Stade rennais - PSG / Mandanda : « Affronter Paris, ça reste toujours assez spécial »

Est-ce que le PSG est encore un adversaire spécial pour toi ?

Forcément ça reste toujours assez spécial. J’ai passé énormément de saisons à Marseille. On sait qu’il y a une grande rivalité. Aujourd’hui c’est sûr que le contexte est différent. Mais pour moi ça reste particulier.

Comment abordez-vous cette rencontre dans une petite période de doute ?

On va dire qu’on est pas dans la meilleure période de la saison, c’est sûr. On perd des joueurs importants sur blessure ou suspension. On se retrouve avec un effectif réduit. Maintenant, depuis le début on vante les mérites de notre collectif, de notre effectif, c’est à nous de trouver les ressources pour pouvoir faire un match solide, complet. Si on ne l’est pas, si on ne fait pas tout à 150% avec en plus une part de réussite, c’est un match qui va être très difficile pour nous. Il faut y aller sans se poser trop de questions, en donnant un maximum, en étant intelligent dans ce qu’on fait, et en gagnant en agressivité aussi. Maintenant, ce n’est pas le match où dans l’état d’esprit et la manière dont on va l’aborder qui nous pose le plus de soucis car je sais que sur ce genre d’affiche, inconsciemment on est déjà en alerte car on sait que ça va être difficile. Tout le monde est concentré, encore plus déterminé. C’est surtout pour la suite, tout donner pour ne pas avoir de regrets. Le résultat sera ce qu’il sera, mais à nous de faire tout ce qui est possible pour faire un bon match et prendre des points.

Avez-vous l’impression que le sort s’acharne sur le Stade rennais en ce moment ?

C’est vrai qu’on enchaine les mauvaises choses avec les blessures, les suspensions, le tirage (de coupe de France) qui aurait pu être un peu plus favorable aussi. Mais ça fait partie aussi du football, il faut l’accepter. Soit on se lamente sur notre sort, soit on l’accepte, on fait front et on essaye de faire le maximum pour prendre le maximum de points et essayer de passer ce tour qui est pour nous important.

Tu ne t’attendais peut-être pas à retourner aussi vite au Vélodrome ?

C’est clair. Quand on voit les équipes qui restent encore, on aurait pu espérer tomber sur une équipe plus abordable ou jouer à la maison, ce qui aurait été moins compliqué. On a envie de faire un parcours en coupe, et ça passe par des matchs compliqués. On aurait préféré que ça tombe plus tard, mais il faut faire avec et faire ce qu’il faut pour passer.

Est-ce compliqué pour toi en tant que gardien d’avoir une charnière qui tourne beaucoup ?

Compliqué non, ce qui est frustrant c’est de concéder des buts quasiment à chaque match. La charnière qui change régulièrement, c’est aussi la meilleure façon de trouver la charnière qui sera la plus solide. Moi j’échange beaucoup avec tout le monde et les défenseurs en particulier. Que ce soit l’un ou l’autre, je n’ai pas forcément de problème. C’est sûr qu’il y a des jeux différents, et c’est à moi de m’adapter, d’aider au mieux les mecs devant moi pour pouvoir être plus solide et aussi avoir une complémentarité meilleure pour pouvoir faire des matchs beaucoup plus solides. C’est ce qui nous manque aujourd’hui.

Que change le fait d’avoir des défenseurs aussi jeunes pour toi ?

Ça ne change pas grand chose. Quoi qu’il arrive, je suis beaucoup dans l’échange et la communication. Aujourd’hui on parle de la charnière parce que c’est comme ça quand on encaisse des buts, mais c’est pour moi aussi un état d’esprit général et collectif. On est très bien avec le ballon, mais sans le ballon on doit être capable de faire mieux. Pas que les centraux, pas que le gardien de but. Les onze sur le terrain et on doit pouvoir travailler et trouver la meilleur solution pour pouvoir être plus performants.

Que faut-il fait défensivement quand on a Kylian Mbappé face à soi ?

Très bonne question ! Je pense qu’il n’y en a pas beaucoup qui ont la réponse. Aujourd’hui Kylian, c’est l’un des meilleurs joueurs du monde, il est capable de tout faire. il va vite, est techniquement fort, est très adroit devant le but, très intelligent dans le jeu. Ça va être une réponse collective, ce n’est pas individuellement qu’on pourra espérer stopper Kylian. C’est à nous de trouver une réponse collective, avec un bloc compact, des mecs qui font les efforts, des prises à deux, de jouer notre jeu en ayant un maximum le ballon. Une solution individuelle ça va être très compliqué.

Cela fait maintenant 6 mois que tu es à Rennes, comment s’est passée ton adaptation à un nouvel environnement ?

Mon adaptation et mon intégration se sont très bien passées ici. J’ai été superbement bien accueilli, par les supporters, les dirigeants, les joueurs, tous les salariés du club. Sincèrement, ça a été plus facile pour moi de s’adapter car l’accueil a été très chaleureux et extraordinaire. Je me suis bien adapté, je m’habitue un peu moins au climat mais on fait avec, c’est comme ça (sourires).