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21 juin 2023 | à 17h09

BILLET - Le Stade rennais ou l’éloge de la stabilité

À l'heure où plusieurs clubs de Ligue 1 sont dans le flou, la stabilité actuelle au Stade rennais doit être considérée comme une chance. Et peut-être une occasion de prendre de l'avance sur certains concurrents en vue de la prochaine saison.

BILLET - Le Stade rennais ou l'éloge de la stabilité

Le mercato n’a pas encore vraiment démarré sur la planète foot, sauf peut-être en Arabie saoudite, et il n’y a pas toujours besoin de beaucoup de nouveautés au début de l’été pour juger qu’un club est en bonne santé. En début de semaine, le Stade rennais a passé avec succès l’épreuve de la DNCG, ce n’est pas une surprise, mais ça reste une bonne nouvelle à une époque où tout le monde n’aborde pas cette étape avec la même sérénité. Pour le reste, l’actualité est moins chaude à Rennes qu’à Marseille, Paris, Lyon, Nice ou Monaco, tous en quête d’un entraîneur. Ce n’est pas de l’immobilisme, c’est de la stabilité, celle tant recherchée aujourd’hui dans un monde où les têtes doivent tomber et les révolutions s’enchaîner. Sauf énorme surprise, le SRFC devrait repartir pour l’exercice 2023-2024 avec le même triumvirat, composé du président Olivier Cloarec, du directeur technique Florian Maurice et de l’entraîneur Bruno Genesio. « À l’instant T, on est à 100% ensemble », assurait le second au début du mois au moment de faire le bilan d’une saison qui n’aura pas été qu’un long fleuve tranquille. Une chance pour le club breton à l’aube d’une sixième saison européenne d’affilée (un record et une prouesse).

Genesio, une longévité rare en Ligue 1

À l’heure où de nombreux pensionnaires de Ligue 1, dont certains concurrents du Stade rennais, sont dans le flou à moins de trois semaines de la reprise de l’entraînement, les Rouge et Noir avancent avec quelques certitudes et moins de casse-têtes. Un simple état des lieux permet de constater que le Paris Saint-Germain et l’OM attendent encore d’officialiser leurs nouveaux coachs (qui devraient être Luis Enrique et Marcelino), quand Monaco et Nice cherchent toujours un technicien. Des clubs qui vont encore une fois devoir repartir sur de nouvelles bases, entre reconstruction et adaptation express. Au coup d’envoi de la saison 2023-2024, Bruno Genesio sera 3e au classement des entraîneurs avec la plus grande longévité sur le banc d’un club actuellement dans l’élite derrière Franck Haise (depuis février 2020 à Lens) et Pascal Gastien (depuis septembre 2017 à Clermont), deux coachs nommés quand leurs clubs respectifs étaient encore en Ligue 2.

Genesio a trouvé un club qui lui correspond en Bretagne, avec des moyens et surtout un actionnaire fort qui l’apprécie beaucoup. Il a aussi prouvé qu’il n’était pas seulement bon à faire des coups d’éclats contre le Manchester City de Pep Guardiola : à Rennes, il a enchaîné deux saisons en battant le record de points historique du club en championnat (66 puis 68). Ces derniers mois n’ont pas toujours été simples et le technicien a eu des doutes quant à son avenir, le métier n’étant pas des plus reposant, mais il n’a jamais été menacé, même quand son équipe semblait en panne. « Quand vous avez un directeur sportif et un président qui vous soutiennent, en qui vous pouvez avoir 100% confiance, que vous faites votre métier différemment, expliquait Genesio après le succès à Brest. C’est déjà un métier suffisamment difficile, si en plus en interne vous avez des gens qui ne sont pas toujours dans le même sens que vous, ça l’est encore plus. Moi j’ai cette chance au Stade rennais d’avoir une relation privilégiée, et ça va plus loin que ça notamment avec Florian qui est mon ami. »

