Un Rennes à la peine mais qualifié

L’occasion pour certains de trouver du temps de jeu

A Corte, les Rennais jouaient leur deuxième match d’une série de trois en huit jours. Outre les blessés et les joueurs partis à la Coupe d’Afrique des Nations, c’était donc l’occasion pour les joueurs en manque de temps de jeu d’en retrouver. Parmi eux, Jean-Joël Perrier-Doumbé qui, avant la rencontre, n’avait qu’un match dans les jambes depuis son retour de blessure. Mais aussi Cédric Barbosa, qui souffre de la rude concurrence du milieu de terrain, ou encore Jimmy Briand et Stéphane Nguema qui profitaient des absences conjuguées d’Utaka, Hadji (partis à la CAN) et de Monterrubio (laissé sur le banc). Perrier-Doumbé était titulaire sur le côté droit de la défense et a été remplacé par Barbosa alors que le Stade Rennais était mené 2-1. A ce moment, Laszlo Bölöni avait choisi de jouer la carte offensive en plaçant l’ancien montpelliérain à un poste à vocation défensive. Briand et Nguema étaient quant à eux chargés d’animer l’attaque rennaise.

Il aura fallu plus d’une mi-temps pour égaliser

Malgré une frappe sèche (24ème) et une bonne occasion à la réception d’un centre suite à un beau travail de Briand sur le côté gauche (40ème), Nguema ne parvenait à trouver le chemin des filets. Cueillis à froid par Corte dès la 9ème minute, les “Rouge et Noir” ont dû courir après le score jusqu’à la 55ème minute et le but de Bourillon. “Boubou” était à la réception d’un corner de Monterrubio, entré à la pause à la place de Källström, et de la tête, permettait aux Rennais d’égaliser (54ème). L’histoire retiendra que son premier but avec le Stade Rennais aura été marqué le 7 janvier 2005 en coupe de France. Dès lors, on se dit que le plus dur a été fait mais comme face à Nantes, les Rennais ont connu une absence après leur but. Et cette fois, Pouplin n’a pas fait de miracle. Lobé, il s’incline pour la deuxième fois de la rencontre (55ème).«  Sur le premier but concédé, il y a un cafouillage et je ne vois pas le ballon et le deuxième, il faudrait que je revois les images mais je suis peut être avancé » expliquera le portier stadiste à l’issue de la rencontre.

Difficile de courir après le score, avant que Sow...

C’est dans une ambiance « catastrophique » (Jacques Faty) que les Rennais se sont lancés, à onze contre dix après l’expulsion d’un joueur corse, dans une course à l’égalisation mais ils ont manqué de réalisme. A la 72ème, Bölöni décide de faire rentrer Moussa Sow en lieu et place de Nguema. Dix-huit minutes pour briller, c’est bien peu. Et pourtant, il signera son entrée d’un doublé qui veut dire “Sow-veur”. Deux buts qui sortent Rennes d’une situation périlleuse. « Personnellement je suis très satisfait de mon entrée car je concrétise les deux occasions que j’ai. J’étais prêt mentalement à rentrer dans ce match. J’espère par la suite avoir ma chance  ». Les Bretons reviennent de loin !
Même si l’« on retient avant tout la qualification » (Pouplin), cette victoire obtenue dans la douleur témoigne des progrès qu’il reste à faire chez les Rennais pour se montrer encore plus régulier à l’extérieur. Pour cela, il faudra se montrer plus solide (les Rennais ont toutefois « réussi à ne pas péter les plombs » comme le soulignait Faty) et davantage réaliste devant le but. Comme à Nantes.

- USC Corte 2 - 3 Stade Rennais, la feuille de match : Le Sow-veur !