BILLET / Lyon - Stade rennais : une efficacité clinique pour une victoire réparatrice
Avec une efficacité dans tous les domaines, le Stade rennais a validé à Lyon une victoire aussi importante dans le contenu qu’au niveau comptable. Surtout, le SRFC a su convertir ses occasions, sans pour autant éviter quelques alertes. Quelques jours après une défaite à Leicester décevante, certaines inquiétudes sont atténuées.
Efficace et hors pair, c’est le Stade rennais qu’on préfère. Hier à Lyon, le club breton a gommé toute la frustration emmagasinée à Leicester jeudi soir, et réparé la machine. Avec 14 tirs pour un seul cadré, Rennes avait payé également sa fébrilité en défense face aux Anglais, concédant 2 buts sur les 3 tirs cadrés des Foxes. Difficile de faire plus rageant comme bilan pour les Rennais, qui se satisfaisaient plutôt du contenu de cette rencontre, pourtant de moins bonne facture que ce que leur potentiel leur permet cette saison.
La leçon a malgré tout été bien apprise, et le sentiment de revanche prédominait chez des Bretons méconnaissables dans leur entame de match au Groupama Stadium. Soyons plus clair : oui le Stade rennais a développé son jeu, s’est procuré des situations, a mangé son adversaire les 20 premières minutes, comme souvent. Cependant, c’est peut-être la première fois de la saison que le SRFC se montre si clinique face au but. Cadrant ses deux premières tentatives par Bourigeaud puis Santamaria, Rennes menait de deux buts à rien après 12 minutes de jeu. Un rêve éveillé pour un Bruno Genesio qui à chaque conférence de presse d’après-défaite fait état d’un manque d’efficacité dans les deux surfaces, mais savourait cette fois. « Toute l’équipe a été superbe. » louait le coach à l’AFP. « Nous avons fait une grosse entame de match et contrairement à jeudi contre Leicester, nous avons su être efficaces dans la surface adverse. En menant 0-2 après un quart d’heure, c’était plus facile. »
L’important, c’est le 3ème but
C’est encore plus facile en menant 3-0 à la mi-temps. Après un temps fort (très fort) de 25 minutes, Rennes reculait un peu dans son camp et laissait le ballon à l’OL, en montrant une autre efficacité, défensive cette fois. Ainsi, Lyon ne cadrait pas une seule frappe de la première période, et le SRFC gérait bien la situation, malgré une brouille tendue entre Alfred Gomis et Nayef Aguerd, vite désamorcée après la rencontre. Attendant son heure, le fauve rennais mordait juste avant la pause, Laborde grattant un ballon transmis à Bourigeaud qui servait Majer, pour inscrire le but du 3-0. Le plus important.
Bruno Genesio l’a souvent répété, c’est ce troisième but qui importe, celui qui met ses hommes définitivement à l’abri. Il n’y a qu’à voir la joie démonstrative du coach lors du but de Majer pour comprendre quel moment crucial venait de se jouer. En rentrant au vestiaire avec un 0-2 à rattraper, Lyon pouvait encore y croire. Avec un 0-3 dans les valises, Tanguy Ndombele le confiait à Canal+, ça allait « être compliqué d’aller chercher un résultat ». Baromètre confiance à zéro.
Alors imaginez le moral des Gones au moment où Martin Terrier propulsait l’ogive en pleine lucarne d’un Anthony Lopes en détresse, mettant un 4-0 à l’avantage des Rennais à la 50ème minute. Mieux, ce 4ème but étoffait un bilan à ce moment de la partie de 5 tirs cadrés (sur 6 frappes). Insolent d’efficacité, le SRFC rééquilibrait la balance en cadrant deux frappes de plus en une minute (Laborde, Majer) repoussées par le gardien lyonnais. Au bout du compte, Rennes termine avec 7 tirs cadrés (sur 10), tandis que Lyon buteur deux fois n’a cadré que deux fois, et a réussi la prouesse de marquer son premier but sans avoir cadré un seul tir, Hamari Traoré déviant un ballon dans ses propres buts.