Un temps d’avance

S’il y a pu avoir des désaccords sur certains dossiers, il n’y a jamais eu d’eau dans le gaz entre Genesio et Maurice, les deux hommes l’ont suffisamment rappelé ces dernières semaines, le second rappelant que le coach resterait « son ami après Rennes ». Dans ce milieu où les egos peuvent prendre le dessus sur tout le reste, dont les intérêts du club (souvenez-vous la relation Julien Stéphan-Olivier Létang), la complémentarité entre le trio en place est précieuse. Chacun dans son domaine de compétences a trouvé sa place, sans faire trop d’ombre à l’autre ni vouloir aller au-delà de ses prérogatives. Il faut chérir cette stabilité tant qu’elle existe encore et qu’elle ne laisse place à une crise institutionnelle, qui était il n’y a encore pas si longtemps une tradition sur les bords de la Vilaine.

« C’est la quatrième place de tout un club, souriait Cloarec en zone mixte à Francis-Le Blé. Ça va des supporters qui nous ont suivis toute la saison, l’actionnaire auquel on pense ce soir, aux partenaires, aux salariés du club… Personne, jamais, ne s’est désolidarisé et je pense que c’est notre vraie force au club. » Le dirigeant rennais, arrivé comme directeur général adjoint en avril 2021 puis officiellement nommé président en mai 2022 après la mise en retrait de Nicolas Holveck, ne cessait de mettre en avant la solidarité et l’unité entre les trois hommes forts du SRFC, et plus largement au sein du club. « C’est toujours mieux de travailler avec un entraîneur là depuis quelques temps, plus facile. Ça ne veut pas dire que ce qu’on va faire sera parfait, développait Florian Maurice quelques heures plus tard après avoir fait part de sa colère contre les critiques. Ça permet quand on discute avec de potentielles recrues d’avoir une ligne directrice de là où on va. » La qualification en Ligue Europa devrait aider les Rouge et Noir à mener ce mercato, tant au niveau des arrivées que des départs (ou des non départs). Et cette stabilité, elle, peut être un moyen pour le Stade rennais de prendre de l’avance sur les autres et d’imposer un autre modèle, celui d’un club capable de réussir sans tout chambouler chaque année.

Vos réactions (6 commentaires)Commenter
ping 3521 juin 2023 à 19h19

Génésio OUI, maurice NON , il va encore se faire doubler !!!!?????

CondateFan21 juin 2023 à 20h37

Le Stade Rennais où les loges présidentielles ?

Doudha Love SRFC21 juin 2023 à 20h46

Yes c’est vrai que reprendre avec un groupe qui a des repères solides devraient nous aider a faire un meilleur départ que certains de nos concurrents.
Pourquoi pas un SRFC en 2024 qui mène la danse devant Paris ?

maurice21 juin 2023 à 22h03

Je ne sais pas si les gens mesurent la chance de pouvoir supporter un tel club, sans doute le plus sain avec le RC Lens en ligue 1.
Tout est vraiment réuni pour faire encore évoluer le club vers le très haut niveau : centre de formation au top, public incroyable, staff hyper compétent, actionnaire sécurisant le côté financier et des joueurs qui s’investissent de plus en plus, le club grandit.
La saison qui s’annonce va de nouveau être palpitante avec un effectif encore affiné car cette stabilité tant recherchée par les clubs est primordiale et permet donc au Stade Rennais de préparer cette nouvelle étape avec la sérénité d’un club devenu une entité de la ligue 1.

Logo22 juin 2023 à 11h28

J’aimerais beaucoup voir Diallo devant avec Gouiri et Terrier, ainsi que Le Fée et Blas au milieu, avec Bourrigeaud et Santamaria. Pour la défense, faites vos choix !

Redondo5 25 juin 2023 à 09h37

Effectivement un vrai bonheur de vivre la trêve estivale sans le stress d’un club qui devrait tout reconstruire au plan sportif, qui ignorerait les véritables intentions de ses nouveaux actionnaires, dont l’attractivité aurait disparu car pas européen, etc…
Ça m’amène 2 réflexions :d’une part ne pas s’endormir sur les lauriers de la sérénité, et d’autre part monter en puissance sur l’objectif 23/24. C’est l’année ou jamais du podium, dont la 3ème place sera directement qualificative en LDC !

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