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3 mars 2023 | à 12h08

ANALYSE : le modèle du SRFC est-il adapté à ses ambitions ?

Une semaine après une élimination douloureuse en coupe d’Europe, le Stade rennais pourrait être à un moment charnière de son histoire récente, alors que la politique fondée sur les jeunes joueurs montre certaines limites quant aux ambitions affichées par le club, suscitant une réflexion.

ANALYSE : le modèle du SRFC est-il adapté à ses ambitions ?

La plaie est toujours vive, la douleur réelle chez les supporters. Vainqueur à Nantes dans le derby dimanche, le Stade rennais s’est donné un peu d’air avant un bloc de matchs importants avant la trêve (Marseille, Auxerre, PSG). Mais une semaine après, l’élimination en barrages pour les huitièmes de finale de Ligue Europa fait toujours tâche au milieu d’une saison en deux temps : excellente jusqu’à la coupe du Monde, cauchemardesque depuis. Les causes sont multiples, et chacun se fera son idée sur ce qui n’a pas marché, à quel moment, et pourquoi. Mais au moment d’analyser ce tournant de la saison, c’est une réflexion plus globale qui se pose.

En 5 saisons européennes, le Stade rennais n’a jamais passé le stade des huitièmes de finale qu’il n’a atteint que deux fois, en C3 (2018-2019), et en C4 (2021-2022). Un plafond de verre touché par le club qui a pris ces deux dernières années un certain virage, misant plus qu’ailleurs sur les jeunes joueurs, sortis du centre de formation, mais aussi recrutés lors du mercato. Au coup d’envoi de l’exercice 2022-2023, le Stade rennais présentait l’effectif le plus jeune de Ligue 1, avec une défense d’une moyenne d’âge de moins de 22 ans, secteur où aucune charnière ne s’est pour le moment véritablement imposée. Plus généralement, sans Hamari Traoré ni Benjamin Bourigeaud, cadres finalement restés l’été dernier, l’effectif n’aurait pas atteint les 23 ans de moyenne d’âge.

Face au Shakhtar Donetsk, Rennes s’est incliné face à un effectif et un onze ayant la même moyenne d’âge et la même expérience européenne sur le papier,même si le club en lui-même justifie d’une plus grosse expérience que le SRFC. « C’est une épopée où on a perdu un seul match, qui nous coute très cher. Ce sont des matchs qui vont nous faire grandir en tant qu’équipe, qu’homme, que joueurs, et qui fera aussi grandir le club je pense. Ce sont souvent dans les échecs durs à encaisser qu’on apprend le plus. Si on en tire les leçons. » confiait récemment Bruno Genesio. Mais quelles leçons en tirer ?

Un effectif jeune, des ambitions fortes

Pour cette double confrontation, le Stade rennais a dû composer sans son meilleur joueur (Martin Terrier), un milieu d’expérience recruté sur le tard (Xeka), son capitaine (Hamari Traoré) et son autre joueur au club depuis le plus longtemps (Benjamin Bourigeaud) pour le match retour. De sacrés éléments contraires, c’est une certitude. Mais ensuite ? En charnière centrale, Bruno Genesio a pris le pari d’aligner Warmed Omari (22 ans) et Jeanuël Belocian (18 ans) plutôt que les recrues Arthur Theate (22 ans), Christopher Wooh (21 ans) et Joe Rodon (25 ans). Quelle qu’ait été la charnière, elle aurait été considérée « jeune ». Même chose pour les latéraux Djed Spence (22 ans) et Adrien Truffert (21 ans). Même chose pour l’attaque avec Amine Gouiri (23 ans), Arnaud Kalimuendo (21 ans), ou Jérémy Doku (20 ans).

