Stade rennais - Reims / Genesio : « Ne pas se fragiliser au moindre petit évènement contraire »

Groupe : Adrien Truffert, Xeka, Martin Terrier sont toujours absents. Steve Mandanda est incertain, Romain Salin a pris un coup à l’entraînement et est incertain aussi. On a Lorenz (Assignon) qui est revenu à l’entraînement collectif cette semaine. Il va mieux et postule pour une place dans le groupe, il est apte à reprendre la compétition.

Une date de retour pour Xeka : Non.

Désiré Doué : Il postule. Pourquoi il ne serait pas dans le groupe ? Il est opérationnel.

Lyon : On l’a revu comme tous les matchs. Je pense qu’on a fait 30 minutes de très bonne facture avec une domination, une ouverture du score, des occasions pour creuser l’écart. Puis en deuxième mi-temps, parce que Lyon a été un peu plus performant mais aussi car on s’est fragilisés je pense sur certaines situations, on a perdu un peu de confiance, et on s’est contentés d’essayer de bien défendre et non plus de jouer avec ambition, ce qui avait été le cas en première mi-temps.

Message passé au groupe : Je ne suis pas sûr que ce soit l’attitude. Je ne pense pas que les joueurs aient la volonté de mal faire, c’est surtout qu’on se fragilise sur certaines situations. On perd confiance suite à quelques pertes de balle, ou des situations qu’on concède. C’est là-dessus qu’on doit travailler. Moi je n’ai rien à reprocher sur l’état d’esprit de l’équipe. Je n’ai pas de tricheurs, pas de joueurs qui n’ont pas envie. Je pense que le problème est ailleurs. Je pense que dans ces moments là, ce qui fait la force d’un grand club, c’est d’être capable de garder le cap dans ces situations là. Il y avait hier dans l’Equipe une interview d’un entraîneur que j’aime beaucoup, très intéressante. (Il lit) « Un grand club ça veut dire que dans toutes les situations qui se présentent et dans toutes les dynamiques possibles, on doit avoir la meilleure réponse. » Je trouve que ça colle parfaitement à tout ce qui nous arrive aujourd’hui. Il faut être lucide, on peut être inquiets de ce qu’il s’est passé dimanche, mais il faut faire front, faire face, assumer et continuer à avancer et garder de la sérénité et de la confiance. Je pense que c’est ce qu’il manque aujourd’hui par moment à l’équipe pour être plus performante et se détacher des résultats instantanées.

Remédier à la fragilité mentale : Oui c’est possible, sinon il vaudrait mieux arrêter le championnat tout de suite et partir en vacances. Malgré le papier d’avant-match (L’Equipe de dimanche, ndlr) qui présentait un bilan très noirci de tout ce qui est fait, on est à la lutte pour se qualifier en coupe d’Europe encore, et il reste 8 matchs.

Reims match charnière : Des basculements il y en a tous les week-ends. Lille a perdu à Angers, personne n’aurait parier. Monaco menait 2-0 et sont passés tout près. Lyon, on les a enterré après le match de Nantes et ils sont tout près. C’est un championnat très bizarre cette année, où chaque semaine on tire des enseignements qu’on croit définitifs et qui sont remis en question la semaine d’après. Je crois que c’est surtout là-dessus qu’on doit travailler et arrêter de se focaliser sur l’instant présent, le résultat immédiat, ce que ça provoque, ce qu’on fait nos concurrents. Il faut se concentrer sur le jeu, ce qu’on doit améliorer, retrouver cette confiance de jouer et de se montrer, et arrêter de faire des projections et de tirer des conclusions hâtives à deux mois de la fin de saison.

Intervention d’Olivier Cloarec : Je ne sens aucune crise dans le vestiaire. Le président est libre de prendre la parole, d’exprimer son ressenti. Aujourd’hui il n’y a pas de crise dans le vestiaire. En termes de résultats, on est très conscients que cette deuxième partie n’est pas en relation avec ce qu’on souhaite. Sinon c’est qu’on ne serait pas responsables, si on se voilait la face par rapport à ça. Une fois qu’on a fait ce constat, ce qui compte c’est de trouver les ressorts, et pour les trouver il faut être ensemble, ne pas s’attacher à la situation présente, ponctuelle, mais toujours prendre la situation dans sa globalité, et pas simplement cette saison : comment le club évolue, vers quoi on veut aller et c’est ça qui est important. Tous les grands clubs traversent des périodes difficiles. Certains ne se qualifient pas en coupe d’Europe pendant une ou deux saisons consécutives et de très grands clubs mettent énormément d’argent. Certaines investissent des sommes incroyables pour gagner la Champions League et n’ont toujours pas gagner. Ce qui est important c’est la continuité, vers quoi on veut aller, ce qu’on met en place pour y aller, et après on laisse les gens nous juger sur ça.

