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27 janvier 2011 | à 11h38

Un œil dans le rétro : Yannick Stopyra

En marge de la rencontre opposant le Stade rennais à Sochaux, pour le compte de la 21e journée du championnat de France de Ligue 1, Stade Rennais Online vous propose de revisiter la carrière d'un joueur commun à l'histoire des deux clubs, en l'occurrence celle de Yannick Stopyra.

Un œil dans le rétro : Yannick Stopyra

Formé au football professionnel chez les "Lionceaux" du FC Sochaux-Montbéliard, Yannick Stopyra débute à l’âge de 16 ans en division 1, lors d’un Nîmes - Sochaux disputé au stade Jean-Bouin, le 23 septembre 1977.

Des débuts réussis au plus haut niveau

Tout auréolé de cette précoce première, le jeune joueur s’impose rapidement sur le front de l’attaque doubienne aux côtés de Bernard Genghini. Doté de la panoplie complète du buteur moderne, il inscrit quatorze buts (dixième buteur de D1) lors de l’exercice 1979-1980, permettant à Sochaux de réaliser le meilleur parcours de son histoire en première division. Le FC Sochaux-Montbéliard se hisse alors à la seconde place du championnat, juste derrière le fabuleux FC Nantes de Maxime Bossis. Le FCSM termine également la saison avec l’attaque la plus prolifique de première division (77 buts). Entre temps, Stopyra connait sa première sélection avec l’équipe de France, un mois après son dix-neuvième anniversaire, le 27 février 1980 contre la Grèce. En catimini, il fait son apparition sur le terrain et remplace le Nantais Éric Pécout à l’entame de la seconde période. Il inscrit même son premier but en "bleu" 20 minutes plus tard (66ème) ! L’histoire est forcément belle. La saison suivante voit le club doubien écrire l’une des plus belles pages de son existence, en atteignant les demi-finales de la Coupe UEFA, éliminé par le club néerlandais de l’AZ Alkmaar (1-1 puis 2-3). Yannick continue alors sa progression et score 31 buts supplémentaires au cours des deux saisons suivantes. Après cinq années pleines au FC Sochaux, "Stop" est devenu une figure emblématique du club doubien.

Un délicat intermède stadiste

Juillet 1983, Rennes remonte en première division et réalise un gros coup en faisant signer Yannick Stopyra, l’un des meilleurs artilleurs de l’hexagone à cette époque. Natif de Troyes dans l’Aube, il habite par la suite la jolie ville de Redon où il évolue dans les catégories pupilles et cadets au sein de l’USSC. Il se souvient d’ailleurs avoir disputé quelques matches en levers de rideaux au stade de la route de Lorient, et son rêve de gosse était d’un jour revêtir le maillot du SRFC. C’est désormais chose faite à l’aube d’une saison où le SRFC se montre des plus ambitieux pour son retour parmi l’élite hexagonale. Lorsque Stoypra pose ses valises dans la capitale bretonne, il jouit déjà d’une belle aura dans le milieu. Celui qui permit au FC Sochaux de devenir vice-champion de France en 1980, a déjà disputé 176 matches de première division pour un total de 57 réalisations. Il a également été sélectionné à neuf reprises en équipe de France.
Malheureusement pour lui, il ne sera plus convoqué en sélection tricolore durant son intermède "Rouge et Noir". L’exercice 1983-1984 du Stade rennais se révèle être un fiasco, et le club breton est relégué en seconde division après avoir réalisé un piteux championnat. Dernière avec 23 points au compteur, l’équipe de l’entraîneur Jean Vincent boucle l’une des pires saisons de l’histoire du SRFC. Cocasse signe du destin, le FC Sochaux, l’ancien club de Yannick Stopyra s’impose par deux fois sur le score de 1-0. Le club du président Gérard Dimier subit aussi une terrible humiliation face à l’ennemi nantais en seizièmes de finale de la Coupe de France (défaite 2-0 à l’aller à Rennes, puis 7-0 au retour à Nantes). "Stop", comme il est surnommé affectueusement par ses coéquipiers, joue son dernier match avec la tunique "Rouge et Noir" face à Bordeaux au mois de mai 1984 (défaite 2-0). Malgré des prestations en dents de scie, Stopyra finit meilleur buteur du club en championnat, devant Farès Bousdira (8 buts) et Dominique Vésir (5 buts). L’attaquant stadiste inscrira son seul doublé avec Rennes lors d’une victoire 4-1 face à Bastia au soir de la quatorzième journée, le 15 octobre 1983. Au final, le Troyen d’origine aura disputé 37 rencontres de championnat et marqué 9 buts sous les couleurs stadistes.

Équipe type rennaise lors de la saison 1983/1984 : Hiard - Samson, Horsmann, Marais, Doaré - Zajaczkowski, Vésir, Bousdira - Morin, Stopyra, Charrier.