Malgré les éléments contraires, les forfaits et les suspensions, Bruno Genesio était destiné cette saison à composer une « jeune équipe ». Et au moment de dresser le bilan de la campagne européenne cette saison, la question se pose légitimement de savoir si cette équipe, ce groupe, n’était pas trop jeune pour assumer les ambitions de début de saison ? Celles de « faire mieux que la saison dernière », sous-entendu, viser la qualification pour la Ligue des Champions en championnat, et faire mieux qu’un huitième de finale de coupe d’Europe dans une Ligue Europa où Rennes voulait « aller le plus loin possible ». Le sort de la rencontre jeudi dernier se joue notamment à la dernière minute il est vrai, et cela pourrait être un argument de contradiction, si ce n’était pas sur un but contre son camp de Jeanuël Belocian, le joueur le plus jeune de l’équipe. 4 cadres étaient absents il est vrai, mais l’effectif est composé de 28 joueurs et les ressources semblaient limitées pour palier leurs absences avec de l’expérience.

Vers un groupe plus équilibré ?

Avec une équipe jeune, un recrutement jeune, le Stade rennais n’a pas atteint son objectif européen. La solution serait-elle alors de recruter plus expérimenté dans le futur, et d’entamer une réflexion plus globale sur l’équilibre de l’équipe ? Réponse de Bruno Genesio, samedi dernier.

« Oui, je continue de croire que la formation, l’intégration de jeunes joueurs au Stade rennais est un des piliers très importants du club. Une fois qu’on a dit ça, on doit aussi s’interroger, se poser des questions sur la globalité, l’homogénéité du groupe. Cette élimination doit peut-être nous amener à avoir une réflexion différente. Non pas d’occulter le côté formation, au contraire, il faut qu’on continue sur cet axe fort du club. Mais peut-être avoir une proportion joueurs expérimentés / très jeunes joueurs plus équilibrée que ce qu’on a ces dernières années au Stade rennais. Ça, c’est une réflexion à avoir avec les dirigeants, le propriétaire du club sur la composition du groupe si on veut avoir des ambitions supérieures en coupe d’Europe. »

Un problème en entraîne un autre

En manque d’expérience, le Stade rennais irait donc chercher plus de joueurs d’expérience. Cela fait sens. Sauf que se poserait alors à long terme un autre problème. Si le Stade rennais peut compter sur un centre de formation de qualité aujourd’hui, ayant sorti bon nombre de joueurs performants et encore dans l’effectif (Warmed Omari, Lorenz Assignon, Adrien Truffert, Jeanuël Belocian, Guela Doué, Désiré Doué, Lesley Ugochukwu) ou prêtés (Matthis Abline, Andy Diouf, Loum Tchaouna), c’est avant tout car il a pu attirer ces joueurs il y a quelques années. Des joueurs alors déjà dans le viseur de grands clubs européens pour la plupart, qui le sont devenus au cours de leur formation et qu’il a donc fallu convaincre de signer professionnel à Rennes, et/ou qu’il faut encore convaincre aujourd’hui de prolonger leurs contrats alors même que l’insistance de gros clubs se fait plus pressante. Si le Stade rennais est attrayant pour les jeunes talents de France, c’est en grande partie à la base car à Rennes, une opportunité de jouer avec les pros est probable, possible, et incarnée par Ousmane Dembélé et Eduardo Camavinga récemment. Que se passera t-il si l’équipe première se renforce de joueurs expérimentés ? Les places se feraient de facto plus rares pour les jeunes, et le centre de formation perdrait de son attractivité.

Un autre problème, dans le problème, se pose en parallèle. Si le Stade rennais entend miser sur sa jeunesse, il conviendrait donc d’accompagner les jeunes, de leur faire intégrer le groupe pro où ils deviendraient au fil des années des cadres véhiculant les valeurs du club. Dans un monde idéal, oui. Mais c’est sans compter sur la dure réalité du football moderne, où les mastodontes misent de plus en plus sur les jeunes talents, de plus en plus tôt. Le récent transfert de Mathys Tel (17 ans alors) au Bayern Munich contre près de 30 millions d’euros en est l’exemple. Lorsqu’un club de cette envergure fait d’un joueur du Stade rennais sa priorité, il devient plus que difficile de conserver ce joueur.