Préparer les supporters à ce qu’il n’y ait pas d’Europe : Non, ce n’est pas ce que je dis, pas du tout ce que je dis. (Il répète). Je dis juste que se concentrer sur l’instant présent en tirant des conclusions hâtives, par rapport à un match, un résultat, ou une éventuelle non-qualification… Mais ça ne veut rien dire ! Aujourd’hui on est à deux points de Lille. Qui aujourd’hui ici dans la salle, peut dire qu’on ne sera pas européen à la fin de saison, ou qu’on le sera ? Personne ! Monaco est à 8 poins et on les joue. On ne sait pas ce qu’il se passera. Ce qu’on sait, c’est que si on ne rectifie pas le tir sur notre comportement à certains moments des matchs, on peut être inquiets. C’est tout, c’est la seule chose. Ce qu’on peut dire aux supporters, qui méritent qu’on leur parle, c’est leur dire qu’on va tout donner, tout faire ensemble pour atteindre nos objectifs. Mais les objectifs, c’est après la 38e journée qu’on saura si on les a atteint ou pas, qu’on saura si on a fait les choses bien ou pas, et ce n’est pas en tirant des bilans à la 29e journée. Ça n’existe pas.

Pressing inconstant : Des explications, j’aimerais en avoir. Je pense qu’avant la mi-temps, il y a eu 2-3 situations assez faciles qui nous ont fragilisé mentalement parce que c’est normal qu’autour de nous il y ait des interrogations sur le coach, le système de jeu, la politique du club, le recrutement. Ça c’est normal que vous, les supporters, tout ça c’est normal. Nous, on ne doit pas, être touchés par ça, et au contraire, être concentrés sur le jeu et je trouve qu’en ce moment, l’équipe se fragilise pour des choses qui ne devraient pas. J’ai regardé hier le Real Madrid, ils font un début de match difficile mais ils ne s’affolent pas. Nous j’ai l’impression que dès qu’on perd un ballon, qu’on concède un corner, il y a une sorte de léthargie, de peur qui gagne notre équipe car on arrive pas à se sortir de ce contexte qui est normal autour de nous en ce moment. Il faut, car encore une fois il y a aucune équipe qui a 100% de possession dans un match, qui peut presser 90 minutes sans concéder aucune occasion, sans faire d’erreur, ça n’existe pas. Il faut qu’on soit capable dans ces moments là de se remettre dedans. Plutôt que de se recroqueviller, de reculer et de rendre les ballons à l’adversaire. Je pense que c’est vraiment ce qui caractérise aujourd’hui notre équipe. On arrive pas à faire la différence en première mi-temps. Repartir sur le même temps de jeu et ne pas se fragiliser au moindre petit évènement contraire qui se passe dans le match.

Manière d’aborder différemment sa semaine d’entraînement : Oui mais je ne vous dirais pas quoi.

Leaders : Celui qui doit guider l’équipe c’est moi. Le premier leader c’est l’entraîneur dans une équipe. Après on a besoin de relais dans le staff, dans l’équipe. Mais le premier qui doit mener l’équipe c’est moi. C’est à moi d’amener ça aux joueurs, ce n’est pas l’inverse. J’ai confiance en mes joueurs, je sais que le message est passé. Je sais qu’ils ont envie de faire beaucoup mieux que ce qu’on fait, comme moi, le staff et tout le monde au club. Et c’est ça qui est important. On fera le bilan le 3 juin.

Conseil des sages toujours actif : Oui, tout le temps. Pas seulement quand ça ne va pas. Ça aussi, quand on crée un groupe référent, il faut le consulter quand ça ne va pas, mais aussi quand tout va bien. Je le fais régulièrement, pas tous les jours car sinon ça ne sert à rien. Mais il y a des consultations formelles ou informelles. C’est tellement fragile l’équilibre d’un groupe, les résultats aussi.

Pas de milieu stabilisé : C’est le coeur du jeu, on dit souvent que c’est là qu’on gagne ou qu’on perd les matchs. Pour plein de raisons, on a du mal à installer un milieu stable et performant sur la durée.

Tous les joueurs concernés : Quand les résultats ne sont pas ce qu’on attend, il y a toujours des petites tensions, des choses qui se passent dans un groupe. C’est inéluctable, mais je le redis, je ne ressent aucune crise à l’intérieur du vestiaire. Je sens au contraire des joueurs qui ont conscience que la situation n’est pas celle qu’on espérait et qu’on souhaitait. Je ne sens pas de tensions qui peuvent me rendre inquiet pour la suite.

Réponse doit venir de tous les joueurs : Oui bien sûr, c’est une responsabilisation de tous faire un peu plus individuellement. Se poser la question déjà. Pour qu’après ça rejaillisse sur l’équipe.

