Stade rennais - Montpellier / Kalimuendo : « Je suis très content d’être resté ici »

Peux-tu nous parler de ce mois de janvier collectivement et individuellement ?

Très mouvementé. Il y a eu des départs et des arrivées. On est très contents des arrivées, que ce soit Azor ou Alidu. Ce sont des renforts supplémentaires pour cette équipe et surtout pour cette fin de saison qui va être très dure à jouer. On l’entame de très bonne façon. On sait vers où on veut aller donc on met tout en oeuvre pour performer à l’entrainement ou en match. J’ai toujours eu confiance dans notre équipe. Je suis très content et j’espère qu’on va continuer face à Montpellier. Quant à moi, une période de mercato n’est jamais facile à appréhender. Tout peut aller si vite. Mais tout s’est bien fini, je suis encore ici jusqu’à la fin de saison. Je suis concentré jusqu’à la fin pour pouvoir accomplir nos objectifs.

À Guingamp, tu n’avais pas fermé la porte lorsqu’un intérêt de Bundesliga avait été évoqué. Tu t’interrogeais à ce moment ou c’était clair dans ton esprit ?

Il y a toujours des moments de réflexion, c’est le mercato. Tout peut aller vite du jour au lendemain. Mais franchement je suis très content que tout soit réglé. Pour un joueur ce n’est jamais facile d’appréhender ce genre de mois où tu ne sais pas ce que tu vas faire. Là je sais que tout est clair et je sais que je peux totalement me concentrer sur l’équipe. Je suis très content d’être resté ici car je sais qu’il y a encore beaucoup de choses à accomplir et on va le faire.

Julien Stéphan vient de nous exprimer son bonheur de t’avoir. Avais-tu besoin qu’on te réaffirme cette confiance ?

Ça fait plaisir à entendre d’être valorisé comme ça par le coach. Forcément ça joue dans l’esprit d’un joueur, de manière directe ou non. Ça m’a fait du bien de savoir qu’il comptait sur moi, qu’il voulait vraiment m’installer. J’essaye de lui rendre la pareille sur le terrain.

Est-ce que tu te plais mieux à deux attaquants devant ?

Je m’y plais oui, mais je pense que c’est aussi une question d’animation. On a totalement changé notre manière de jouer, que ce soit sous Genesio ou avec le coach (Stéphan). Maintenant on joue de manière un peu plus directe, donc forcément avec mon profil ça m’aide un peu plus. Je m’y retrouve et l’association a fait que ça marche très bien avec Martin (Terrier) devant et je pense que ça peut marcher avec tout le monde, peu importe les gens dans cette compo, mais je suis très content que cela aille dans mon sens et celui de l’équipe aussi.

Te verrais-tu commencer sur le banc, accepter une rotation en vue du nombre de matchs à venir ?

Oui, il y a de la concurrence. Je ne suis que le joueur, le coach fait ses choix et on se doit de les accepter. Je ne pose pas plus de questions que ça. Je me concentre sur mes performances et l’équipe. Il y a beaucoup de matchs en février, à commencer par Montpellier. Le reste, c’est le coach qui a la casquette (rires). On peut jouer 90 minutes et avoir zéro occasions, ou 20 minutes et avoir 3 occasions nettes. Il n’y a pas de réflexion là-dessus. Moi je suis à disposition du groupe et du coach.

Quand on permet un but en ouvrant un espace, est-ce qu’on arrive à se dire que c’est comme une stat ?

Le coach me l’a dit en début de semaine. Moi je ne le perçois pas comme ça car j’ai toujours fait ça, ça n’a jamais changé. Quand c’est vu et pris en considération par le coach ou les personnes qui analysent le football, ça fait plaisir de se dire qu’on ne fait pas un travail invisible. L’action qui amène un but c’est toujours le mouvement de plusieurs joueurs, et là c’est Martin qui finit. On est tous contents et ça me fait plaisir car ça me donne encore plus envie de rester en mouvement et d’ouvrir d’autres brèches.

Ton association avec Martin Terrier te permet-elle d’être plus libérée ?

Oui aussi, Martin est quelqu’un qui garde le ballon, vient en tant que faux 9, fait plein de sale boulot pour moi. Moi je peux vraiment utiliser la profondeur ou quand j’arrive à décrocher. Avec Martin ça se passe hyper bien.

Ce mois de janvier vous permet-il de penser que la 2e partie de saison sera plus excitante que prévu ?

Oui, quand vous avez des résultats, ça vous aide. Les résultats qu’on a eu avant Clermont, le plus dur est de croire en nous. J’ai toujours eu confiance en ce groupe, je savais que ça n’allait pas durer éternellement car c’est un groupe qui ne triche pas. Il n’y a pas d’états d’âme. Je savais qu’on allait pouvoir retourner la situation, et là ce n’est que le commencement. On n’est pas satisfaits de ce qu’on a fait et on veut vraiment retourner la situation d’ici la fin de saison et c’est à nous de maintenir ce haut niveau d’exigence là pour qu’à la fin on peut se dire qu’on a retourné la situation et fait mentir tout le monde. On va tout faire pour continuer là-dessus.

Retourner la situation, c’est quoi ? Aller chercher l’Europe ?

Le challenge, c’est de continuer sur notre lancée d’abord, prendre les matchs un à un. On va avoir un mois de février très costaud avec énormément de matchs décisifs. Il va falloir être très forts mentalement mais on a les ressources nécessaires pour faire face à l’adversité et réussir ce mois de février.

Es-tu animer par un esprit revanchard ?

Bien sûr que le groupe a un état d’esprit revanchard, de prouver à tout le monde que c’était simplement une erreur sur notre entame de saison. Qu’on se doit de redresser la barre car nous sommes le Stade rennais et que le Stade rennais a toujours performé à un certain niveau. Personnellement, quand je suis revenu, je me suis d’abord dit que je me devais de réhausser mon niveau. Je ne suis pas quelqu’un qui me voile la face, et lorsque je ne suis pas performant, je le sais. Que les autres ou vous me critiquiez, si la critique est fondée, à un moment il ne faut pas la prendre mal. Si c’est dans le bien du groupe, et que ça permet à tout le monde de travailler, je me dois le rendre aussi. Ça m’a fait aussi grandir, je ne crains pas les critiques, mais ça me donne encore plus envie de pouvoir prouver le contraire. De toute façon, qui ne s’est pas fait critiquer ? (rires)