Comment passer le cap ?

Le Stade rennais se retrouve donc à éviter de recruter expérimenté pour miser sur sa jeunesse, alors même qu’il se risque à la voir partir dans un club plus huppé avant même la vingtaine. Il recrute alors souvent jeune également, pour placer ses jeunes du centre en concurrence avec d’autres joueurs jeunes eux aussi, recrutés pour l’avenir, et attirés grâce à l’image de club tremplin du SRFC (Jérémy Doku, Loic Badé, Arthur Theate, Christopher Wooh, Arnaud Kalimuendo, Kamaldeen Sulemana, Ibrahim Salah). Cette même jeunesse qui montre ses limites aujourd’hui, en coupe d’Europe notamment.

L’équation est complexe et la solution peu évidente pour un club vite rattrapé par une autre réalité, celle de l’exigence de résultats. Sur ce thème, l’appui fort d’actionnaires comme la famille Pinault permet à Bruno Genesio et Florian Maurice d’avoir un temps supplémentaire pour rebondir, comparé à d’autres clubs où la page aurait plus vite été tournée. Mais la patience a ses limites et après 5 ans sans passer le palier des huitièmes de finale en coupe d’Europe, dont 3 ans sur ce modèle-ci, la réflexion évoquée par Bruno Genesio est inévitable. Car il parait risqué pour Rennes de miser uniquement sur l’expérience acquise de son jeune groupe pour passer un cap en coupe d’Europe. Pour être plus ambitieux sur la scène européenne, Rennes va peut-être devoir l’être un peu moins concernant son modèle.

Vos réactions (29 commentaires)Commenter
Lucien2 mars 2023 à 19h52

Oui
Le feyenoord a une moyenne d’âge plus jeune
Leipzig à peine plus âgé
Ce n’est pas le modèle le problème c’est l’entêtement du coach qui a voulu punir Theate au poee moment de la saison
Il sait bien qu’il a merdé mais il ne l’avouera jamais d’où le soulagement sur le but de Salah car il croyait être qualifié et l’hommage au parcage à Nantes
Il sait qu’il est responsable de la désastreuse campagne européenne mais ce n’est en rien en raison du modèle

YoannSRFC2 mars 2023 à 20h11

La réflexion est intéressante à avoir.
Mon avis est un peu biaisé vu que je suis assidûment l’académie mais la balance penche pour moi dans un sens.
Les jeunes au moment de signer en centre sont tous sûrs de leur force et veulent rejoindre les plus grosses structures. La perspective de temps de jeu à très long terme (on parle de 5 à 6 ans après la signature de l’accord de non-sollicitation) compte moins que la renommée du centre qui n’est plus à prouver et qui se consolide par l’éclosion des Camavinga/Tel/Dembele qui se seraient imposés en pros joueurs expérimentés ou non.
Pour moi le fait de recruter des Theate/Doku/Sulemana/Gouiri/Kalimuendo plutôt que des joueurs expérimentés ne change rien au temps de jeu des jeunes car le prix des transferts remplace aisément le poids de l’expérience dans l’obligation pour l’entraîneur de les privilégier aux joueurs du centre.

Lolo2 mars 2023 à 20h39

Les meilleures émotions que l’on a connues à Rennes c’est Stephan qui nous les a données, lui il alignait la meilleure équipe pour les matchs clés
Perso j’étais pas fan de l’entraîneur, mais grâce à lui et à l’équipe on n’a gagné la coupe de France , sans parler du fameux match contre Arsenal

Par contre l’année dernière j’étais fan de Genesio et du beau jeu qui l’a mis en place idem pour la première partie de saison