Prise de parole de la direction : Je n’ai pas à vous dire ce qu’il se passe à l’intérieur du groupe. Les paroles c’est bien, mais ce qui est le plus important c’est ce qu’il se passe sur le terrain. On peut toujours parler, tenter d’expliquer, argumenter, ce que j’attends c’est que samedi mon équipe montre le visage qu’elle a montré le plus souvent depuis que je suis arrivé ici.

Ressorts à trouver : Je penser qu’on a besoin d’un match référence. Quand je suis arrivé, on a gagné un match ici où on n’avait pas été géniaux, mais costauds. On avait marqué en fin de match sur un coup de pied arrêté. C’était un match qui nous avait fédéré autour d’un état d’esprit, de comportement d’équipe. Ce n’était pas notre meilleur match mais on avait senti une volonté d’aller chercher la victoire, refuser le match nul. C’est ce genre de match qui peut déclencher quelque chose de positif. Je reste persuadé que nos problèmes sont avant tout liés au mental.

Désiré Doué : J’ai parlé avec lui, je ne vous dirai pas ce que je lui ai dit et ce qu’il m’a dit. Mais ce que je peux vous dire, c’est qu’il a bien réagi.

Valeurs collectives manquent depuis blessure Terrier : Il n’y a pas que la perte de Martin. Elle est terrible pour nous, mais on a aussi eu la perte de Xeka. On a eu Hamari blessé pendant un bon moment, beaucoup de joueurs blessés ou revenus de blessures. On a des garçons qui après la coupe du Monde ont eu un peu plus de mal aussi. C’est multifactoriel mais ce sont des explications qui ne doivent pas être des excuses à ce qu’il se passe aujourd’hui. L’absence de Martin est préjudiciable, mais malgré tout ce n’est pas normal qu’on soit 14e sur la phase retour.

Reims : Tous les matchs de Ligue 1 sont difficiles. On sait que c’est une équipe très performante dans les transitions, très solide, perd peu et ne prend pas beaucoup de buts. On s’attend à ce qu’on a l’habitude d’affronter à domicile plus souvent. Une équipe bien organisée qui défend bien et sort très vite.

Majer : Je dis souvent que les performances individuelles sont liées à ce que propose l’équipe. Tous les joueurs ont besoin d’une équipe autour d’eux pour être bien. Ce n’est pas uniquement Lovro qui est moins performant aujourd’hui, c’est tout le monde. On dépend tous les uns des autres dans une équipe de football. Après, certains éléments se mettent plus en valeur que d’autres car ils sont à la finition des actions, ils marquent et font marquer. Mais on dépend du collectif. C’est là-dessus que j’ai toujours basé mon discours, je ne vais pas le changer maintenant. Il ne s’agit pas de trouver des responsables individuellement. C’est l’inverse, c’est parce que l’équipe est moins bien que tous les joueurs sont moins bien.

Faillite des cadres : Les joueurs performent quand l’équipe performe, quand l’équipe est bien mentalement, techniquement, physiquement. Tout ça est lié, il n’y a pas un facteur qui est plus déterminant que l’autre. Le talent individuel s’exprime à travers une organisation, une équipe, les principes de jeu. Aujourd’hui on est beaucoup moins bien là-dedans.

Coups de pied arrêtés : On a perdu pas mal de joueurs de tête, Martin, Nayef (Aguerd), Gaëtan (Laborde), Serhou (Guirassy). Mais ce n’est pas que la seule explication car je pense que le baromètre des coups de pieds arrêtés c’est aussi l’agressivité et la concentration qu’on met.

Mise au vert : Il n’y a pas de mise au vert, sauf quand on joue à 13h ou 15h. À l’extérieur, si on décide de partir la veille, s’il y a du gel, du brouillard, des éléments externes qui peuvent nous faire prendre la décision d’aller au vert. Sinon quand on joue à 21h il n’y a pas de mise au vert ni à domicile ni à l’extérieur.

Entraînements ouverts au public : C’est prévu, ce sera je pense mercredi 19 et 26 avril. Les deux séances seront ouvertes au public.

Affaire Galtier : Ce que je veux dire, c’est que je connais bien Christophe. Je ne l’ai jamais entendu avoir les propos qui lui sont aujourd’hui attribués. J’ai eu l’occasion de le fréquenter dans le foot, en dehors du foot, et je ne l’ai jamais entendu tenir des propos de ce type là. Maintenant si des gens sortent des choses comme ça et qu’ils ont… Il faut qu’ils en parlent. Mais il se trouve qu’aujourd’hui, moi tout ce que j’ai à dire, c’est que je ne l’ai jamais entendu tenir ce genre de propos ni en privé ni avec d’autres gens.