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11 juillet 2010 | à 18h40

Victor Hugo Montaño, le guerrier colombien

À la recherche d'un attaquant depuis le départ de Jimmy Briand à Lyon, le Stade Rennais a fait signer le Montpelliérain Victor Hugo Montaño pour les quatre prochaines saisons. Talentueux, le Colombien pourrait bien devenir une des attractions du Stade Rennais version 2010-2011.

Victor Hugo Montaño, le guerrier colombien

Rendez-vous en terre inconnue

C’est en 2003 que le jeune Victor Hugo Montaño se révèle lors de la Coupe du Monde des -20 ans, qui se déroule aux Emirats Arabes Unis. Attaquant de la sélection colombienne, il s’illustre au cours de cette compétition au même titre que son pays.

Sorti indemne d’un groupe dans lequel figurent l’Angleterre, l’Egypte et le Japon, Montaño et ses coéquipiers se font éliminer au stade des demi-finales de l’épreuve face à l’Espagne (0-1) sur une réalisation d’Andres Iniesta. Éliminée, la Colombie terminera tout de même sur le podium en battant l’Argentine (2-1) de Javier Mascherano et Carlos Tevez.

Buteur à deux reprises, l’actuel attaquant rennais sera un des grands artisans du parcours des « Cafeteros » (les producteurs de café) lors de ce tournoi majeur. Montaño se montre notamment décisif en inscrivant l’unique but de la rencontre lors du quart de finale contre le pays hôte, les Emirats Arabes Unis (1-0).

Evoluant dans le Club Deportivo Los Millonarios, Montaño y effectuera ses débuts professionnels à l’âge de seize ans. Au stade Nemesio Camacho « El Campín », il fera chavirer les supporters locaux en marquant une cinquantaine de buts en un peu plus de 60 matchs. Des statistiques qui attireront le regard de nombreux observateurs du continent européen.

Des débuts laborieux...

Pour sa première expérience à l’étranger, Montaño rejoint les rangs d’Istres tout juste promu en Ligue 1 lors de la saison 2004-2005. Pour son premier match au sein de l’élite française, l’attaquant colombien est l’unique buteur de sa formation à Monaco (2-1).

Barré par la concurrence des Florian Maurice, Moussa N’Diaye ou Rafik Saïfi, Montaño réussit à engranger du temps de jeu avec trente trois matchs dont onze titularisations. Peu en réussite, il ne marquera que deux buts sous les couleurs istréennes. Un maigre bilan pour celui qui arrivait avec l’étiquette d’un futur crack.

Dominé tout au long de la saison, Istres se classe à la dernière place du classement, et au vu de son apport famélique, Montaño ne peut éviter la descente des sudistes à l’étage inférieur pour diverses raisons : "Quand je suis arrivé à Istres, j’étais jeune, j’avais vingt ans. Je ne parlais pas français, je n’arrivais pas à communiquer avec mes coéquipiers".

L’année d’après, il rejoint Montpellier qui évolue alors en Ligue 2. Comme à Istres, ses débuts se caractérisent par des problèmes d’acclimatation, qui ne lui permettent pas d’exprimer son potentiel. Durant ses trois premières années dans l’Hérault, Montaño bafoue son football en se montrant irrégulier dans ses performances, et maladroit avec seulement 12 buts en 88 matchs.

Un scénario qui changera lors de l’arrivée de Rolland Courbis, qui fera - enfin - prendre conscience au môme de Cali de ses qualités intrinsèques, comme il l’avoue sur le site mhscfoot : "Il y a eu le coach Rolland Courbis qui m’a dit des choses qui m’ont fait beaucoup réfléchir. Grâce à lui, je me suis posé les bonnes questions. Il m’a vraiment aidé à progresser", déclare-t-il avec beaucoup de sincérité.

... avant l’explosion

Sous la houlette de Courbis, Montaño prendra une autre dimension, à l’image du club montpelliérain. Abonné à la seconde partie de tableau depuis quelques années, Montpellier jouera les premiers rôles lors de la saison 2008-2009.

Avec 15 buts en 35 matchs, le Colombien réalise sa saison la plus prolifique depuis son arrivée en France. Il sera même un des principaux artificiers de Ligue 2 et son efficacité permettra à son club de jouer la montée lors de la dernière journée de championnat. Dans un match d’une rare intensité face à Strasbourg, les Montpelliérains arrachent leur ticket pour l’élite.

Cinq ans après ses débuts en Ligue 1, Montaño sent qu’il est temps pour lui de delaisser son statut d’éternel espoir. Sa saison sera du même acabit que la précédente avec un apport indéniable sur le front de l’attaque héraultaise. Positionné dans l’axe, il devient la terreur des défenses de l’élite par sa puissance et sa vélocité, ce qui lui permet de terminer meilleur buteur de sa formation avec onze buts à son actif.

Des statistiques plus en conformité avec le potentiel du Colombien qui, après quatre ans à Montpellier, se voit bien s’offrir un nouveau point de chute. Courtisé par le Stade Rennais au cours de ce mercato estival, il n’hésite pas à rejoindre la capitale bretonne jusqu’en juin 2014 dans le but de succéder à un certain Jimmy Briand, parti à l’Olympique Lyonnais.

Nouvelle coqueluche de la Route de Lorient ?

L’attaquant sud-américain pourrait bien devenir dans les prochaines semaines le chouchou du public de la Route de Lorient. Impétueux, Montaño est le genre de joueur qui ne lâche rien sur une pelouse, en atteste le nombre de fautes et les 46 cartons jaunes qu’il a pris en six saisons en France !

Venu en Bretagne pour compenser la perte de Briand, Montaño sait qu’il aura fort à faire pour faire oublier l’ancien pensionnaire du centre de formation rennais. Mais, « Pepito » - surnom du joueur - en est conscient, et il ne cesse d’affimer qu’il a un mental à toute épreuve : "Je sais que je suis fort dans la tête. Quand je ne marque pas, je ne change pas ma façon de jouer pour autant".

Heureux de rejoindre un club comme le Stade Rennais qui l’attirait depuis son arrivée dans l’Hexagone, Montaño devrait évoluer sur un côté dans le schéma prôné par Frédéric Antonetti, dès le retour d’Asamoah Gyan. En attendant, il pourrait occuper en ce début de saison le poste d’avant-centre, puisque le Ghanéen ne reprendra l’entraînement que le 26 juillet prochain. Autant dire que trio Montaño-Gyan-Marveaux est fortement attendu pour dynamiter les défenses adverses.

Attachant, Montaño sait que ses performances à Rennes seront certainement plus exposées dans son pays, pour lequel il n’a jamais porté le maillot de la sélection nationale hors équipes de jeunes. Un manque qu’il tentera de combler, mais il lui faudra pour cela confirmer ses deux dernières saisons qui l’ont vu être plus régulier dans ses performances. C’est tout le mal qu’on lui souhaite.

Vos réactions (1 commentaire)Commenter
damvanou13 juillet 2010 à 21h58

anto fait la même bétise avec Montano qu’avec Bangoura, ce sont des avants centres qui jouent dans l’axe et non sur les côtés. Ce ne sont pas ailiers...

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