D’accord il y a les blessés ,mais depuis décembre je suis vraiment déçu de Genesio ,de ses compos comme à Lorient par exemple et d’autres matchs

pour le match de barrage de coupe d’Europe toutes les conditions étaient réunies pour que l’on passe ce tour, le match aller à été très mal abordé par Genesio ,mais selon lui avec le match retour ça devait passer ,on n’avait l’équipe , les joueurs pour assurer la qualif, fallait til encore les faire jouer

Les supporters étaient au rendez-vous ,l’entêtement de Genesio à se priver de Theate nous coûte la qualification ,il nous prive minimum de 2 autres matchs de coupe d’Europe

Alors oui jouer les premières places du championnat pour se qualifier en coupe d’Europe, faut-il encore la jouer à fond après

L’énorme déception est la ,et désolé de le dire mais Genesio est le premier responsable de cet échec, on n’a tous vus contre Nantes l’importance de Theate dans l’équipe

Lolo supporter depuis 1970

pertre2 mars 2023 à 20h55

Citez moi un club français qui a fait des étincelles en coupe d Europe ( le PSG est un cas à part soutenu par un pays) sur ces cinq dernières années….Avec ses jeunes Rennes a performe autant que les autres clubs français…Pour moi il faut peut être conservér plus longtemps ces jeunes… Pour cela il faut mettre les moyens pour les garder….Maintenant il y a des postes qui demandent plus de maturité comme La Défense centrale ou le milieu où il faut savoir mettre le pied sur le ballon…C est un savant dosage à obtenir….Et il faut aussi faire avec les envies des joueurs de venir ou pas….
Bref c est un problème qui n est jamais définitivement clos….entre les moyens mis…les volontés de départs … les souhaits de l entraineur…
Perso mon rêve sera d accueillir un Seko Fofana ou un Ludovic Blas voire un Enzo Le Fée mais il y a loin de la coupe aux lèvres….On peut toujours rêver….car je pense que notre milieu va se trouve chamboulé à l intersaison….

Redondo5 2 mars 2023 à 21h24

Excellente question posée ici. Et moi non plus je ne partage pas cette idée que le modèle doit être changé. Gardons l’ADN du club et travaillons des manques criants qui n’ont rien à voir avec l’âge : les CPA défensifs sont cata, les offensifs ne génèrent aucun but, les TAB ne semblent pas avoir été anticipés, les fins de match ne sont pas maîtrisées. C’est là où BG (coach que trouve très bon) lui-même doit évoluer. Et faire progresser son effectif sans le bouleverser au mercato.