La Coupe du monde 1986 en guise d’apothéose

Il quitte alors la Bretagne au terme d’une décevante saison, en laissant derrière lui pléthore de regrets, et rejoint Toulouse dans le but de relancer sa carrière. Sous l’égide de Jacques Santini, il rebondit de la plus belle des manières après son cuisant échec rennais. Il inscrit la bagatelle de dix-sept buts pour sa première saison chez les "Violets" et ravit le public du Stadium. Dans la foulée, il retrouve également la sélection tricolore et dispute cinq matches (pour trois buts). Les deux saisons suivantes sont exceptionnelles du côté du TFC, et voit la formation toulousaine finir consécutivement quatrième puis troisième, accomplissant la meilleure saison du club lors de l’exercice 1986-1987. L’avant-centre à la jolie tête blonde enfile les buts comme des perles. Sur la scène continentale, le TFC réalise alors son coup de maître, en éliminant le Naples de Diego Maradona au premier tour de la Coupe UEFA (0-1, 1-0, t.a.b.). Yannick est l’unique buteur du match retour en 1986 et en reparle toujours avec une certaine émotion, même plusieurs années après l’évènement : "À l’aller, on a perdu 1-0. Je me rappelle tout, les sensations, les émotions, les cris du public, l’odeur, les couleurs. Et l’action de mon but. Il y a un cafouillage dans la surface, je récupère et j’enchaine contrôle-frappe du droit. Sur le moment, j’ai l’impression de tout voir au ralenti, comme Ferrara, le gardien, qui plonge et le ballon qui monte lentement. On gagne 1-0 et on se qualifie aux tirs au but. Je rate le mien, comme Maradona". Entre temps, il dispute la Coupe du monde 1986 au Mexique et réalise une magnifique compétition. Remplaçant lors du premier match face au Canada, il se fait finalement une place au soleil aux dépens de l’infortuné Jean-Pierre Papin, et inscrira deux buts durant le Mondial. Il étonne et détonne. Pourvu du meilleur jeu de tête du championnat, Yannick passe finalement quatre saisons dans le bassin occitan avant de rejoindre les Girondins de Bordeaux. C’est le début du déclin. Malgré ses huit réalisations lors de la saison 1988-1989, Stopyra ne convainc pas sur les bords de la Garonne. Il est finalement transféré à l’AS Cannes en août 1989, où il dispute deux saisons. Il connaît ensuite encore deux autres clubs (Metz et Mulhouse) avant de raccrocher définitivement les crampons.

Sa carrière (en bref)

1977 – 1983 : FC Sochaux
1983 – 1984 : Stade rennais
1984 – 1988 : Toulouse FC
1988 – 1989 : Girondins de Bordeaux
1989 – 1991 : AS Cannes
1991 – 1992 : FC Metz
1992 – 1994 : FC Mulhouse
1980 – 1988 : Équipe de France (33 sélections, 11 buts)

Sources :
- Wikipédia
forum footnostalgie
- « Le Stade rennais, fleuron du football breton » de Claude Loire, Ed. Apogée.

Crédits photos :

- srfc.frenchwill.fr
forum footnostalgie

Vos réactions (5 commentaires)Commenter
Péno27 janvier 2011 à 14h28

Merci pour ce flash-back, je me souviens en effet de son premier but officiel sous la tunique rouge et noir à domicile, lors d’un triste Rennes-Toulouse où l’équipe se prendra une belle valise (1 à 5 je crois) lors de la 2ème journée de championnat (Soler et Lacombe, deux futurs stadistes, avaient d’ailleurs inscrit un but côté toulousain).

jl3527 janvier 2011 à 21h43

en effet moi aussi je me souviens de son but j’étais au match à l’époque on allait dans les « pesages » le long du terrain collé au grillage, une autre époque...

Philou3527 janvier 2011 à 22h46

Oui je confirme aussi , ....ahhhh les stades champètres...bref une autre époque..et à la mi-temps on pouvait même changer de tribune,pour mieux voir les buts de nos protégés....Je voies encore l’ unique kop (à l’ épok..) traverser les tribunes et reprendre place en 2ème mi-temps...Aïe ça ne nous rajeunit pas....bon, j’vais me coucher. Bonne nuit les petits..
Allez rennes, et Bonne fin de marché à nos dirigents.!

jl3528 janvier 2011 à 22h11

et la fameuse tribune derrière le but avec ses gradins en bois ou mème quand il pleuvait des cordes certains courageux y restaient tout le match.
et pourtant à l’époque on était plus souvent en d2 qu’en d1. mais quand on est supporter

Cinéma-Pongolle28 janvier 2011 à 22h41

C’était le bon temps, Rennes était encore en mode « populaire » - la ville n’avait pas encore pris ce tournant « bourgeois » non plus.

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