Toulouse - Stade rennais : Bruno Genesio opte pour un discours positif

Bruno Genesio a choisi la positive attitude. Battu à domicile par Lille samedi (1-3), le Stade rennais a mis fin à sa série d’invincibilité au Roazhon Park qui courait depuis le 21 août. Mais c’est une autre série que le SRFC espère briser dimanche, à Toulouse. Battu 4 fois de suite à l’extérieur en championnat (Reims, Clermont, Lorient) et en coupe de France (Marseille), Rennes ne s’est imposé qu’une fois depuis la reprise hors de son stade, à Bordeaux en coupe de France. Plus que le résultat, l’équipe affiche à l’extérieur un tout autre visage qu’à domicile depuis la reprise, et la fin d’une série de 17 matchs sans défaite toutes compétitions confondues.

« Il faut le relativiser et recontextualiser le classement. Aujourd’hui on a 40 points, l’année dernière à la même époque on en avait 34. Ça montre aussi que notre parcours est bon. » pose tout d’abord Bruno Genesio. Au bilan des points, le coach ajoute également la dynamique des équipes de haut de tableau. « On a l’impression quand on écoute tout le monde qu’on est décrochés. On ne l’est pas. Il y a 3 semaines on disait de Lyon et Nice que c’était fini pour eux et maintenant on dit qu’ils peuvent revenir. Il reste 16 matchs donc il va se passer encore beaucoup de choses. »

Relativiser, recontextualiser

Pour l’entraîneur vendredi, il s’agissait d’éloigner toute pensée négative des débats. « L’écart avec ceux devant nous est loin d’être irrémédiable, et il faut continuer à tracer notre route, savoir où on veut aller, comment on veut y aller, et non pas s’attarder après chaque match à dramatiser quand il y a défaite. » Ainsi, malgré un coup de mou évident depuis un mois et demi, Bruno Genesio refuse un discours résigné qu’on a tout de même pu déceler partiellement samedi soirquelques minutes après la défaite face à Lille. Preuve en est, le changement de discours compte tenu de la physionomie du match. Là où le coach lâchait samedi ne pas « être sûr qu’en menant 2-0, on l’aurait emporté », il rappelait vendredi que « plusieurs moments on aurait pu mener 2-0, et on sait que dans ces matchs où c’est serré, ça bascule là-dessus. »

Plus conquérant, mais surtout plus positif. La mauvaise série à l’extérieur ? « On doit travailler dans ce sens là et pas en ayant une épée de Damoclés au-dessus de nous chaque fois qu’on joue un match hors de nos bases. » Les blessés ? « On doit compenser et on a les joueurs pour le faire. » La bonne forme du TFC ? « On prend les matchs comme ils viennent et peu importe la dynamique de l’adversaire. C’est surtout se concentrer sur nous et sur ce qu’on doit faire pour s’améliorer, gagner. »

Relativiser et recontextualiser, tels sont les mots d’ordre de Bruno Genesio, qui croit en une fin de championnat de tous les possibles. «  Le championnat est loin d’être terminé. Mon discours est plus de dire qu’on est proches des premières places et non pas de se dire qu’on est en difficulté, qu’on a du mal ici ou là. » rappelle t-il. « À nous de garder de la sérénité, l’esprit de travail qu’on a, le bon état d’esprit qui règne dans ce groupe pour aller au bout, et on fera les comptes début juin. »

Avant le début de la 23e journée, Rennes a encore son destin en main, et la possibilité d’améliorer son rendement à l’extérieur. Sur les 40 points pris cette saison par les Rouge et Noir, 10 l’ont été hors du Roazhon Park en 10 matchs (2 victoires, 3 nuls, 5 défaites). Un contexte nettement moins favorable pour le SRFC que celui à domicile (30 points pris en 12 matchs).