est sur « une bonne progression depuis le début de saison » et fait preuve d’une grande variété dans le jeu proposé, entre « attaque placée » et « jeu vertical » Genesio louant les qualités de ses joueurs. « Ce dont j’ai envie quelque soit la situation c’est qu’on joue le plus juste et le plus simple possible surtout. C’est souvent le cas, ça me fat plaisir. » rappelle le coach. « Sur le terrain on n’a pas de position fixe, on bouge un peu de partout. Ce n’est pas la Playstation. » sourit Gouiri. « On fait parler notre créativité, on peut se retrouver à gauche, à droite. C’est à nous de nous adapter par rapport à ça. En fonction des phases de jeu, c’est à nous de nous déplacer en fonction du partenaire. »

Sur le front de l’attaque, Gouiri fait désormais la paire avec Kalimuendo, mais peut aussi compter sur un Martin Terrier marchant sur l’eau, « très complet » dixit Genesio. Un joueur qui n’a plus rien à voir avec celui qu’il était à Lyon. Un Lyon qui n’a plus grand chose à voir avec celui de l’époque Genesio. Là aussi, le contexte a changé.