François2 mars 2023 à 21h50

Un modèle fondé sur des jeunes à potentiel et le centre de formation, le SRFC a-t-il économiquement un autre choix ? Pas sûr.
Payer de gros transferts, jusqu’à 25/30 ME, n’est pas un problème pour Rennes. A défaut de faire le chèque, l’actionnaire apporte surtout de solides garanties bancaires qui permettent au club de trouver et de débloquer facilement des fonds auprès de ses créanciers.
La difficulté vient des salaires, forcément élevés pour des joueurs d’expérience évoluant dans des clubs de haut de tableau. Les salaires dépendent d’un budget, donc de recettes qui viennent compenser des dépenses. Or le SRFC ne parvient pas à générer suffisamment de recettes pour pouvoir augmenter davantage ses dépenses. Et les recettes dépendent fortement de la zone de chalandise qui va déterminer la taille du stade (donc des recettes billetterie), le potentiel marketing et la capacité à attirer des sponsors. Or Rennes n’est que la 11e ville de France avec 220 000 hab et seulement la 17e agglomération (loin derrière Nantes qui a près de 300 000 hab de plus et Lens-Douai). Et Rennes n’a pas un Neymar et un Messi capables d’attirer des fans de Chine et d’ailleurs. Notre zone de chalandise limite de facto le développement de nos recettes.
De combien de recettes supplémentaires avons-nous besoin pour attirer ces joueurs d’expérience ? Je n’en sais fichtre rien d’autant que des salaires élevés pour des joueurs d’expérience nécessitent aussi d’harmoniser la grille salariale si vous ne voulez pas une guerre civile dans votre vestiaire. Donc de rehausser l’enveloppe salariale dans son ensemble. Par ailleurs, acheter de tels joueurs peut supposer un coût de transfert à perte, car à la revente votre joueur de 32 ans ne vaudra peut-être plus grand-chose. Et donc, au final, un manque à gagner à anticiper sur le budget.
Le budget du club est aujourd’hui de 90 ME selon Sportune, le 7e de France, juste derrière Nice et Lille à 100 ME (mais difficile néanmoins de faire confiance aux acrobaties financières de Lille). Devant, les clubs capables de payer ces joueurs d’expérience sont l’OM, Monaco et Lyon, trois clubs, et ce n’est sans doute pas un hasard, à 250 ME de budget.
Notre zone de chalandise limite nos recettes supplémentaires, où peut-on les trouver ? Auprès de l’actionnaire ? Le fair play financier l’interdirait pour autant que la famille Pinault le veuille bien. Combler les déficits annuels, oui, elle le fait déjà, mais là, les chiffres seraient beaucoup plus élevés. Les droits télé ? Pour la L1 et la Ligue Europa, ils sont importants mais restent assez limités. Ce qui te fait vraiment décoller, ce sont les droits de la LDC. Sauf qu’en France tu as deux places + une en barrages difficiles à passer. Et 6 clubs qui ont un budget supérieur voire très supérieur au tien dont un hors concours (700 ME de budget pour Paris). L’aléa sportif fait donc peser un risque économique beaucoup trop élevé pour pouvoir compter sur une qualification en LDC chaque année.
Bref, le SRFC fait le pari des jeunes à fort potentiel mais a-t-il économiquement d’autre choix ?

Lucien 2 mars 2023 à 21h55

Pertre totalement d’accord je rêve aussi de voir le fee débarquer idéalement avec un départ de Majer
Ce joueur est excellent
Fofana idem mais ça risque d’être plus dur
Et je rajouterai Kephren Thuram qui colle à la stratégie du club et qui pourrait briller chez nous

CondateFan2 mars 2023 à 22h10

Le problème c’est que le Stade Rennais marche de Lyon en large...

Lolo 2 mars 2023 à 22h47

Mais avec Terrier ,Traore xeka Mandanda,la moyenne d’âge de l’équipe augmente donc Rennes n’a pas fondée sa politique que sur les jeunes
On pouvait ,on devait passer ce tour de coupe d’Europe en alignant la meilleure équipe Possible
L’entraîneur s’est til donné les moyens de passer ce tour ?

Pas sûr pour moi

KINGHUB3 mars 2023 à 00h06

Lucien,
Malheureusement,Fofana ou Thuram se sont des transferts quasi impossibles (voir impossibles). Sauf à obtenir la LDC et envoyer un gros paquet sur le montant du transfert et le salaire qui va avec. Et cela sans compter sur la concurrence acharnée de clubs plus « bankable » que le Stade Rennais.
Après,le problême avec les jeunes de l’académie,c’est qu’on a très peu de temps pour en profiter. Les « vautours » tournant continuellement autour du club. Et le club étant ce qu’il ait,ne peux pas tellement se permettre de refuser de belles offres pour ses jeunes talents.
Notre actionnaire est certes très riche,mais le mode de fonctionnement choisi n’est pas celui de la corne d’abondance.
Malgré cela,le club se permet quelques grosses dépenses,mais toujours sur de jeunes joueurs. Du coup une sorte de flou s’installe sur les réelles ambitions du club. Est-on dans le trading ? Le sportif ?
Acheter des jeunes « potentiels » et faire monter nos talents à nous,ne garantie absolument rien en terme de performance. Il faut que la base de l’équipe tienne déjà la route.
Le mode de fonctionnement du Stade Rennais depuis quelques années,nous permet d’envisager l’Europe chaque saison. De là à candidater raisonnablement pour le podium sur la durée et jouer des quarts de coupe d’Europe régulièrement,il y a un pas,que le club n’est pas (encore) prêt à faire.
Moi je pense que sur la longueur,notre système actuel n’est pas mauvais.
Le Stade Rennais n’aura jamais ni la surface financière,ni une puissance marketing suffisante pour prétendre à autre chose qu’une épopée européenne de temps en temps.Ce qui serait déjà pas mal.
Qu’on le veuille ou non,la taille du club est son plafond de verre.