C’est là le seul bémol de la soirée. Rennes même en maitrisant outrageusement, en menant par 4 buts à rien, sait encore s’inquiéter par des erreurs individuelles (Traoré, Gomis) ou par des attitudes (Gomis et Aguerd notamment). Au final le résultat est là, la bonne opération faite, et le constat implacable. « Quand on a un état d’esprit comme ça, on est difficile à manoeuvrer. » expliquait Benjamin Bourigeaud à Canal+. Mais quand Rennes est efficace, ça devient vite impossible pour l’adversaire de le bouger.
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C’est évident que si l’équipe met les mêmes ingrédients contre Leicester , si les joueurs montrent la même envie, la même détermination , qu’ils emballent le match des l’entame comme hier, alors Leicester qui n’est pas un perdreau de l’année pourrait avoir une cruelle désillusion.
Apres et je suis désolé pour lui , si Gomis ne se met pas au diapason de ses coéquipiers, c’est nous qui pourrions déchanter !
Pour être une très grande équipe Rennes devra absolument apprendre à mieux gérer ses temps faibles. Mais aussi disposer d’un gros potentiel sur toutes les lignes, ce qui n’est pas le cas du dernier rempart où ni le titulaire ni ses remplaçants ne sont au niveau du reste de l’équipe. Imaginez ce que pourrait donner le 11 type du SRFC avec Mendy dans les cages !
Certains me trouveront peut-être sévère mais Gomis est un gardien qui arrête les tirs que 100% des gardiens de L1 arrêtent et pas un de plus, il n’y a qu’à voir ses stats sur les pénos.
Le problème semble mental, mais alors ma crainte c’est qu’il transmette sa fébrilité, son manque d’assurance à ses coéquipiers et surtout à la défense centrale qui est si bonne depuis l’éclosion d’Omari et son entente quasi parfaite avec Aguerd.
Au milieu et devant on a tout le monde dispo ou presque et tout le monde donne le meilleur. C’est derrière que va se jouer la suite de la compétition, parce que les attaquants ne marqueront pas 4 buts à tous les matchs… même le PSG ne le fait pas.
JoS
Royal. Avec Rennes, Genesio s’assied sur son Rhône.
Jusque là , ma référence en qualité de jeu (même si ça va plus vite aujourd’hui)c’était l’équipe de 1965 ,(démonstration 3-0 contre St Etienne au parc en 1/2 finale). Mais là j’avoue je suis sous le charme, technique, tactique, créative, bagarreuse, complémentaire tout y est, avec en plus une sorte d’humilité chez les joueurs, ce qui ne gâte rien , cette année on à « la boite et les clous » .
changé absolument le gardien allez ALEMDAR
Quand on voit la réaction de Genesio après le 3ème but ça fait vraiment plaisir ,la preuve ce match était très important pour lui
Une stat de l’Equipe d’aujourd’hui ( à propos de Strasbourg) : « Les 36 dernières équipes à avoir marqué 50 buts après 28 journées ont fini dans le Top 4 et disputé une coupe d’Europe la saison suivante. »
Rennes en est à 57.Donc, faisons confiance aux stats !!
Quel plaisir, dégustez !
On voit du jeu, des buts, du spectacle comme jamais, gardez vos remarques acerbes pour les moments difficiles. Merci les gars.
Ce match était capital.
Il reste 10 matchs, c’est le début du sprint et un petit trou de 4 points s’est créé entre les 5 premiers et le 6ème Lille.
Rennes a 6 points d’avance sur ce 6ème lillois mais on peut dorénavant avoir comme but de garder ce gap du groupe des 5 sur le 6ème ou l’accentuer jusqu’à la fin de saison et ainsi Rennes sera au moins européen.
A part peut-être Paris (et encore) personne n’est au dessus de Rennes et beaucoup de clubs se valent.
Ce championnat est tellement homogène que peu d’équipes vont faire des séries dans le haut du tableau d’où l’importance de se trouver dans ce groupe de tête à ce moment de la saison.
On est sur une bonne dynamique, on perdra peut-être des matchs mais les autres aussi donc on peut vraiment y croire à un Rennes encore européen et la place finale ne sera que du bonus.
Je ne vais pas taper sur Gomis ,mais c’est sur il nous faut un grand gardien ,le problème c’est qu’il ne rassure pas la défense ,je pense que l’on aurait 4 points supplémentaire avec un gardien d’expérience.Le srfc au une des meilleures équipe de ligue 1 .LA REMONTADA jeudi avec un public d’enfer.