manilalegrand3 mars 2023 à 00h17

Si il faut des joueurs d’expérience, il faut du haut voire très haut niveau a des postes clés pour avoir un bon équilibre entre jeunes et expérimentés.
Pour moi, les postes stratégiques à pourvoir pour des joueurs d’expérience sont gardien de but, un défenseur central (comme Dante à Nice ou Fonte à Lille)et 2 milieux dont un défensif.
Pour le reste, en plus de nos actuels attaquants, il faudrait avoir un joueur de grande taille devant (même un jeune) pour avoir une autre option en fonction des défenses adverses.

Azerty3 mars 2023 à 08h07

Il faut s appuiera sur un club de ligue 2 en France ou a l’étranger pour faire progresser les jeunes et ne pas avoir le même problème que avec Diouf ...

Pertre3 mars 2023 à 08h29

Alors oui je suis un vieux con mais quand je lis la question : Le modèle de Rennes est il adapte à ses ambitions ? Moi je rêve !!! Pendant 30 ans j ai été au Stade pour voir une équipe qui faisait l aller et retour entre ligue 1 et ligue 2… On a eu des équipes insipides… faible…sans jeu , sans talent… On se demandait toujours si le Stade n allait pas déposer le bilan……
Alors cette question posée c est une question de riche…Réfléchissez bien d ou l on vient !!!!!
Monsieur Pinault a apporte le confort la stabilité… Maintenant on fait partie du top de ligue 1…
Mais il faut toujours aller plus haut et trouver des solutions pour s imposer et jouer régulièrement la LDC mais je suis sur qu avec un tel actionnaire tôt ou tard on y arrivera en trouvant une solution financière et/ou gestionnaire…
Là encore il faut regarder la réalité : La famille Pinault est la seule famille de milliardaire française et bretonne à soutenir un club en France…Les autres … c est un pays pour le PSG…une anomalie pour Monaco et pour le reste des fonds de pension ou des propriétaires étrangers…comme à l OM ou Nice…
Vous ne vous rendez pas compte à quel point on peut être jalousé…Et ça se retrouve dans les médias… le traitement arbitral… On voit bien que certaines équipes ont un traitement disons plus favorable… Le Stade c est un peu le caillou dans la chaussure de la FFF… L ancien Président était connu pour ne pas avoir d affinités pour notre club…Sans faire de paranoïa…
Tout ce débat moi me rend optimiste car il y a peu de temps encore ce type de question n était même pas à l ordre du jour… Je veux regarder le verre à moitié plein !!!! Allez Rennes notre club adore !!!!

Pertre3 mars 2023 à 08h42

Hier soir j ai regardé la coupe du Roi en Espagne… Quelle fierté d etre rennais… Du côté du Réal Camavinga… 20 ans qui s impose de plus en plus au milieu de terrain… Il en est à son 7éme ou 8éme match d affilée…Il est préféré à Tchouameni… excusez du peu
De l autre au Barca… un certain Raphinha… vous vous souvenez !!!! Et Dembele qui est blessé et n était pas la…malheureusement
Rennes commence à essaimer dans les plus grands clubs européens…

supporter3 mars 2023 à 08h44

Bravo « Pertre » ! Tout est dit et bien dit... ça fait du bien. C’est vrai qu’on n’a pas que des prix nobel sur ce site, faut faire avec !

Xavier3 mars 2023 à 08h51

@Pertre3 mars à 08h29

OUI vous avez tout résumé ! Bravo
Dimanche le stade sera archi plein ..il y a 30 ans , l’OM venait pour nous mettre une volée...

François3 mars 2023 à 09h05

Pertre a raison : dans un monde normal et compte tenu de la taille de la ville et de l’agglomération, le SRFC devrait être un club de 2e partie de tableau au mieux, de Ligue 2 au pire. Mais on a un actionnaire « anormal » grâce auquel on peut faire mieux. Reste à espérer qu’il reste le plus longtemps possible car ce qui se dessine aujourd’hui, ce sont des clubs français détenus par des fonds d’investissement américains qui ne visent que le court terme et le trading et, possiblement, leur filialisation par des clubs anglais dont ils sont aussi propriétaires (ce qui pend au nez de Strasbourg avec Chelsea par exemple). Et ça, c’est un modèle mortifère pour le football français.

NASSIM SIM3 mars 2023 à 09h06

Je constate surtout l’absence de continuité en termes de philosophie de jeu entre l’équipe 2 et l’équipe 1. SRFC formateur de champion, oui, mais peu de ces jeunes parviennent à s’imposer en équipe première...À mon sens, le profil de ses jeunes ne s’adaptent pas aux critères revendiqués par Genesio.

Lucien 3 mars 2023 à 09h07

Azerty je me posais la même question avoir un club satellite en ligue 2 ou ligue 1 belge pourrait il nous aider ? Sur le modèle Leipzig Salzbourg où les meilleurs de Salzbourg partent à Leipzig ou d’autres tandems moins impressionnants comme Watford - Udinese

Lolo 3 mars 2023 à 09h13

Un peu de franchise Désolé mais la vraie question est plutôt

Genesio est-il responsable de cette élimination ?
Pour moi c’est oui

Tout comme il est responsable du beau jeu de l’année dernière et qu’il méritait largement son trophée de meilleur entraîneur de ligue 1

Rodighiéro 653 mars 2023 à 09h23

Soit le SRFC recrute pour exister en coupe d’Europe, avec de l’expérience soit il décide de rester le meilleur centre de formation en France et pouvoir incorporer massivement ses jeunes en équipe 1ére ,c’est le choix à faire . Mais il ne faut pas oublier que dans ce football moderne , ces mêmes jeunes n’hésitent pas une seconde (éblouis par le Flon- Flon des grands clubs par l’argent, poussés par la famille et leurs « sacro-saint » agents) à quitter sans « AUCUN » état d’âme et même en cour de formation ce même club qui leur a tout donné. Pour moi le choix est vite fait seule les performances de l’équipe fanion priment avec des tauliers dans toutes les lignes à Rennes c’est assez facile pour un jeune de talent d’être rapidement titulaire, ce manque de concurrence est préjudiciable ....A SUIVRE ;

un supporter 3 mars 2023 à 09h33

Je ne comprend pas pourquoi on a pas cru en Loum Tchaouna, je l’ai suivi dans le championnat d’Europe des jeunes où il avait été vraiment très fort et bluffant, plus que Tel d’ailleurs.
Et pschitt le voilà parti, c’est vrai qu’il était barré par Doku et Sulemana. Maintenant c’est toujours Doku et Salah. Dommage...
Rennes a peut-être des problèmes de riche.
Gouiri est oublié dans l’article, il y a un tel effectif...
Il faut gérer tout ça et on perd parfois en cohésion et en cohérence par un climat de confiance quelque peu entamé par les inévitables choix à faire et la patience et l’abnégation demandée aux joueurs. Certains s’en sortent pas si mal Meling notamment ou Ugochukwu, on aimerait que ce soit pareil pour Wooh.

Lucien 3 mars 2023 à 09h47

Le club a été fondé en 1901….à un moment il faut peut être progresser et passer à la vitesse supérieure
Beaucoup de clubs qui n’existaient pas il y a 50 ans sont supérieurs à nous aujd
Avec la mentalité de « suppporter » on se compare a la ligue 2 c’est un raisonnement de loser qui pense que les tab c’est de la loterie
Ce qui fait progresser c’est de sortir de sa zone de confort, dans tous les domaines

Tomd3 mars 2023 à 10h12

Quand je lis la plupart des commentaires ci dessus ,on ne peut etre que fier de notre club et de la majorité de ses supporters .Beaucoup d ’analyses pertinentes , de crtiques constructives et de notes positives .Allez Rennes !!!

Deschamps 3 mars 2023 à 10h13

En fait il a manqué un défenseur central mature type KIM...avec bien entendu Martin terrier ! Goueri, Kalimuendo sont des espoirs qui doivent mais non pas confirmés.Un attaquant supplémentaire joueur leader en ligue 1 est nécessaire.

Tutuaal 3 mars 2023 à 10h56

Bénis soient Monsieur Pinault et sa cassette, évidence que l’on a trop tendance à oublier.
Rennes a mis des décennies avant de s’extirper de la seconde moitié du classement et de s’installer dans le premier chapeau. On parlait déjà à l’époque de l’excellent niveau du centre de formation mais en même temps on s’étonnait lorsqu’une “star” signait à Rennes. Qui se souvient des interviews surréalistes de Rod Fanni ou de Benoît Costil sur une chaîne de radio sportive, où l’intervieweur ne se cachait pas de dire tout son étonnement à signer dans un club aussi “modeste” ?
Le SRFC a bien grandi depuis mais peine encore à attirer des pointures et en cela l’élimination récente face au Chakhtar est une grosse, très grosse tuile. On y a vu les limites mentales des jeunes Marie-Louise du centre de formation.
Alors oui on va encore remercier Monsieur Pinault et son gros carnet de chèques.

maurice3 mars 2023 à 11h58

Très bonne analyse de François qui fait une synthèse parfaite de la situation du club, atypique du fait de la présence de Pinault mais limité par ses structures et la marge étroite en recettes.
Le club a décidé de s’appuyer sur le centre de formation et cela s’avère rentable de par les meilleurs éléments très bien vendus (Camavinga, Tell)
L’inconvénient, c’est que les meilleurs jeunes sur lesquels l’équipe pourrait s’appuyer quittent le club avant même d’avoir contribué pleinement au fonctionnement optimal du groupe.
Ce sont les limites de la formation dans le football actuel où la loi de l’urgence et de la rentabilité domine.
A ce titre, il sera intéressant d’observer le comportement de Doué, de Omari, voire de Ugochuku, s’ils continuent leur progression et acquièrent le très haut niveau... les gros clubs aligneront à nouveau des propositions indécentes et c’est à ce moment que l’on jugera si le club privilégie le sportif ou la rentabilité.
J’ai quelque espoir dans la nouvelle politique du club quand on constate en début de saison le refus de vendre Terrier pour une somme conséquente.

zabou563 mars 2023 à 13h24

Article très intéressant, plein de réflexion.

Jean-Maurice4 mars 2023 à 13h00

Le changement fait toujours peur. La vocation du SRFC est-elle vraiment d’aller tutoyer les sommets avec des mercenaires et aucun joueur auquel s’identifier ? Aujourd’hui, en tant que supporter, je savoure les émotions procurées par le SRFC ces dernières années, qu’elles soient positives ou négatives. A savoir : perdre contre plus fort et être éliminé fait partie du sport, quand on n’a pas à rougir. La seule émotion pénible, c’est la déception. Ces dernières années, elle est venue de matchs ou le manque de maîtrise des fins de matchs a provoqué des éliminations/ défaites incompréhensibles. C’est là que le club peut progresser avec quelques joueurs d’expérience. Selon moi, le modèle est le bon : pas de clinquant, pas de flonflons : la jeunesse, le travail et le partage avec les supporters !

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